Chapitre 8 : My perfect moments

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« On dit qu'elle est douce, fantasque, un peu sauvage. Qu'il y a dans son regard, quand elle se tait, quelque chose qui met à nu. Que parfois sa voix se brise, quand elle rit ».

Delphine de Vigan, Les jolies garçons.



-Oh s'il te plait ne me regarde pas comme ça, c'est hyper stressant. Je me suis toujours demandé a quoi vous pensez, vous les garçons, quand le moment de passer à l'acte est arrivé. Parce que nous les filles, il y a un tas de truc qui nous passe par la tête, du style, merde il me rentre dans le cul ce string, j'ai mal fait d'écouter Lola et de porter un truc pareil, ou punaise, j'espère vraiment que je me suis très bien épilée parce que sinon, tu vas...

-J'ai jamais rien vu d'aussi magnifique, soufflais-je en l'interrompant et me redressant pour m'assoir.

Et c'est vrai. Elle est la perfection incarnée. J'ai déjà envie de la toucher, de promener mes doigts sous la dentelle de sa culotte, sur son ventre ou une petite marque se dessine. Anastasia à la même. Je suis sur qu'elle s'est fait opérer de l'appendice. Bizarrement j'adore cette petite cicatrice, cette petite part d'elle qu'on ne connaît qu'une fois entré dans son monde. Mon entre-jambe se met à palpiter furieusement. Il n'y a pas qu'elle qui est stressé. Une boule s'est formée dans ma gorge.

D'habitude c'est facile. La baise, les filles, rien de plus simple pour moi. Aujourd'hui, c'est différent. Comme si tout prenait un autre sens. Je ne saurais pas l'expliquer. Il y a juste cette absolue nécessité de me fondre en elle et de la posséder toute entière. Pas juste son corps. Elle.

Je suis en train de tomber amoureux. Comme dirait Lola, je suis vraiment en train de me fracasser la gueule. C'est la faute à cette putain de cicatrice.

Lise déglutit mais à perdue tout sourire. Elle n'a jamais été aussi sérieuse. Finalement elle fait moins la maligne quand il s'agit de passer à l'acte. J'essaie de la détendre en la rassurant comme je peux.

-Tu es très bien comme ça. Tu es vraiment la plus belle fille que j'ai jamais vue. La plus incroyable. Et tu vois, je me fiche que tu sois bien épilée, parce que ça ne m'empêchera pas de te toucher, de t'embrasser, de te lécher..., j'ai très envie de toi Lise. Et tu ne vas pas garder ces sous-vêtement très longtemps rassure-toi.

Elle déglutit encore et ferme un instant les yeux avant de parler d'une voix chevrotante.

-Louka, je ne sais pas si on doit le faire...

-Ne te défile pas Lise. On y est. Ce soir tu es à moi et je suis à toi et je t'interdis de te défiler.

-Peut-être que tu le regretteras demain matin.

-Non.

-Qu'est ce que t'en sais ?

-Je le sais. Tais-toi et laisse-moi t'aimer.

Putain j'ai pas dis ça...

Son regard brillant s'accroche au mien un moment avant qu'elle ne me tourne le dos pour s'assoir au bord du lit. J'ai la désagréable impression qu'elle essaie de s'empêcher de pleurer. Pourquoi autant d'émotion maintenant ?

Le silence de la pièce est tout à coup assourdissant. Merde alors. J'ai une trique d'enfer, le cœur qui palpite comme un malade, les entrailles qui se tordent et elle, elle a juste peur ?

Lise me tourne toujours le dos, les épaules affaissées. J'observe la courbe de son dos, le dessin de sa colonne vertébral sous sa chair que j'ai envie de toucher du bout des doigts.

Everglow (seulement 10 premiers chapitres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant