SEMAINE DEUX - JOUR CINQ (J)

2.1K 152 5
                                    

Justin

  Dans cet endroit, près d'un lac. Main dans les mains, les clichés refont surface. Pourtant, je suis bien. Je suis bien quand je sens la chaleur de sa main frapper contre la mienne. Sa peau qui me frôle. Je l'ai fait asseoir à notre table réservée. Il n'y a pas grand monde, c'est calme et agréable. Les lumières du restaurant sont faibles mais suffisantes. Quand je m'assois en face d'elle alors qu'elle admire la vue qui s'offre à elle. J'admire la mienne. Elle tourne son regard vert, plantant ses iris dans mes yeux marron et la discussion va d'elle-même. Parlant de tout et de rien, elle rigole, elle commande, boit, sourit, mange, me regarde. Des choses simples et je suis content de l'avoir invitée à ce dîner. J'ai longtemps hésité quant à la manière de lui dire, ou allais-je l'amener ? J'ai fait au plus simple, parce qu'elle est facilement gênée, et même si c'est mignon, je ne veux pas la mettre mal à l'aise. On a commandé tous les deux les mêmes plats, n'ayant pas la tête à faire compliquer. « On se baigne après ? » Elle ne répond pas de suite, mais je sais qu'elle acceptera. Son léger sourire fixé sur ses lèvres et la lueur dans son regard. Je veux qu'elle me regarde comme ça tous les jours, même les plus difficiles.

C'est ce qu'on fait, le repas fini, dégusté. Mes pieds rentrent en contact avec l'eau alors qu'elle reste hésitante. « Elle n'est pas froide. » Je lui dis en rigolant. L'ambiance bonne enfant. Deux heures sont passées depuis que nous avons quitté la maison, mais je n'ai pas envie de rentrer, de revenir à la réalité. « Menteur. » Elle s'écrit en ressortant de l'eau qui est gelée. « Allez bébé, restes un peu. J'y suis. » Je mets de longues minutes avant de la convaincre de venir à l'eau. Ou de l'obliger ? Enfin, elle y est maintenant, avec moi. C'est l'essentiel. « Idiot. » J'ai envie de l'embrasser. Je ne le fais pas. J'ai peur d'aller trop vite, peur de mal faire ? Comme toujours, mais rien ne gâchera ce moment.

C'est elle qui m'embrasse. D'abords sur la joue. Elle rigole et joue avec l'eau. Puis sur les lèvres. Rapidement. Timidement. Je la regarde. Une nouvelle fois. Sur les lèvres. Des secondes et des secondes. Elle recule. Ses mains contrent mes joues. Les siennes sont rouges. Sa peau frissonne. Mes yeux se ferment. Sa bouche se pose une nouvelle fois contre la mienne. Elle m'embrasse.

« Enfile un pull. » Elle m'en lance un en pleine figure en rigolant. « D'accord maman. » Elle hoche la tête et vient s'asseoir près de moi. Mon bras se glisse sur ses épaules alors que je regarde devant moi. » Elle hoche la tête et vient s'asseoir près de moi. Sa tête se pose délicatement contre mon épaule. Elle chantonne la chanson que je viens de lancer avec mon téléphone. Je la laisse faire défiler mes musiques. Les sentiments, ils viennent, ils partent. S'en vont, reviennent. Sans cesse, sans pause. Aucune issue.

On est enfermé dans une bulle, mais quelqu'un m'a dit un jour : « Si tu tombes amoureux, parles avec des gens. Avec d'autres personnes autour. Ne t'enferme pas avec elle. Ne crée pas des murs. Construits des barrières en bois, que tu peux casser quand tu es énervé mais ne crée pas des murs en bétons. C'est eux qui te casseront. » Je sais que je ferais attention. Je serais resté raisonnable. Je ferais tout pour le mieux. Je ne me poserais pas de questions. Je ne réfléchirais pas, avec elle.

Nous retournons à la voiture, la nuit s'est déjà installée depuis un bon moment et il est temps de rentrer. De nombreuses heures se sont écoulées, maintenant. Ses cheveux sont légèrement mouillés. Mon pull lui tombe sur les épaules. J'aime bien la voir comme ça. La regardait tout court. Elle monte dans le 4x4. Elle a attaché ses cheveux dans un chignon brouillon. J'aime ça chez elle. Je monte à mon tour, du côté conducteur. Je démarre et repars vers la maison.

Cette soirée, j'en veux une autre. J'en rêvais. Je l'ai eu. « Merci, Justin. » Je tourne ma tête pour la regarder. Elle me sourit. « Je suis content. » Je chuchote, passe la troisième en accélérant légèrement. « D'être avec toi. » Je rajoute et je la sens bouger contre le siège. Ma main pousse le levier de vitesse et j'enclenche la quatrième. « Je suis contente d'être avec toi, aussi. » Je l'entends chuchoter quand je passe la cinquième.

« Ne crée pas des murs en béton, construit des barrières en bois, que tu peux casser quand tu es énervé. »

Le temps d'un mois. (Justin Bieber fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant