(Ezarel x Gardienne, Eldarya) Les contraires s'attirent - Sofyaiko (Suzume)

Chapitre 3 : Le rituel de la fête de Samain

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  Le village de Samanie n'était qu'à deux jours de route du Q.G. Ezarel, désigné par Miko, dirigeait la mission qu'on lui avait confié. Chrome et Alajéa jouèrent durant tout le voyage, exécutant des jeux que je ne connaissais pas. Ezarel quant à lui était tantôt plongé dans ses grimoires pour préparer la mission, tantôt s'amusait-il à nous embêter durant le voyage que nous faisions à bord d'un convoi, composé de familiers dressés, les rawists, ses espèces de chevaux noirs qui avaient une allure funestement squelettique. Ils nous permettaient d'avancer à bonne allure vers les Samanies malgré les sortes de calèches du convoi qu'ils tiraient. Celles-ci étaient semblables aux calèches westerns que l'on retrouvait dans les films classiques, hormis qu'elles avaient la forme d'un grand cocon ovale à l'horizontale, et ayant comme une sorte de grande bâche tirée sur le toit. J'avais appris par l'intermédiaire de Chrome que c'était des familiers d'une force phénoménale, et qu'on les utilisait souvent comme moyen de locomotion. Nos montures tiraient le poids de nos affaires nous permettant de subvenir à nos besoins en cas de problèmes, mais également transportaient les différentes affaires que nous avions besoin. On pouvait entendre les jeunes recrues nous accompagnant vantant maintes et mérites des futurs prouesses qu'ils auraient faites à la fin de leur mission, chacun imaginant des récits épiques sur ce qui avait pu arriver. Les autres membres des gardes désignaient de force par Miiko, s'amusèrent du spectacle en taquinant les nouvelles recrues avec des histoires effrayantes qui étaient, soit disant, des histoires relayées par leurs propres expériences.

Nous arrivions. Un des gardes à l'avant du convoi cria à plein poumons que nous arrivions. Nous nous en réjouissons tous, nous en avions assez de passer nos journées assis dans nos calèches à tuer le temps. Lorsque nous arrivions, je ne pus m'empêcher de découvrir la sérénité du village que l'on voyait, entouré d'une épaisse forêt. Celui-ci ressemblait à ses villages champêtres, faits de chanvres et de pailles. Cela m'amusait un petit peu, j'avais l'impression d'avoir remonté le temps, et d'être en présence d'une minuscule cité médiévale qui avait résisté au temps. Au centre du village, nous apercevions un grand et majestueux feu où plusieurs citoyens l'entouraient. A côté du village, un petit ruisseau coulait à flots, où quelques femmes nettoyaient leurs linges. Lorsqu'elles nous virent, l'une d'elle s'empressa de courir vers le village, sans doute pour prévenir leur chef de notre arrivée. Les femmes que nous voyons avaient l'air heureuses de notre venue. Mais elles avaient un physique bien particulier. Leur peau était semblable à la couleur de la terre, et avaient des défenses de sanglier, mais non pas à la manière de Jamon, mais elles avaient de longues défenses descendant le long de leurs joues, pour venir se recourber de manière écartée au niveau du menton. Au bout de leurs défenses pointues, je remarquai que chacune d'elles portaient un embout rouge au bout de leurs cornes, semblable à un petit chignon, sans doute pour éviter que les villageois ne se blessent entre eux à cause de leurs attributs. Elles avaient également une longue coiffure imposante, ornée de tresses mal entretenues, elles y avaient logé divers accessoires pour les plus coquettes d'entre elles. Leurs visages étaient, semblait-il, d'une lourdeur sans précédent, accompagné d'un museau écrasé. Toutes portaient des vêtements chauds composaient de fourrures et de végétaux, elles étaient en parfaite harmonie avec la nature.
Au loin, nous voyons quelques hommes du village venir à nous. Ils étaient habillés d'une manière similaire à celle des femmes, hormis un homme qui se distinguait dans la foule, muni d'un long bâton avec plusieurs queues d'animaux qui pendaient au bout, un très large manteau de lianes recouvrant son corps et une barbe blanche ornant son visage.