Hers ➳ Camren ( traduction française)

Vingt-six

Camila

Mon corps se gèle quand elle prend le couteau dans le tiroir. Va t-elle faire ce que je lui ai demandé ? Je lui ai dit de me tuer, mais quand je lui ai dit en la regardant, je me suis aperçu que je ne voulait pas mourir. Elle me fait sentir vivante, plus vivant que je ne l'ai jamais été. Et je veux vivre.

Je souris presque à cette pensée bizarre. Pas après le fait qu'elle m'ai menacé de m'assassiner mais après tout ce qu'elle a fait pour moi. Maintenant je veux vivre. Mais elle ne m'a pas tué. Elle ne m'a pas menacé avec le couteau. Au lieu de ça, elle le glisse dans sa ceinture. Je me précipite vers la porte quand je me rend compte de ce qu'elle fait.

"Non Lauren!"

Elle va tuer quelqu'un, j'en suis sûr.

Je frappe à la porte, criant a plein poumon.

"Non ! Ne fais pas ça !"

Elle m'entend, je le sais. Ses pas s'éloigne de la porte, du couloir. Je presse mon oreille contre la porte et l'entend descendre les escaliers.

"LAUREN !"

Si elle tue quelqu'un à cause de moi...

"Non." Je murmure. C'est stupide ma part de l'avoir narguer. Stupide de ma part de l'avoir tenter à tuer quelqu'un. Si elle ne me tue pas, ça sera quelqu'un d'autre.

"Lauren-"

Son nom se coince dans ma gorge. Elle est mon monde entier en ce moment. Et je suis juste un jouet pour elle. Elle m'a jamais aimé. Je ne sais même pas si elle est capable d'aimer. L'émotion augmente à l'intérieur de moi et je ne peux pas me débarrasser d'elle. Comment pourrais-je aimer quelqu'un comme ça ? Quel genre de personnes horrible je suis pour aimer une tueuse en série ? Elle est l'ange de la mort mais elle m'a ramené à la vie. Elle m'a apporte une lumière sur les choses qui compte vraiment. C'est seulement après avoir tout perdu que j'ai compris l'importance des choses dans la vie. Et ce qui est important pour moi ? Elle, me dit une voix basse. Seulement elle. Elle a bien joué son rôle. Marché après marché, je lui ai donné tous les morceaux de brisé de mon âme. Et les a pris pour les recollés. Elle m'a montré un coté de la vie que je ne connaissais pas.

Est-ce un jeu ? Je ne sais pas? Je ne m'en préoccupe pas. J'oublie tous mes soucis. Je n'ai pas besoin d'être belle ou de porter des jolies vêtements. Je n'ai pas besoin de perdre du poids d'aller à des fêtes. Je n'ai pas besoin d'avoir plein d'amis jusqu'à être populaire. Je suis ici, nue et seule, et mon esprit est plus lucide qu'il ne l'a jamais été. Tout ce que j'ai besoin c'est de moi.

"Bon." Je marmonne. "Parce que tout ce dont tu as besoin c'est de toi-même, idiote."

Je quitte la porte pour retourner dans le lit, serrant mes genoux contre ma poitrine. Je ne peux y penser. Je ne penserai pas à ce sujet. Je ne pense pas à elle, quand elle pourrait être partie en train de tuer un homme... Non stop. Je reste là pendant des heures, à me couper de cette partie de mon cerveau. Cependant, je n'ai pas eu de crise de panique. Chaque fois que mon anxiété reviens, je m'imagine dehors, en pensant aux arbres et aux branches qui se balancent. Je pense au triton que j'ai vu. Mes pensées dérivent encore et encore. Des bleus que j'ai vu sur les photographies à la manière dont elle s'est plonger en moi.

Ses yeux étaient si lumineux que je pensais pouvoir la sauver de cette noirceur qu'elle appelle l'ombre. Je ne me soucie pas seulement de moi. Je me soucie d'elle. Je veux être sienne. Je veux être la sienne, pour être la seule à chasser l'obscurité qui l'envahie. Je ne me rends pas compte que je dérive vers le sommeil jusqu'à que le loquet de la porte s'ouvre, ce qui me fait lever la tête. Mes joues sont mouillées de larmes. Je suis terrifiée à l'idée de ce que je vais voir mais je le suis encore plus à l'idée de ne pas savoir.