Il y a des douleurs que l'on n'oublie pas, des cicatrices qui restent sur vos bras. Il y a des périodes troublantes, des moments qui nous hantent. Il y a des années noires indélébiles, et de beaux souvenirs futiles. On pense que le temps suffit, qu'il peut réparer les brûlures encore vives. Mais c'est faux, c'est juste un espoir dont le cri nous torture autant que les marques agrippées à notre peau. On s'accroche des années durant, pour se rendre compte que ce n'est que du vent. Que depuis le début notre vie prend l'eau, que le mal réside dans notre cerveau. On m'a dit du temps qu'il balaye les soucis et pense les blessures de nos cris. Mais il n'est un homme subtil qui nous berce d'illusions pour masquer son manque de fonction. Alors la racine demeure, et reste indifférente à l'heure. J'ai essayé croyez moi, de passer à autre chose, repousser ce profond désarroi. Mais la page ne s'est pas tournée, je reste coincée. Après tout, cela veut il seulement dire que la fin est arrivé, qu'il n'y aura plus d'autres pages, ou cela signifie-t-il que ma voie se trouve dans ces maux passés ? Je n'en sais rien, je ne sais même pas si ce que je pense m'intéresse ou si il possède un sens. Mais on continue de vivre, en attendant le déclic. En attendant l'idée révolutionnaire, ou la fin de notre pathétique aire.
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Les mots perdus
PoetryQuelques textes qui traînent au détour d'une note ou dans une boulette de papier. Des mots en bordel et des idées qui pourraient (ne jamais) servir.