Lanee
Après la crise d'angoisse de Justin, nous sommes tous partir voir Jane. Fatiguée, défigurée mais toujours avec un sourire. Je suis restée une bonne heure avec elle jusqu'à que les visites se terminent. Je lui ai dit au revoir, après lui avoir dit qu'on n'en savait pas plus sur Nathan. Éric allait demander de ses nouvelles, aller même le voir, de temps en temps. Je sais que Justin y est allé aussi mais qu'il ne veut pas en parler. Je ne vais pas l'obliger, c'est son choix et je le respecte.
Je ne sais pas si j'ai été trop dure ou non avec lui. Notre relation est si compliquée que je me demande parfois si tout en vaut la peine et je me rappelle que oui. Que ma mère s'est battue pour rester avec mon père et que tout ce qui est vrai, est solide. Alors je suis toujours là, avec lui. On arrivera surement à quelque chose au bout du compte. Je me force à y croire.
La nouvelle s'est propagée cette nuit. Aux alentours de trois heures du matin alors que nous reprenions tous des forces pour l'entrainement du matin qui approchait. Tous motivés pour reprendre pleinement et repousser les tensions qui nous empoisonnés la vie depuis l'accident de Jane et Nathan. On dormait tous, à point fermé. J'aurais aimé continuer à dormir. J'aurais aimé, ne pas penser à demain, ne pas me réveiller quand Éric a entre-ouvert la porte de notre chambre en chuchotant nos prénoms. J'aurais juste aimé, que le temps s'arrête, pour me laisser quelques minutes, quelques secondes même.
On a tout de suite su que quelque chose clochait. On s'est de suite aperçu qu'il y avait un truc qui tournait pas rond. Pas comme d'habitude. L'atmosphère angoissante s'est rependu plus vite que nous l'aurions cru. En pyjama, les yeux endormis, certains, le plaid sur les épaules. Éric s'est assis sur le fauteuil de la salle à manger. On l'a tous imité en prenant place sur les chaises et canapé restants.
« Nathan a succombé à ses blessures, cette nuit. A deux heures trente-cinq précise, son cœur a cessé de battre. »
Machinalement, mes yeux se sont posés sur l'horloge : Trois heures douze, exactement. Trente-sept minutes qu'il avait quitté ce monde et aucun espoir de le revoir rire un jour. Aucun espoir de courir le sauvé, de l'appeler pour dire nos derniers mots. Plus rien. Tout envolé.
Nathan a succombé à ses blessures, cette nuit. A deux heures trente-cinq précise, son cœur a cessé de battre. Il a avoué machinalement, calmement comme s'il s'était répété cette phrase pendant des heures et des heures pour ne pas bégayer. J'ai vu la douleur dans son regard. J'ai vu la douleur dans tous les regards de cette pièce, le mien aussi devait être d'une même lueur. Excepté Justin.
Justin s'est levé du canapé et a monté les escaliers pour aller s'enfermer dans la chambre. Aucun autre bruit après. Encore choqué par les paroles d'Éric, j'ai mis du temps à me lever du fauteuil dans lequel je m'étais assise quelques minutes plus tôt. J'ai marmonné quelque chose dans le genre : « Je vais le voir. » avant de grimper les escaliers, un pars un, lentement. Je ne voulais pas entrer dans cette chambre. Je ne voulais pas voir un Justin effondrer par la douleur, la peur.
« Justin... » Je chuchote en entrant dans la chambre et c'est là que je le vois recroquevillé contre lui dans le lit. Je m'approche de lui, m'asseyant sur le bord du lit. « Justin.. » Je dis de nouveau, effleurant son bras avec mes doigts.
« Ça va. » Il chuchote. Ses yeux sont fermés et son corps tremblent, exactement comme la veille, lors de sa crise d'angoisse mais beaucoup plus. Il tremble deux voir trois fois plus et ça me fait paniqué.
« Justin. » Je dis de nouveau, caressant son bras. « Parle-moi, tu trembles.
- Ca va. » Il me dit, plus sèchement. Je pose ma main sur son front et constate qu'il est brulant. La nouvelle m'a donné mal au ventre, j'ai envie de pleurer et j'ai la gorge sèche mais je me retiens de m'effondrer pour lui. C'était en quelque sorte son meilleur ami et il doit être dévasté.
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Le temps d'un mois. (Justin Bieber fanfiction)
Fiksi PenggemarLe temps d'un mois, c'est l'histoire de Justin et Lanee. Deux personnes si éloignées pourtant si proches. Deux cœurs raccordés, quelques mots murmurés et les barrières qu'ils s'étaient construites volent complètement en éclats. Ils viennent de sig...