Ennemis

Chapitre 9

Chapitre 9 :

Tom avait sourit devant la réaction de Bill. Il l'avait ressentit également, mais avait juste eu assez de décence pour contenir son gémissement. Il avait déjà eu l'occasion de tester ce que le toucher de Bill lui faisait sous l'imprégnation et cela avait peut-être rendu la chose plus facile. Il frissonna alors qu'il ramenait ses genoux contre lui, appuyant ses coudes dessus pour se cacher les yeux dans ses mains. Il avait envie d'un tas de chose, d'un foutu tas de chose, mais ce qui lui tiraillait le plus les entrailles était cette soif. Elle devenait insupportable.

Il abandonna l'idée de retenir ses crocs, les laissant sortir tout en se mordant la lèvre. Le goût de son propre sang rendant l'envie plus forte encore. Il ne tiendrait pas deux minutes de plus à côté du brun, c'était juste impossible pour lui. L'imprégnation le poussait à le mordre autant qu'à le faire sien et il aurait pu jouir rien qu'à l'idée de faire les deux en même temps. Il ne contrôlait plus ses pensées et son corps difficilement.

Le pire dans tout ça était le fait de ne pas savoir ce qu'en pensait Bill. C'était un tel foutoir dans sa tête qu'il n'arrivait plus à pénétrer celle de son ennemi. Son don ne lui était pour le moment d'aucune utilité. Il aurait pourtant tellement voulut comprendre ce que le brun pensait et ressentait pour pouvoir comparer avec ses propres désirs.

Bill posa sa main sur la jambe du dreadé, appuyant légèrement dessus pour qu'il les repose au sol et il ne rencontra aucune espèce de résistance. Cependant, il tenta cette fois de ne pas montrer le feux d'artifice qui explosait dans son ventre au contact infime au travers des vêtements. Il bougea lentement, mais sans hésitation dans le mouvement, et il ne regarda Tom dans les yeux qu'une fois qu'il se fut assis sur ses cuisses, à califourchon face à lui. Il n'était pas sûr de ce qu'il faisait, encore moins sûr que ce soit franchement approprié, mais il ne pouvait pas aller contre tout ce qui le traversait.

Bill se pinça les lèvres, retenant sa respiration qui se faisait déjà plus rapide. La sensation était de plus en plus forte et de plus en plus exquise. Il avait le sentiment que tout son corps se mettait à vivre d'une façon encore inconnue jusqu'à maintenant, le brûlant de toutes parts de manière agréable et sournoise à la fois. Il fixa son regard dans celui du blond et les yeux clairs de Tom, presque transparents, le firent sursauter. Il vint lécher doucement le sang qui avait coulé sur les lèvres de Tom alors que celui-ci mordait toujours brutalement dedans pour ne pas devenir fou. L'androgyne ne sut dire lequel du sang ou du contact de sa langue sur ses lèvres était le meilleur.

Bill n'hésita pas vraiment longtemps. Alors qu'il posait ses mains sur le cou du blond, le caressant jusqu'à sa nuque, il le fixa pendant quelques secondes avant de se rapprocher de nouveau de lui. Il s'arrêta avant que ses lèvres ne touchent celles de Tom et pendant que leurs souffles se mêlaient, ses doigts continuaient de faire frissonner le dreadé. Ils se sentaient tous les deux tremblant, attendant et appréhendant ce qui allait suivre. Le plaisir qui s'infiltrait en eux en était douloureusement bon.

Tom écarquilla les yeux. Alors qu'il pensait que Bill allait l'embrasser, celui-ci venait lui offrir sa gorge. Il avait tourné son visage et enfouit son nez jusque dans le cou de Tom, le frottant un peu contre la peau douce. Il était très tentant pour lui également de mordre Tom à ce moment précis, mais l'envie de le lécher et l'embrasser l'était encore plus.

Le cœur de Tom se faisait trop rapide. Il savait qu'il allait être incapable de se retenir, pas avec Bill qui lui mettait ce qu'il voulait juste sous ses crocs. Il se mordit les lèvres plus fort pour se calmer, se faisant mal tellement il essayait fort. Il n'y arrivait pas. Il glissa une de ses mains sur la peau pâle de son cou, dégageant au passage quelques cheveux bruns. Rien que ses faibles touchés les rendaient fou d'extase et incroyablement envieux de plus. Le corps de Tom agissait de lui-même alors que son esprit s'était déjà barré trop loin.