inquiétude 32.

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SMS Arthur-Mélodie

- coucou

-ça va ?

-ça ce passe bien ?

-ohééé ???

-Mélodie ?

-Bon... J'espère que tu ne me réponds pas car tu es en train de t'amuser...

-Si tu ne me réponds pas c'est que tu ne dois pas t'ennuyer, enfin j'espère...

-bon vraiment là...

-ça fait deux jours que je m'inquiète tu peux répondre ???

-Mélodie!!! donne moi juste un signe de vie...

-J'ai téléphoné à Clara et je sais que tu as ton tel alors si tu me fais la gueule ait au moins le courage de me le dire...

-Je m'inquiète mon cœur répond moi...

-s'il te plait...

-Écoute, si tu me fais la tête c'est qu'il y a une raison, je suis désolé de te dire ça mais je ne voit vraiment pas ce que j'ai pu faire en revanche ce que je peux faire c'est m'excuser de t'avoir fait du mal même si je ne voit pas le mal que je t'aurais fait... Quoi qu'il se passe je suis désolé... Répond moi...

Etc...

36 messages en absence ?!

Oh non... Clara et Arthur se sont beaucoup inquiétés que je ne réponde pas...
Ça m'embête vraiment, dès que je rentre je prend mon vélo et vais directement chez Arthur, il me manque trop, j'ai envie de l'embrasser et de le serrer dans mes bras de toutes mes forces. On a gâché trop de chose et il faut rattraper le temps perdu.
Cette semaine m'a beaucoup plu, même si les personnes avec qui j'étais n'étaient, comment dire, pas très mature, et puis les activités étaient superbes. J'ai bien aimé le cluedo grandeur nature, un peu compliqué mais très enrichissant et le test de culture générale par équipe était génial, même si forcément les imbéciles avec qui j'étais ne m'ont pas été d'une grande aide...

Le trajet est long... Je m'ennuie, je prend mon journal et commence à écrire comme si je m'adressais à lui, comme d'habitude.

Cher journal, cette semaine m'a permis de comprendre que la vie est un cadeau parsemé de défis et d'étape qu'il faut surmonter.
Ces étapes, plus ou moins compliqué, tout le monde peut les surmonter et ceux de différentes façons. Le conseil que je peux vous donner, c'est parlez en, de préfèrence à vos amis, l'amitié résoud​ beaucoup de chose, le pouvoir de l'amitié est une force extrêmement bénéfique. Par ailleurs, si l'amitié est votre problème, il y a toujours une solution, il y a toujours quelqu'un qui vous écouteras, la seule chose que je peut vous dire, ayant vécu cette expérience compliqué, c'est qu'il ne faut pas se renfermer sur sois même. Au début, vous arriverez à cacher votre mal être, vous arriverez à encaisser toutes les énergies néfastes mais un jour, ces énergies vont avoir un impact sur votre comportement, elles vont prendre le dessus et il sera trop tard pour en parler à vos amis, ceux ci auront peur et vous serez probablement énervé contre eux et contre tout. Vos nerfs lâcheront et vous vous énerverez contre vous même sans aucune raison, eux ne comprendrons pas et vous rejetteront alors je vous le dis, ne faites pas cette erreur et parlez de votre mal être avant qu'il ne soit trop tard.

Après avoir écrit ces mots je regarde par la fenêtre, à travers celle ci, je regarde le paysage, le tendre paysage des Vosges du Nord, la nature, la forêt, la verdure, le chant des oiseaux, la vie tout simplement. Soudain, un cris interrompit mes pensées, ce cris signifiant un appel au secours, je me retourne et vois une fille, son sang dégoulinant le long de ses bras, elle s'était mutilé tout le long du trajet. Cette fille était aussi resté à l'écart tout le long du séjour, victime d'épilepsie, elle ne dormait pas dans la même chambre que nous et ne pouvais pas faire toute les activités que nous faisions, elle était condamnée...
Cette fille s'était donc mutilée, lorsqu'elle s'était mutilée, elle était dans un état d'énervement extrême, contre sois-même mais pas que, elle était en colère contre beaucoup de chose et cette colère elle a voulu l'exterioriser en se faisant du "mal" à sois même, ce mot mal, que tout ceux qui n'ont pas commis cette acte utilisent, est un grand mot car en réalité, cette acte dépourvu fait énormément de bien jusqu'à ce que toutes nos émotions se soient déchargées, à cet instant on est plus dans cette état d'énervement et on ressent à nouveau, normalement, la douleur c'est pour ça que cette fille a crié elle est revenue à la "réalité" si je peux dire et toutes les blessures qu'elle venait de s'infliger lui faisaient extrêmement mal...
Les animateurs ayant eux aussi entendu les cris sont arrivés très rapidement, voyant ce que la fille venait de faire ils étaient terrifiés, bouche bée, un silence se mit en place, un silence gênant vite brisé par un des animateur, il a commencé à engueuler la fille lui disant que ce qu'elle venait de faire était débile et puéril. Que celle ci était bête etc. En disant ça il venait de commettre la pire erreur, il ne faut jamais dire ça à quelqu'un qui ne demande à travers cette acte que de l'aide... Une fois que l'animateur ait terminé de crier, la fille se leva et cria dans tout le bus "je veux mourir" après cette phrase, elle fonça en direction du conducteur, je compris vite se qu'elle voulait faire, mais si elle le faisait, on allait tous mourir...

