Le temps d'un mois. (Justin Bieber fanfiction)

SEMAINE QUATRE - JOUR SIX (J)

Justin

Combien de temps vais-je rester à fixer Sasha, dans les bras de ma mère ? Combien de temps vais-je rester à regarder mon père me dire qu'il est temps que j'y aille ? Combien de temps vais-je avoir l'impression que ces instants de ma vie se passe au ralentit ? Je me demande, presque toutes les dix secondes si ça vaut vraiment le coup. Si tout ce qu'on a essayé d'accomplir, si toutes les pages que l'on a comblé de blanc et toutes les marches qu'on a gravi était vraiment utile ?

La probabilité que je me retrouve ici, un jour, était minime et pourtant, j'entends déjà le ruminement de la foule. Les yeux de mes co-équipiers me scrutent quand je rentre dans la grande salle. En pleins milieu de celle-ci est disposé le ring de la LBW. J'entends à peine la musique pulser dans mes oreilles et les paroles du commentateur. J'ai du mal à me voir avancer, Éric près de moi et le reste de l'équipe qui me suit. Adrien me tapote l'épaule et me lance un mot d'encouragement puis je me retrouve dans le coin bleu, à côté d'Éric, qui me regarde. Sauf qu'il y a une chose qui ne va pas. Le premier pas sur le ring, le cri des spectateurs, mon nom en cœur et une douleur atroce dans le genou.

« Un seul coup et ton genoux te lâche.» Ce serait mentir de dire que la douleur dans mon genoux de m'avait pas gêné cette dernière semaine, mais elle se faisait moins présente, moins contraignante et je la sentais surtout durant la nuit. Pendant les entrainements, Éric faisait toujours attention à ce que mon atèle et mes médicaments soient pris. Sauf que la douleur provient majoritairement à cause du cerveau et là, j'ai mal.

Éric me laisse aller saluer et faire la cérémonie d'entrée, puis il me pousse contre le bord du ring et me resserre les gants, me remonte mon atèle en la serrant ce qui me fait grimacer. Il vérifie que tout soit en ordre et hoche la tête. Ma mère me sourit, dans le premier rang et Sasha me regarde, des caches oreilles pour étouffer le bruit de la salle.

« En place. » J'entends l'arbitre crier et Eric me lancer les dernières explications que je n'écoute que d'une oreille, parce que je n'ai jamais été autant stressé de toute ma vie.

« Justin, appuie sur ta jambe valide. Laisse le démarrer et ne perd pas ton énergie.
- Tu ne m'avais pas dit qu'il était aussi grand. » Je lâche sans vraiment m'en rendre compte.

« Aucune importance, concentre toi sur le combat comme si c'était un adversaire diverse. » Ce n'est pas un adversaire « diverse » et c'est bien le problème. C'est l'un des meilleurs boxeurs du monde dans notre catégorie et je le vois rien qu'à sa gueule, putain.

L'arbitre nous fait signe d'approcher et mon cerveau se concentre uniquement sur le combat, j'oublie tout le reste.

« FIGHT. »

C'est fade.
C'est détaché.
Seulement quelques minutes de passé mais aucun vrai coup n'a encore été lancé, comme si chacun de nous attendait que l'autre s'approche. Comme une confrontation silencieuse. Je n'y suis pas habitué, parce qu'habituellement, l'adversaire se jette presque littéralement sur moi et se fatigue d'autant plus vite. Sauf que ce n'est pas un boxeur classique que j'ai en face de moi et il sait comment me fatiguer.

Je commence à bouger plus rapidement et à envoyer des coups plus fort, plus rapide, pour nous faire entrer dans un combat dynamique. Il en esquive la majorité, presque les yeux fermés et je rumine intérieurement. C'est qui, ce gars ?

Puis je me prends mon premier gros coup dans la tête qui me fait trébucher. Rapidement, je me remets en position de garde et sautille sur moi-même. Sa technique de combat est similaire à celle de Lanee. Et malgré tout, je pense qu'elle m'aide bien en ce moment même. Je sais qu'elle me regarde et je sais aussi qu'elle est placée près de Jane qui est venue aussi. Will est là et si je me concentre, j'entends ses cris d'encouragements. Il est peut-être un des gars les plus réservé, c'est aussi celui qui nous motive le plus et je ne peux pas le nier. Un autre coup dans la mâchoire, un crochet dans l'estomac et un middle dans les côtes plus tard, il est définitivement tant que je me réveille. Quand je m'approche plus rapidement, je sais qu'il a vu mon coup arriver, malheureusement, il l'esquive.