Toujours fermer sa porte à clé

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PDV Dipper:

Je m'étirais paresseusement dans mon lit, tendant mes membres à l'extrême et étant satisfait dès qu'un craquement sonore de mes os résonnait dans la chambre que je partageais avec Mabel autrefois.

Je frottait mes yeux irrités par la lumière de ma lampe que je braquais sur les minuscules écritures d'un livre sur la cryptologie.

J'avais seulement 12 ans la première fois que je m'était étiré ici.

Maintenant? J'ai 22 belles et longues années. En somme, 10 années de sagesse et d'intelligence en plus.

Après notre premier séjour ici, Mabel et moi avions voulu y retourner dès que possible. Nos parents, qui étaient médecins, ne faisaient pas particulièrement attention à nous, nous laisser aux oncles leur paraissait comme une solution miraculeuse.

Nous avons donc profité de la situation pour retourner autant que possible au Mystery Shack.

À chaque fois que nous y retournions, je ramenais un master ou un doctorat en plus (à vrai dire, certains me qualifiaient de surdoué. Mais je n'aime pas ce mot. Il me surestime.... Bon d'accord. J'adore ça. C'est peut être un peu égocentrique mais j'adore ce SURdoué. Tout à fait moi...!), tandis que Mable, elle, cumulait les petits boulots (et les petits copains) avant d'en trouver un stable (de boulot), Stanley et Ford s'étaient adonnés aux voyages et depuis qu'ils s'étaient réunis on ne voyait jamais l'un sans l'autre.

Ils étaient d'ailleurs souvent absent, et Mouss gérait le musée pendant ce temps, dévoilant lui aussi une facilité à inventer de nouveaux attrapes-touristes.

Pacifica s'était trouvée une belle tripotée de points communs avec ma sœur, et elles se sont, contre toute attente, avérées être d'excellentes amies.

Elles avaient même créé une ligne de vêtements dont tous les pulls étaient confectionnés par Mabel.

Ma frangine s'adonne comme une demeurée à ce boulot, depuis.

Mais cette année, Mabel n'est pas venue.

Trop occupée avec Pacifica pour leur boutique.

Mouss est parti en voyage de noce avec sa très nouvelle femme,

Les oncles Stan sont encore de voyage,

Wendy a déménagé...

Il ne reste plus que moi...

Plus que moi qui ai décidé de venir m'installer ici pour une pause dans mes études, avant de me chercher un travail, et aussi pour remplacer Mouss cet été.

Je tombai en arrière sur mon lit et fermait les yeux.

Je passait lentement une main sur mon visage et soupirai de fatigue.

4:00 du matin et je ne dormais toujours pas.

Je dois virer insomniaque.

J'allais reposer le livre et la lampe sur mon bureau quand j'entendit la porte d'entrée grincer.

Je m'immobilisait immédiatement, tout mes sens en alerte, le cœur battant.

J'essayais d'écouter un autre bruit, mais le sang qui me battait les tempes était plus fort.

Ma lampe de poche resta dans ma main quand je descendit "courageusement" voir ce qui se passait. Je sentait m'en servir plus comme arme que comme lumière.

Les escaliers craquaient mais je connaissait quels endroits sur les planches étaient assez stable pour supporter le poids d'un jeune homme de 22 ans sans faire de bruit.

Arrivé en bas, j'avançais silencieusement en me calant contre le mur, cherchant l'interrupteur à tâtons. J'entendais le souffle régulier de l'inconnu et je croisait les doigts pour que cet individu ne me soit pas néfaste.

Un clic mécanique se fit entendre quand mes doigts appuyèrent sur le bouton.

La lumière fusa, et je me retrouvait face à face avec un blond tatoué et...

NU???

Je restait figé de stupeur et essayait de ne pas détacher mes yeux des siens, histoire de ne pas tomber sur autre chose de déplaisant.

Pas que ses yeux soient moches, de plus... Ils étaient curieusement dorés.

Le jeune homme me regardait avec de grands yeux ronds, la bouche ouverte, paralysé comme moi.

Il n'était pas moche et il semblait avoir le même âge que moi, voire peut être un peu plus vieux. Je n'arrivais pas tellement à distinguer ses tatouages. Toujours est-il qu'il en était couvert. Un sentiment familier m'étreignit quand il prit une expression furieuse et qu'il commença à me hurler dessus.

-RETOURNE TOI, CRÉTIN!!

Je baissais seulement les yeux, mais ne bougeait pas d'un poil.

-Tu vas en profiter pour fuir, sale voleur! En plus tu es chez moi! Rétorquais-je avec une voix honteuse et qui flanchait un peu.

-MAIS... IMBÉCILE ÇA SE VOIT QUE JE SUIS NU, NON???

Je sentis mes joues me brûler. Je devais rougir comme un enfant! À contre-cœur, et en m'attendant à ce qu'il me frappe par derrière ou tente de fuir, je me retournais, bras croisés.

Refalls~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant