Chapitre 26:

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Un coup , un deuxième , un troisième , tous s'enchainaient , tous fusaient vers moi et finissaient leurs trajets sur mon visage ou dans mon ventre. Je finis par m'écrouler au sol en glissant contre le mur. Ma mère ne cessait de crier , d'hurler et ses pleures ne trouvaient jamais de repos. Elle ne voulait pas appeler la police , je ne lui en veux pas pour ça au contraire même , je la comprend parfaitement. Si elle appelle la police mon père perdra son travail , il ira même sans doute en prison et payera une grosse somme d'argent. Enfin ce ne sont que des petits détails parmi tant d'autres. La seule raison , qui est par dessus tout ce qui lui empêche de contacter le commissariat est qu'elle l'aime. Aimer peut tout autant nous pousser à faire des choses folles , comme ça peut nous empêcher de faire des choses biens et surtout ça peut nous paralyser et nous faire peur.

Je toussa un bon coup car je commençais à avoir du mal à respirer. Je cracha par la même occasion de la salive mélanger à un peu de sang sur le beau parquet que maman met beaucoup de temps à nettoyer. Malgré le mal que j'ai , malgré le sang que je peux perdre , je ne me montrerai pas faible , pas devant lui. Je pris donc appuis sur la rampe d'escalier pour m'aider et me releva. Je me frotta la bouche d'un mouvement du dos de la main et plongea mon regard dans celui de ce monstre, je souris simplement.

-Homophobe.

Ses sourcils se froncèrent et son regard se remplit d'un peu plus de haine qu'autrefois.

-Tu n'es qu'une grosse merde.. Une honte pour notre famille ! Tu n'es plus mon fils !

Plus son fils..

Il me donna un dernier coup , sans doute le coup de trop. Déjà que je ne tenais pas très bien sur mes jambes ; son coup m'a complètement fait perdre la faible équilibre que j'avais réussi à avoir. Je dégringola les escaliers , laissant chaque marche frappaient plusieurs parties de mon corps créant d'autres hématomes. Une fois l'escalier fini , je me laissa couché au sol. Je n'ai plus de force. Je ne me suis pas battu mais je n'ai même plus la force de recevoir ses coups. Ma mère vena à moi en courant dans les escaliers et une fois à ma hauteur , ou plutôt à l'endroit où j'étais limite mort , elle s'agenouilla. Elle agrippa mes épaules et me secoua.

-Oh mon dieu ! Mon bébé ! Jimin , Jimin je suis là ! Regarde moi maman est là ! Cria-t-elle.

Elle laissa ses mains sur mes épaules , les serrant légèrement et tourna sa tête vers la direction où était placé mon père.

-Tu es fou ?! C'est ton fils !

-Plus maintenant. Je ne veux pas d'un fils pédé. Plutôt mourir que de savoir qu'il porte mon nom.

Il le dit sèchement et sans pitié , sans hésitation , sans avoir une onde de regret. Il les pense vraiment. Je ne sais même pas si ça me blesse ou non car je savais qu'au fond il allait pas venir me faire des câlins en me disant que ce n'est rien que je sois homosexuel car on est tous des êtres humains. Je le connais. J'étais préparé mentalement à ça , mon corps en a subit les conséquences mais au moins intérieurement je ne souffre pas trop.
Après sa phrase sans pitié il était partit dans sa chambre en claquant la porte. Je sais ce que je dois faire. Partir. C'est aussi simple que ça. Ma mère soupira de désespoir face à l'attitude de ce monstre et desserra l'emprise de ses mains.

-Tu arrives à te lever ?

Je me mis en position assise d'une manière extrêmement lente tout en accompagnant ce mouvement d'une grimace de douleur. J'avais mal partout, , chaque partie de mon corps ont été touché.

-Je vais chercher tes valises. Ne bouge surtout pas.

Je la vis remonter doucement les marches une à une et partir vers ma chambre. Je souffla et releva une de mes manches pour pouvoir admirer les plaies sanglantes qui se trouvaient sur mon bras. Je ne voudrais même pas me retrouver face à un miroir. Je ne voudrais même pas me voir , mon visage doit être affreux.

Amoureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant