-Chapitre 10-

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Je me dirige vers le commissariat de la ville où j'espère pouvoir tirer des informations de monsieur Jefferson. Mais va-t-il accepter de me livrer le déroulé de l' enquête? J'en doute fort. Pourtant j'espère que son coeur l'emportera sur la raison comme il en a été le cas pour Simon et moi.

Le bus dans lequel je me trouve est presque vide. Seul un homme d'une trentaine d'années est allongé sur deux sièges et un plus vieux lisant son journal. Je trouve ça beau. Je ne suis pas folle mais finalement les transports en communs sont faits pour nous rapprocher. Contrairement à ce que je pensais personne n'est classé ici. On est tous regroupés pour montrer que même des personnes différentes sont capables de vivre ensemble.

***
J'arrive enfin devant l'établissement de justice et pousse lentement la porte avec un bras tremblant.
La dernière fois que je suis venue ici c'était pour libérer Sam qui ,d'ailleurs, ne m'a pas reparlé depuis que je l'ai fait sortir de garde à vue. Je me présente à l'accueil et la jeune femme me demanda d'attendre que Jefferson finisse son rendez-vous. Je m'assis alors non loin de la policière et la détailla. Sourire lumineux pour un bon accueil, cheveux tirés en arrière et maquillage parfait pour donner bonne impression, sans oublier l'uniforme repasser pour donner un esprit sérieux à tout cela. Alors les adultes aussi comprennent qu'on n'est d'abord jugés sur l'apparence? Qu'on n'attend pas de connaitre une personne pour la détester?

"Monsieur Jefferson vous attend dans son bureau au bout du couloir" me sourit elle alors.

Je la remercia d'un signe de tête et me dirigea vers l'endroit indiquer les jambes flageolantes. Je ne sais pas pourquoi j'ai tant d'appréhension à le voir, c'est comme si mon corps tout entier ressentait de la peur pour cet homme. Pourtant j'entra dans son bureau et m'assis face à lui. Il me fixe alors d'un regard insistant attendant surement que je lui parle. Mais je n'y arrive pas. Les mots restent bloqués dans ma gorge.

"Je suis le commissaire Jefferson, cous avez demandé à me voir?" Commence t il en espérant que je vais attraper la perche qu'il me tend et continuer en lui racontant mon histoire.

"Je.... hum... je suis Emmy. Emmy Dohnson" bégayais je

"Et que puis je faire pour toi ma belle?" Me sourit le policier

"Je ... " je pris une grande respiration et démarra mon récit. Hors de question de rentrer chez moi bredouille en disant simplement que je n'ai pas réussi à parler.
"Vous avez eu une affaire il y a 3 ans. Vous avez enquêté sur le meurtre de mes parents , Izzy et William, dans une station service. Je me demandais si vous accepteriez de me donner d'autres informations à ce sujet" réussis je à dire

L'homme aux cheveux grisonnants et aux yeux verts secoua la tête de gauche à droite et je sentis une boule se former au niveau de mon estomac. C'est surement ça la déception. C'est pas agréable du tout et, c'est pour ça que d'habitude je ne m'attends à rien venant des autres. On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

"Écoutez mademoiselle, vous avez l'air d'une jeune fille intelligente donc vous pouvez comprendre que je n'ai pas le droit de vous révéler les détails de l'enquête. Je suis vraiment désolé." S'excusa t il

Je réfléchis alors à comment avoir les informations nécessaires à mon enquête sans le témoignage de monsieur Jefferson. Levant les yeux je vis des tas de dossiers rangés par ordre alphabétique sur des étagères. Ce que je cherche est peut-être ici. Je compris alors que la seule solution serait de fouiller.

"Je comprends. Je vais reprendre un bus et rentrer chez moi, mais est ce que je peux avoir un verre d'eau d'abord s'il vous plait?" Demandais je poliment avec un faux sourire scotché au visage.

Il parut surpris de ma réaction mais sortit tout de même de son bureau afin d'aller me chercher de quoi étancher ma soif. À peine fut il dehors que je me précipita vers les papiers. Le D étant une des lettres les plus hautes je pris le fauteuil à côté de moi et grimpa dessus. C'est vraiment le bazar là dedans, ce qui rend la tache encore plus difficile.

PalomaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant