Éléna et ses anges

Chapitre 24-"Le passé #1"

!!!: Certains passages de ce chapitre peuvent heurter la sensibilité. Je ne vous conseille donc pas de le lire, il n'est pas important pour la suite de l'histoire. Le résumé de ce chapitre sera dans mon commentaire à la fin de cette partie.

Le temps est une chose complexe. Je l'avais compris bien avant les autres et ça me faisait défaut, parfois. J'ai toujours aimée observer les étoiles dans le ciel, parce qu'en les regardant, le temps s'arrête. Il s'arrête et les étoiles nous transportent dans une autre dimension.

Le temps. Le temps m'avait encore fait défaut, cette fois là.
***

Je soupire. Je dois me lever mais j'en ai aucune envie. Je pourrais bien prétexter un mal de ventre, avec un peu de chance, maman me croira et me laissera rester. Je me lève quand même. Je dois y aller, à cette fichue école.
Je me prépare, me met un body noir à manches longues et un jean 'friend'. Je coiffe ma chevelure plus noire que brune et me met sur la pointe des pied devant le miroir de la salle de bain. J'ai encore des boutons! J'aurais tellement aimée qu'ils disparaissent en une nuit!

Je récupère mon sac que j'avais préparée la veille. Je prends mon téléphone et fourre mes écouteurs dans mes oreilles. La musique, ça en jette. Je fredonne les paroles en chuchotant. Fall Out Boy. Mon groupe de musique préféré. J'adore, tellement que je ne peux pas m'empêcher de dessiner sur ma table de cours les noms des musiciens et des chanteurs parfois.

Je prends un paquet de brownies achetés en supérette de mon armoire à vêtements, et en sort une merveille: mon porte monnaie.
Oui, c'est bizarre, je sais. Sennar me le rabâche sans arrêt! Mais c'est ingénieux. Faut le reconnaître, au moins! Cacher son porte-monnaie dans un paquet vide de brownies... Je suis un génie!

Je prends trois biscuits pour le chemin de l'école et les manges en route. L'école est à dix bonnes minutes. Je prends le temps de réfléchir pendant ces dix minutes. Et si je changeais d'établissement scolaire? Ouais! Mais non en fait, je n'aurais aucun ami dans un nouveau collège. Je relève le menton, aperçois le bâtiment qui est souvent associé au nom de 'prison pour ado' et pénètre dans la cour. Il y a des groupe. Des énormes groupes personnes devant des poteaux dans l'intérieur et devant des endroits éparpillés du hall. Je m'approche et décale des personnes pour passer en murmurant des 'pardon.' pour leur dire de dégager en fait... Face au poteau, mon monde semble s'effondrer. Il y a une affiche. La seule chose qui me viens en tête est :

À ton avis, combien d'imprimante il a fallut acheter pour autant d'affiche?

Puis, je me souviens d'une chose: sur l'affiche, il y a ma photo. Ah lala... C'est pathétique ce que les gens peuvent faire pour faire payer le simple fait d'exister aux autres. Je prends le cliché et le déchire. Quelle bande de cons.

- Mais qu'est-ce que tu fais? La fille dessus est canon, laisse l'affiche! Me hèle un garçon brun. Eh mais... Ç'est toi! T'es plutôt jolie... Faudrait qu'on devienne amis! Parce que c'est la classe d'être ami avec une fille canon! Au fait, moi c'est Nicola, mais tout le monde m'appelle Nico!

- C'est sérieux là? Tu te rends quand même compte que tout le collège à vu une photo de moi à moitié à poil?

- Ah oui, pour ça, faudra que tu contrôle tes pulsions d'exhibitionniste!

- Espèce de débile. Tu crois vraiment que j'ai collée des photos de moi dans le lycée?!

- Attends un peu que je réfléchisse... Oh! Fit Nico comme si il avait eu une illumination. Tu es... Dans ma classe!

- Waouh. Je suis étonnée de voir l'attention que tu m'a portée... Nico et moi commençons à devenir amis. En ce début de troisième, il venait de me remarquer.