Chapitre VII

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J'avais récupéré une carte de la région à un vieil homme. Ursulia se trouvait relativement loin. Une centaines de kilomètres environ.
Cette neige immaculée d'un blanc nacré recouvrait la région. Avec son petit menteau azuré, elle ne pouvait avoir froid. Mais je la voyais greloter febrilement contre mon bras, elle me serait fort, sa petite machoir claquait et ses quenottes s'entrechoquaient. Elle était pâle, je lui remis alors mon bonnet sur sa tête et sa frimousse s'éclaircissait en me lachant un léger merci.

Les heures passaient et nous marchions toujours, le soleil était encore haut dans le ciel. Il devait être au alentour de 13 heures. Je lui donnais alors les quelques sandwichs que j'avais acheté avec mes sept euros restant.
Quand elle fut reput, après une trentaine de minutes, ses pas devenaient imprécis et elle divergeait, elle devait être fatiguée de cette marche. Alors je le recouvrit de mon manteau et le pris sur mon dos pour la suite de la route.

J'entendais et sentais son souffle, sa poitrine qui se bombait et se degonflait sur mon dos. De fébrile gémissement se ressentait si on y pretait oreille. Elle dormait et rêvait à point fermé.

Cela faisait cinq heures que l'on marchait, elle s'était réveillée depuis quelque temps mais elle tenait à rester sur mon dos, de plus elle n'était pas lourde.

On avait fait un bon cinquième du chemin. On arrivait alors à la ville de Oui.
Connu pour ses indenombrables
rond-points, et ses policiers qui rondent.

Il nous serait compliqué de passer la nuit ici sans que l'on vienne nous ennuyez. Si j'avais des papiers, ils me reconnaitaient au nom. Mais je n'avais pas de papier, alors il m'arreterais pour circulation interdite, mais ils pouvaient surtout reconnaître mon visage. Dans tous les cas se serait difficile se traverser sans ennuis.
J'avais fais une promesse à Masha et nous nous arrêterions pas pour si peu.

Alors on avançait, à allure normal. Les habitudes des gens étaient les mêmes. Entre effroi et désarroi, ils ne pouvaient s'empêcher de croiser mon regard et de le détourner en baissant la tête. Un policier me vit et m'interpella. Il plissait alors ses yeux, les ecarquilla brusquement et fis une indescriptible grimace de dégoût tout en reculant. Peut être parce que je lui avait éternué au nez.
Il sortie alors son arme que je decala de mon index droit doucement. Il ne tenait pas à tirer, il ne pensait à rien. Même symptôme qu'à chaque fois. Blanchâtre, begay dans les paroles. C'est sans doute cela la peur.
Quelque chose m'intrigait, une odeur salé et qui ne m'était pas inconnu. Masha me disait qu'il s'était fait dessus. Il ne bougeait plus, paralysé et innerte. Je lui mit une grand claque et il tomba lourdement sur le trotoire, il s'était évanoui. Je suis si repoussant?

On s'arrêta dans une ruelle et reposa la tente. Avec Masha on joua aux cartes la soirée en discutant de nos vies respectives. Qu'elle n'avait jamais eu d'amis car selon ses parents, elle ne faisait que du mal aux gens. Elle disait que cela venait peut être du fait qu'elle disait tout haut ce que les gens pensaient. Et moi je lui racontais que je m'étais rendu à la police car mes peu de proches me faisaient la morale du fait que j'avais tué des gens qui m'agaçaient.

Peu après, elle bailla et se coucha. Je veillais un peu en revanche tout reflechissant à demain.

Quelques temps plus tard, je m'assoupis.

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