Il fallait que je fasse quelque chose :

"-Tu crois que le suicide est la porte du néant, la fin de toute souffrance ?

-Mourir est le seul remède à la souffrance que je subit chaque jour !

-ah bon ? Et si au lieu de partir dans un monde meilleur, tu allais dans un endroit où pour rien au monde tu ne voudrais y rester ?
Si personne ne revient pour te raconter, ce n'est pas forcément parce qu'après c'est génial. Une décision irréfléchie, un acte irréversible te conduirais dans un endroit inconnu, peut être mauvais qui sait ?
Après, c'est trop tard. La porte est définitivement fermée. Aucun retour possible. Tu ne peux pas savoir ce qu'il y a après le suicide. Et si tu le savais, ce serait trop tard pour faire marche arrière.

-Cela ne peut pas être pire !

-Tu n'en sais rien, disons que cela ne sera pas pire, si tu fais ce que tu veux faire, tu risques de tuer tout ceux présent dans ce bus avec toi...

-Je suis courageuse, j'arriverai à oublier rapidement toutes ces personnes qui n'ont rien fait pour m'aider.

-courageuse ? Lorsqu'on va mal, le plus grand courage est de continuer à vivre en cherchant une solution, une vraie solution.
Tout le monde devra goûter à la mort un jour et il ne sera jamais trop tard pour mourir, de toute façon alors pourquoi maintenant ?Pourquoi ne pas attendre encore ? La mort c'est l'impuissance, l'inaction. Etre vivant c'est avoir de la force, tant que l'on vit, tout est possible même si pendant des années, visiblement rien ne l'a été pour toi. Il suffirait peut-être que tu résistes encore un jour, ou un peu plus pour qu'il se passe dans ta vie quelque chose, qui de fil en aiguille changera tout. Il suffit parfois de rien pour arriver au bout de la solution. La vraie solution : c'est-à-dire, la paix de l'esprit et du coeur. Alors prends le temps. Il y a quelque chose à quoi tu n'as pas encore pensé, et qui peut t'apporter ce qui te manque. Peut-être que le meilleur de ta vie t'attend encore, peut-être que tout ce que tu as vécu jusqu'ici n'est qu'un cauchemard qui t'enferme dans le passé et qui obscurcit ton regard sur ton futur, que pour l'instant tu ne connais pas et que tu ne peux même pas imaginer. Peut-être que tu n'es pas encore entrée dans ta vraie vie.

-Tout ce que tu dis est débile ! Tu n'arriveras pas à me faire changer d'avis ! Les parents ont dépensé beaucoup d'argent pour que je voie les meilleurs psy de la région sans aucun résultat alors ce n'est certainement pas une simple fille comme toi qui va réussir à me resonner.

-Détrompe toi, effectivement les psy n'ont pas réussi mais c'est pas pour ça que moi je ne le peut pas, même essayer, au moins j'aurais fait quelque chose, il y a des amis que tu ne connais pas encore et qui t'attendent quelque part. Il y a tout simplement une vie qui t'attend quelque part. Si tu la cherches sans te décourager, sans renoncer, tu la trouveras. Le plus grand courage, c'est de continuer à vivre et de chercher.
Alors non je suis désolée tu n'est pas courageuse et si tu décide de faire sortir ce bus de la route, tu ne pourras pas atteindre cette vie et tu auras la mort sur la conscience car moi j'ai essayé de t'aider."

Après cette phrase, la fille se rassit tout en me remerciant. J'avais réussi à sauver la vie de plusieurs personnes mais surtout j'avais réussi à la dissuader de se suicider.

Nous arrivons, je descend du bus et vois les parents ils ont l'air content de le voir. Je m'approche de plus en plus et là je vois Arthur juste derrière eux, à cette instant mon coeur palpite et tout en courant vers lui je vois sur son visage une expression que je n'avais pas vu depuis longtemps, son sourire étincelant et les étoiles que je peux appercevoir dans ces yeux sont la preuve qu'il est heureux de me voir.
Il me prend dans ses bras tandis que moi j'enlasse les miens autour de son cou, il descend ses mains sur ma taille et me fait virevolter dans les airs, il me repose et je l'embrasse, à cette instant, je ressent un frisson, une sensation que je recherche depuis toujours, je l'aime plus que tout et cette sensation confirme mes pensées...

La vie de Mélodie [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant