SEMAINE DEUX - JOUR TROIS (L)

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Lanee

« Holà, población » j'éclate de rire alors que Drew fait son premier pas dans la cuisine de la journée. Il me tire la langue et embrasse Jane et moi. Le chocolat que j'ai entre les mains est tellement chaud que de la fumée s'y échappe. J'ai les yeux tellement rouges qu'on pourrait croire que j'ai passé la nuit à fumer, pourtant, c'est simplement le manque de sommeil qui se fait ressentir. Tout le monde se montre gentil ce matin, de bonne humeur. Surement à cause de ce qu'il s'est passé hier soir.

Cependant, j'ai décidé de ne plus m'accrocher à quelque chose ou quelqu'un pour avancer. Des gens ont vécu bien pires que ça, je ne dois pas m'apitoyer sur mon sort. On déjeune tous à la table de la cuisine, devant la télé qui diffuse un épisode de Corneille et Bernie.

Mes vêtements de sport se trouvent déjà être sur moi. J'ai trouvé cela plus pratique puisque nous allons partir à la salle, dans quelques heures.

« Enfiles un pull, Lanee. » Je secoue la tête et croise les bras sous ma poitrine. Je ne pense pas que Nathan puisse me donner des ordres alors qu'il se trouve en débardeur à l'instant même.

« Nop. » Je réponds en secouant ma tête négativement.

« Tu vas attraper froid. » J'hausse un sourcil et pointe de mon index sa tenue.

« Vraiment ? » Je réponds et il rigole.

  « Jane dépêche-toi ! » J'entends derrière mon dos. Blaze tapote sur son téléphone, assis sur mon lit.

« Bordel, mais sortez tous de cette chambre ! » J'hausse le ton alors qu'ils partent dans un fou rire.

« Allons-y ». Elle me dit, sortant de ma rêverie. Nous descendons les escaliers pour rejoindre les autres. Certains ne sont pas encore habillés et Éric leur fait la morale pour qu'ils soient plus rapides.

« Changement de programme ! » Il s'écrit pour tous nous faire écouter. Éric brandit des feuilles en l'air et nous en distribue une chacun. « On fait une course, ce matin. »

Je vois tout le monde froncer les sourcils. Une course ? Ma feuille contient un plan détaillé de la forêt dans laquelle l'on va courir et des informations sur les temps et les distances des obstacles.

« Toutes les dix minutes de courses à peu près, un obstacle se présentera à vous. Vous serez deux pour le passer. Je fais les groupes. »  

  J'attends que mon nom soit énoncé alors que je vois déjà tous les autres sortir de la maison avec un chronomètre et une boussole. Il ne reste plus que Justin et moi et je me tourne pour fusiller Éric du regard. Il était là, cette nuit. Il sait ce qu'il s'est passé et me met quand même avec ce.... Lui.

« Il va falloir que vous sachiez travailler ensemble. On est plus en maternelle. Que je sois clair, j'entends une remarque d'un de vous envers l'autre, il sera disqualifié. Je vous laisse faire votre bordel de jeune entre vous, mais j'ai dit que rien ne devait déconcentrer le groupe. J'ai parlé avec Laura, elle est aussi au courant. Même si je vous aime bien tous les deux, je ne tolère pas ce genre de comportement. » Sa voix est dure, sèche pour nous faire comprendre qu'il ne rigole pas. Justin acquiesce sans dire un mot. J'hoche la tête en serrant les poings. J'ai envie de le frapper avec son regard indifférent et ses yeux marron. Il attrape le chronomètre et se dirige vers la sortie. Toujours autant indifférent. Il m'énerve.

Le but du renforcement physique de ce matin est simple. Courir jusqu'au lac, au milieu de la forêt et commencer notre « vraie » course. 10 repères à trouver en passant par tous les obstacles qui se trouvent sur notre chemin.

« On doit trouver l'ordre des repères. » Il n'a toujours pas échappé un mot alors que décide notre passage sur la carte.  

  « On ne peut pas passer, par là. C'est rempli de haies. » Je sursaute alors qu'il parle d'une voix grave et fixe les points qu'il me désigne avec les doigts.

« Non, j'y suis passé la dernière fois, il y a un chemin qui permet de passer.
- Je te dis qu'il n'y pas de passages. » Je tourne mon regard vers lui et serre la mâchoire. Je ne pense pas réussir à le supporter toute la matinée.

« On y passera.
- On perdra notre temps. » Je grogne de frustration et prévoit un autre chemin puisque Monsieur pense qu'il n'y a pas de passage. Il m'aide à finir le plan et nous commençons à partir.

Il court bien plus vite que moi, et au bout d'une dizaine de minutes, je me sens obligé de ralentir le rythme. Il fait de même pour ne pas me perdre, mais m'incite à aller plus vite. « On a pas tous ta rapidité. » Je lâche, furieuse.

« Allez, ne sors pas les griffes, chaton. » Je rêve. Vraiment.

« Ferme là.
- Tu vas mieux me parler, je ne suis pas ton pote. » Il s'arrête pour se poser devant moi.
« T'es pas mon pote non. T'es un connard.
- Ne sors pas les grands mots. Tu ne disais pas ça, avant. » Il grince des dents et je recommence à courir, faisant de mon mieux pour avoir un bon rythme.  

Le temps d'un mois. (Justin Bieber fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant