Vingt-cinq

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Lauren

L'obscurité se retire quand je me déverse en elle. Le monde s'éclaire, l'ombre a disparu. Pour combien de temps ? Je ne m'en préoccupe pas. Ce qui m'importe maintenant, est ici. Ce qui m'importe c'est elle. Elle se penche vers moi et touche mes lèvres. Son visage a quelque chose d'étonnant.

"Je t'aime." Dit-elle, et se met à pleurer.

Camila

"Je t'aime."

Les mots dégringolent de ma bouche et je suis la, plus surprise de les avoir dit que si je les aurait entendus. Est-ce que c'est ce choc qui m'a conduit à ma crise de larmes ? Non, quelque chose d'autre. Un désespoir qui a grandi en moi jusqu'à  maintenant, il se montre maintenant. Elle ne dit rien. Au lieu de ça, elle se lève, trébuchant sur le bord du lit.

"Je suis désolé." Dit-elle.

Je suis désolé ? Je voudrais tendre ma main vers elle. Pourquoi est-tu désolé ? Des larmes coulent sur mes joues et je ne peux m'empêcher de les arrêter. Je me sens complètement vide. Elle m'a déchiré de l'intérieur et de l'extérieur, je veux qu'elle se retourne vers moi, qu'elle m'enlace. Au lieu de cela, elle met sa tête dans ses mains.

"S'il te plaît..." Je murmure. "Lauren ?"

"Pourquoi pleures-tu ?" Elle demande, un soupçon de frustration dans sa voix.

Je secoue ma tête. Mes cheveux reste collés sur ma joue dû à l'humidité provoquer par les larmes.

"Je ne sais pas." Dis-je. "C'est merveilleux. Lauren-"

"Et tu pleures."

"Ce n'est pas vrai !" Je sanglote.

Là. C'est ça. C'est la chose qui me fais pleurer en ce moment. Elle a fendu mon coeur, et je lui ai donné l'illusion d'une suite. Cette prise de conscience me brise. Elle est là, juste assise là. Elle m'a touché, elle m'a sentir en vie. Elle m'a fait sentir désiré. Elle m'a fait sentir aimée.

"Ce n'est pas réel." Je répète. J'essaye de me convaincre que c'est la vérité. "Rien de tout ça n'est réel."

"Qu'est-ce qui n'est pas vrai ?" Sa voix est vide, complètement vide. Je suis encore plus en colère. Je jette mes poignets contre le matelas, ils ne font même de bruit. Mes sanglots sont rauques et en colère.

"Toi !"

"Je ne suis pas réel ?"

Elle tourne la tête lentement, rencontrant mon regard.

"Tu es une psychopathe." Je murmure. "La seule personne qui s'est jamais soucié de moi est une psychopathe."

"Ça ne fais pas vrai ?"

"Mais tu ne te soucies pas. Tu ne te soucies pas du tout de moi. Je suis juste un animal de compagnie pour toi. Je suis une prisonnière. Ce n'est pas réel."

"Tu penses que tu as tout compris, chaton."

"J'ai tout compris."

"Tu te trompes." Sa voix est légèrement haute, comme pour me taquiner. Ma gorge me brûle.

"Dis-moi que ce n'est pas vrai alors. Dis-moi que tu te soucies de moi."

"A quoi ça servirai ?"

"Ça m'aiderai à être moins seul."

Elle se retourne, et se tiens debout, ses mains pendent de chaque coté de son corps. Elle est nue, mais debout loin de moi, elle ressemble à un guerrier. La seule chose qui lui manque est son couteau dans la main.

"Je tiens à toi." Dit-elle.

"Je ne te crois pas."

Elle écarte les bras, les paumes vers le haut.

"Qu'est-ce que tu veux ?"

L'air dans la chambre s'altère. Mon corps entier est rejeté. Je me recroqueville sur le coté, tirant les draps sur mon épaule. J'ai été si stupide. Je pensais que je pourrai l'avoir quand je suis arrivée. Mais elle n'ai pas humaine. C'est un monstre. Et parce que je l'aime, je suis un monstre aussi.

"Rien. Je ne me préoccupe pas de ça."

"Tu ne te préoccupe pas ? Même si je quitte la maison ?"

Je sais ce qu'elle veut dire. Et pourtant, ma voix sonne d'une manière monotone, insensible. Je ne sais pas si c'est moi qui parle ou si c'est quelqu'un d'autre.

"Si tu as besoin de tuer quelqu'un," Je lui dit." tue moi."


Lauren

Je veux vomir. Je l'ai souillée, pauvre fille. Je l'ai empoissonné, je l'ai empoisonné avec mon obscurité. Et maintenant, elle veut mourir. Je remet mon pantalon. Puis prend on couteau dans le tiroir. Ses yeux ne s'écarquillent pas mais ses pupilles se dilatent alors qu'elle regarde la lame dans ma main. Est-ce qu'elle pense que je pourrais la tuer ?

"Je suis désolé." Je lui dit à nouveau. Et oui, je suis désolé. La culpabilité me ronge de l'intérieur, me rend malade avec effroi. Elle gît là encore nu, déchiré. Sale à cause de mes péchés. Je vais à la porte.

"Non." Dit-elle. "Lauren."

"Je suis désolé." La porte se referme derrière moi. Et le cadenas verrouille la porte de la chambre.

"Non !" Elle cri derrière la porte. Un bruit de fer retenti quand toutes les serrures sont fermés. Elle martèle la porte de ses poings.

"Non pas ça Lauren ! Non !"

"Je suis désolé." C'est ce que je me dis quand je descend les escaliers, pour rejoindre le sous-sol, vers le bas, toujours plus bas.

Il fait sombre, je me couche sur le plancher du sous-sol et ferme les yeux. L'ombre sera toujours une partie de moi. Je m'enveloppe dans l'ombre et je ne toucherai plus à rien. Je ne veux pas gâcher le monde extérieur. Les heures passent, des heures et des heures, et je ne mange pas, ne bois pas. Je ne le mérite pas. Je me suis menti à propos de mes actes. Les hommes que j'ai tué sont des monstres, mais je suis pire qu'eux. Je ne mérite rien d'autre que l'obscurité.

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Pour me faire pardonner du retard et de ma bourde je vous laisse un deuxième chapitre dans la journée :)

Dites moi ce que vous pensez qu'il va se passer :)

Hers ➳ Camren ( traduction française)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant