Chapitre 13

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Tous les textes en gras représentent les dialogues en chinois. Mettez les médias lorsqu'ils vous sont présenter ! Bonne lecture :)

Mon hôtel est minable mais avec le peu d'argent que j'ai c'est tout ce que je peux me payer. Je suis arrivée hier soir et je me suis endormis presque instantanément sur un lit sans coussins avec juste un drap "blanc". 

Allongé dans ce lit, le soleil passe dans les trous des volets et formes des halos de lumière sur le lit. La nuit fût rude... Je  peux sentir encore la force de George lorsqu'il m'a saisit le bras. Je caresse ma peau un peu endolorit et bleuâtre. Je suis tellement vide. Vide est le mot. Je ne suis plus triste ni en colère, je l'était hier soir. Avait-il bu ? Pour dire vrai je ne sais pas. 

Je soupire, me tourne et ferme les yeux. Le soleil caresse ma joue et me réchauffe. Comme la main de maman qui me rassurait lorsque j'étais triste, c'est chaud et doux. J'aimerai rentrer chez moi maintenant, je veux revoir ma famille. Je crois qu'une douche s'impose.

Je me soulève avec difficulté, mes fesses et mon dos sont endoloris, il m'a peut-être poussé un peu fort hier. Je me dirige vers la salle de bain, l'ampoule ne fonctionne même pas... Une douche dans le noir, il n'y a rien de plus agréable... Je me déshabille et remarque des traces de bleues sur le bas de mon dos et sur mon épaule gauche. On pourrait croire que je suis battue. Je suis sur qu'il ne voulait me faire ça, je me souviens de son regard. Je file à la douche et heureusement pour moi il y a l'eau chaude. Au moins quelque chose de bien, je souris un peu en sentant la chaleur de l'eau frapper mon corps froid et me détends.

Je sors de la douche avec une serviette et va voir ma valise, je m'habille et remarque qu'une grande partie de mes vêtements ont été oubliés chez George... Je vais devoir y retourner... Je suis partie sur un coup de tête hier soir et je n'ai même pas remarquer que j'avais oublié de prendre les vêtements dans l'armoire. Je finis de me préparer et sors en fermant la porte, je range les clés et commence à marcher direction chez George. Mais d'abord je vais faire un tour à la supérette. Je prends une bouteille de Whisky, la vodka coûtait un peu trop cher vu, j'ai pas pris énormément d'argent avec moi. Je la met dans mon sac et je vais dans les toilettes publiques, pour la boire presque d'une traite. Ouais, c'est définitif je hais le Whisky... La chaleur se repend dans ma gorge et me brûle presque. Je jettes la bouteille de verre maintenant vide à la poubelle et ressorts des toilettes continuer mon chemin. 

Je préfère être saoule et ne pas me souvenir de se qui va arriver demain, j'ai une bonne descente serte mais l'effet ne se fait jamais attendre lorsque je bois. Je ne tiens vraiment pas l'alcool... J'ai un peu peur de me casser la gueule pour être honnête. Le monde bouge... Comme chez CIC (NDA : CIC, parce que le monde bouge ! T'as compris ?! XD ) Je rigole à ma propre blague et après avoir encore marcher j'arrive enfin devant son appartement, je prends l'ascenseur et me retrouve devant sa porte. Est-ce que je dois toquer ? Ou alors j'essaies d'entrer ? Je décide de tenter d'ouvrir la porte, étonnement celle-ci est ouverte, pourtant George la ferme tout le temps. Je ricane un peu en trouvant la situation drôle, c'est vrai quoi, je suis en train de m'infiltrer chez George comme le ferais Snake dans Metal Gear. Il me faut un carton !! Bon il n'y en a pas, tant pis. 

J'avance dans la pièce presque totalement noir, je distingue des cadavres de bouteilles sur le sol et je manque de m'étaler plusieurs fois à cause de celles-ci. J'avance jusque dans "ma" chambre et récupère le plus discrètement possible mes vêtements. Je les ranges dans mon sac et retourne dans la cuisine. Je tiens la poignée dans la main quand je me rends compte que je n'entends personne. George a bu et n'a pas pu sortir, mais il a beaucoup bu en une nuit quand même. Je commence à me sentir inquiète et décide de le chercher. 

Qu'est ce qu'il me prend, je devrais déjà être en bas de l'immeuble mais je décide de chercher le gars qui m'a fait partir d'ici. Je ne peux pas m'en empêcher. Je chuchote son nom, j'ai quand même peur qu'il soit là mais en même temps je le souhaite. Pas de réponses... Je pose mon sac à l'entrée et cette fois-ci je dis son nom un peu plus fort. J'avance dans sa chambre et ne vois personne. Serait-il parti ? C'est dangereux quand même, il a beaucoup bu et si il décide de traverser une route il risque gros. 

"Mais où es-tu ? Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé...

-Je suis là... Laura."

Je sursautes et me retourne, je vois un George sortir de la salle de bain le visage baisser. On reste comme ça un moment, moi qui l'observe et lui qui regarde ses pieds. Son tee-shirt blanc tombe de son épaule et il est presque transparent à cause de la transpiration, son jogging est tâcher de liquide que je suppose être de l'alcool et ses pieds nus sont écorcher à plusieurs endroits. Nous ne sommes qu'à cinq mètres l'un de l'autre mais j'ai l'impression d'avoir des kilomètres. On s'est vu hier pour la dernière fois mais c'était il y a une éternité pour moi. C'est comme revoir un ami d'enfance des années plus tard et de se rendre compte que celui-ci à mal finit. Enfin...Je peux parler moi aussi, c'est à peine si je tiens debout. Je décide de faire un pas vers lui. Puis un autre et encore un mais il recule et se cache derrière la porte de la salle de bain. 

"Je ne veux pas te faire de mal... J'ai peur de moi.

-...

Je reste silencieuse un moment, je vois un enfant qui a peur d'un monstre qu'il se qualifie d'être. Je finis par rire et m'avance vers lui d'un pas assuré. Je pousse la porte et lui sourit.

-Je n'ai pas peur de toi, George.

Il releva enfin son visage et pus enfin voir les traces de larmes séchées sur ses joues rouges, ses yeux bouffis me regardent et me percent presque. Son corps se mit à trembler avant que ses yeux se remettent à larmoyer. 

-Je suis tellement désolé."

Il finit par me prendre dans ses bras et s'accrocher à moi. Nous glissons ensemble vers le sol et nous nous serrons l'un contre l'autre. Moi-même les larmes me trahissent, le voir comme ça pour moi me rends heureuse mais je me sens énervé contre moi-même de l'avoir rendu triste. On aurait dû discuter au lieu de se battre, j'aurais du lui parler au lieu de partir. 

"Pardonne moi aussi George...

-Ne me laisse pas, ne pars pas, reste avec moi.

-Je ne pars plus, je ne te laisserai pas...

Je lui caresse les cheveux pendant que je continue de pleurer dans son cou et lui de même. Nous sommes deux enfants qui se retrouve après beaucoup de colère. 

-Je t'aime Laura"

Deux enfants qui s'aiment. 

Un Amour À L'étranger.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant