VI

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Je fermais le bouton au niveau du décolleté de ma chemise, une dernière couche de rouge à lèvres. Me voilà prête pour mon rendez-vous.

Il y a de cela un mois, un jeune serveur me draguait pendant son service en me servant mon thé fumant. Je me voyais encore sourire et glisser la serviette sur laquelle il avait noté son numéro dans mon sac. Mon sourire s'étira en repensant à ce moment, je replaçais une dernière mèche de cheveux avant de quitter la salle de bain.

C'était notre deuxième rendez-vous, le premier c'était fait dans un bar proche de son appartement, nous avons bu des bières en regardant le match pendant toute la soirée, une excellente soirée qui s'est conclu par un simple contact lèvres contre lèvres. Le garçon m'avait plus, son rire et son cri de joie lors de la victoire de son équipe préférée aussi. Pourtant il avait décidé de m'inviter ce soir dans un restaurant assez chic, j'avais donc passé l'une de mes plus belles robes, le tout agrémenté d'une paire d'escarpins, le seul détail sexy de ma tenue et pas des moindres, je n'avais aucun sous-vêtements. La robe de cocktail qui se finissait au dessus du genou, était noir en satin noir, moulant mais pas trop, avec des épaules dénudées et un décolleté léger. J'étais élégante et sexy sans être vulgaire.

En sortant du taxi, j'aperçus mon compagnon de soirée devant la porte du restaurant, une rose à la main. En me voyant, un immense sourire se dessina sur son visage, sourire qui me procura de délicieux frissons. Je sentais la rose qu'il m'offrait,elle était fraîche et délicatement odorante, un vrai plaisir. Tel un gentleman, il m'ouvrit la porte et m'invita à entrer.

Le lieu était épuré,contemporain et pure, un endroit magnifique avec une touche de minimalisme sans pour autant oublier le côté romantique, des bougies, des pétales de fleurs. Le serveur nous guida vers notre table, et tira ma chaise pour me permettre de m'assoir, il nous distribua les menus en nous laissant ensuite le temps de réfléchir à notre commande.

Le jeune homme en face de moi était tout bonnement magnifique ce soir, une chemise simple mais élégante, un pantalon sombre assez classe pour le lieu, et pour une légère touche d'humeur il avait enfilé un mignon petit nœud papillon. Je ris en regardant ce nœud et il le retira en riant lui aussi.

«-Alors que prends-tu ?

-Je pense que la soupe de fruits de mer à la crème semble une bonne manière de débuter la soirée et toi ?

-Le plateau de coquillages semble pas mal. »

Après avoir passé commande nous avons commencé à parler de tout et de rien, nos jobs respectifs, nos passions, nos vies personnelles et situation amoureuse(qui étaient pour nous deux aussi déserte que le Sahara), mais également de voyage, de politiques, de vieux souvenirs d'enfances et le repas s'écoula rapidement tellement nous étions passionnés et fascinés l'un par l'autre.

J'aimais son charisme, sa façon de rire, ses petites expressions du Sud, et le grand sourire qu'il affichait quand je lui parlais de moi. Il était si charmant mais également si sexy. Foutu libido, j'avais juré d'être impeccable ce soir là mais visiblement mon entre jambe se réveillait doucement.

Une fois l'addition payée nous sortions du restaurant, le ventre remplis de mets délicieux et pour ma part de papillons. Il m'excitait de plus en plus. Vraiment.

Il m'invita à boire un dernier verre en l'honneur de ce second rendez vous si passionnant.

A peine entrés dans le séjour, nous nous jetions l'un sur l'autre. Sa bouche attaqua la mienne avec fougue. Ses baisers étaient avides de désirs, si passionnés. Je frissonnais, ses mains se perdaient sur mon corps, il malaxait ma poitrine et mes fesses. Puis ses mains firent glisser la fermeture éclair de ma robe, son impatience m'effrayait un peu et me plaisait beaucoup. Il recula en voyant que j'étais nue, totalement nue.Puis il replongea sur moi et quand ses doigts caressèrent ma peau, je sentis une vague de chaleur à chaque endroit qu'il découvrait.

J'étais nue et juchée sur mes escarpins, lui encore totalement vêtu, il fallait rétablir l'équilibre entre nous. Je déboutonnais sa chemise qui cachait un torse imberbe, bronzé et musclé comme il faut. Je me mordis la lèvre inférieur, et bientôt ma bouche embrassa la peau de son cou et de son torse. Pendant que ma bouche couvrait son torse de baisers, mes mains s'occupaient de sa ceinture. Il prit mes seins entre ses doigts.

Nous étions debout au milieu du salon,lui à moitié nu moi totalement, la scène était grotesque. Il devait penser la même chose que moi car il me porta dans ses bras et me déposa sule lit.

J'étais assise sur le lit et face à moi, un homme aussi délicieux qu'une friandise entamait un strip-tease, il retira sa ceinture, puis son pantalon pour découvrir un boxer noir dont le tissu était tendu à l'extrême montrant un membre au proportion plus que raisonnable en état d'excitation tentaculaire. Il s'approcha de moi pour m'allonger sur le lit, j'étais sous lui, et m'embrassa de nouveau. Puis sa bouche embrassa ma mâchoire, son geste me fit tressaillir, mes seins étaient dardés vers le ciel contre son torse qu'ils caressaient.

Au fur et à mesure qu'il se dirigeait vers le Sud, je frémissais, je ne voulais plus qu'il s'arrête, qu'il descende pour découvrir mon intimité et la pénétrer.

Sa langue laissa une traînée de salive sur la pointe dure de mes seins, il les mordilla,les suçait, je gémissais en tirant sur ses cheveux. Il embrassa simplement mon nombril tel une friandise interdite puis continua son interminable descente. Un profond soupir de soulagement sorti de ma bouche quand il me pénétra en missionnaire.

Je balbutiais, mes propos n'étaient plus cohérents, l'heure n'était plus à la parole, il entrait et sortait en moi à une vitesse enivrante, ses coups de reins était un buttoir et chacune de ses attaques étaient exquises.Nos corps qui ondulaient formaient une chorégraphie parfaite, dont la musique n'était composé que de gémissements.

Puis l'acte final comme au théâtre arriva, cris, hurlements rauques puis le silence. Il retomba lourdement sur moi, en sueur, le cœur palpitant. Il embrassa ma tempe puis se retira pour nous recouvrir de la couverture en plume...

Nous étions épuisés et le sommeil pointait le bout de son nez, je m'endormis enfin quand il me tira contre son torse..

Petits scénarios du soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant