Chapitre 13-"La petite fille des toilettes ''

79 5 3
                                    

Ma plus grande peur est de regretter.
J'ai toujours trouvée la culpabilité inutile, dans les livre, lorsque l'un des personnages tue un autre qui voulait le tuer. A quoi bon? Il t'aurais fait subir la même chose.
Et si tout n'était que surface.
Et si les sentiments qu'ils ont, sont comme les miens, éteints?

A partir de ma quatrième, au collège, chaque soir, je pleurais. Je suppliais le ciel de m'offrir quelque chose qui me différencie des autres. Le lendemain, je me réveillais avec des yeux cernés. A l'école mes amies me disaient au début «Pourquoi t'a des cernes?»
Dans ma tête je me disais qu'elles ne souffre pas de la même chose que moi, qu'elles ne pourront jamais me comprendre.
Je répondais , alors « J'ai mal dormi », J'étais jeune, je ne comprenais pas ce que c'était la vrai douleur.

J'ai compris au long de cette année des choses.
J'ai compris que ce que je cherchais était un but, je n'en avais pas, je n'en ai pas.
Je pleurais de désespoir, je suppliais les étoiles de m'offrir un pouvoir. Puis je l'ai rencontrée, lui, il m'a fait souffrir comme jamais et le soir, je ne pleurais plus pour les autres choses qui m'accaparais l'esprit. Je laissais s'échapper de mes yeux des larmes, pour cet être qui a souffert autant que moi, plus que moi, pour Sennar. Il était tout pour l'enfant que j'étais. Chaque jour on se retrouvais près de la balançoire dans le parc. Ça me rendais heureuse.
Jusqu'au jour de sa mort.
Jusqu'au jour où cette voiture l'a percuté. 
Je songe encore à son visage quand j'allais le voir à l'hôpital . Je voulais le sauver, je devais le sauver. Et je me maudissais de n'avoir aucune utilité pour l'aider. Puis vint le jour de l'enterrement. J'étais vidé de toutes les émotions que j'avais auparavant. Je me promis, de ne plus montrer mes vrais sentiments, en tout cas pas totalement, les sentiments destructeur de l'amour et l'amitié. Les sentiment qui vous ronges de l'intérieur, la tristesse et la haine. Et enfin, mes passions. Pourquoi mes passions? Parce que quand je les disais à quelqu'un, cette personne se fichait de moi, je ne les montrais pas, j'essayais, en tout cas. A part au gens en qui j'ai confiance, et qui en valais la peine. Je suis une excellente actrice depuis toujours. Et jamais on ne verra mes émotions réelles. Enfin, à part ce que je laisse entrevoir, on est jamais à l'abri.
Seuls Nicolas, Jéremy, Joana et Aseline m'ont vues sant mon masque. Ils ont toujours vues à travers ma carapace. Et ils ont aimés mon vrai "moi".

J'ouvre les yeux, sortie de mes songes par une main me secouant l'épaule. Il y a une semaine, j'ai répondue à toutes sortes de questions les plus farfelues les unes que les autres. Jusqu'à celle fatale, Annaelle me demanda « Quel jour à été le pire de ta vie ». Plongée dans mes souvenirs, j'ai utilisé le masque de l'indifférence en mentant. « Le jour où ma meilleure amie Joana m'a fait bouffer de la bougie »
Ils avaient rigolés, tandis que je leur servait un rire amèr.

-Elena, tu viens ? On est arrivés. Me dit doucement Annaelle.

-Ouais, annonçais je, la voix pâteuse.

Je descend et regarde le parc d'attractions devant moi. Ignore ta peur, ignore ton vertige, ignore les sentiments que tu as.

-On y va ensemble ? Me propose Isaac.

-Si tu veux. Dis je, en frottant mes yeux.

Il me prend le bras après avoir écouté le moniteur nous dire les consignes à suivre.
Ce parc est un "normal", mis à part qu'il y a des boutiques surnaturelles.
Je m'avance avec Isaac vers "la tour de la frayeur". On fait la queue et s'installe à côté dans le manège. Elle commence et je retiens mon souffle.

Après cette attraction, on se dirige vers "le train de l'enfer".
Attraction horrible, j'ai cru que j'allais crever. Je fermais les yeux en les rouvrant parfois. Transie de peur, je subissais en silence.

Éléna et ses angesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant