Fille de lune T2: Lune de sang

25 Absence

Désolée pour l'attente et bonne lecture !!

Le bon côté d'avoir une mère médecin c'était qu'elle savait pratiquer la réanimation à la perfection, le bon moins fut les deux jours où je dus rester alitée avec une perfusion dans le bras et un garde du corps. J'avais échappé à l'hôpital pour la simple et bonne raison qu'il aurait fallu trouver une super explication à ma « tentative de suicide » et à ma convalescence éclaire. Le problème c'est que j'étais surveillée de près, tellement près qu'à chaque fois que je devais aller à la salle de bain quelqu'un m'accompagnait. Henry était chargé de me surveiller aujourd'hui. Il était assis sur la chaise de mon bureau, face à mon lit et les bras croisés. La nuit commençait à tomber et malgré tout l'amour que je portais à mon lit je ne supportais plus de le voir. Avec un soupir je repoussais mes couvertures et me levais, aussitôt suivis par mon garde du corps.

-Que-ce que tu...

Je décrochais ma perfusion avant qu'il ne finisse sa phrase et sentis aussitôt une sensation de brûlure. Mauvais idée. Il m'adressa un regard sévère que j'ignorais et ouvris la porte de ma chambre. Il m'emboita le pas immédiatement et me suivit dans les escaliers en marmonnant quelque chose dans sa barbe. Je rejoins la cuisine d'un pas déterminé et poussais la porte pour tomber nez à nez avec mon protecteur.

-Pourquoi es-tu debout ?

-Parce que je ne supportais plus d'être allongée, répliquais-je en me servant une tasse de café encore légèrement tiède.

Il poussa un soupire lorsque son regard dériva sur mon bras et attrapa la trousse de premier secours sous l'évier pour me mettre un pansement. Je m'installais confortablement sur le plan de travail et le regardais faire en silence.

-Tu n'étais pas censée la perfusion, bougonna-t-il.

Un nouvel arrivant poussa la porte et me lança un regard surpris.

-Tu n'es pas supposée être debout, déclara Benjamin en bayant.

Il avait investi l'ancienne chambre de Violette pendant ma convalescence. Il avait passé la majeure partie de son temps à me tenir compagnie.

-Où est papa ?

-Chez Joël, il cherche une solution pour contenir Juan le temps qu'on trouve un plan.

-Parfait, dis-je en finissant ma tasse avant de sauter du plan de travail.

Deux des loups dans la pièce me connaissaient depuis suffisamment longtemps pour savoir que quelque chose me trottait dans la tête. Ah non, visiblement les trois puisqu'ils se placèrent d'un même mouvement vers la sortie pour me barrer la route.

-Parfait pourquoi, demanda mon protecteur en croisant ses bras puissants contre sa poitrine.

-Je vais avoir besoin d'un avocat.

Devant le regard septique de mes compagnons je poussais un long soupir.

-Pourrait-on passer le moment ou vous allez m'interdire de me rendre chez Joël et où je vais faire semblant d'être d'accord avant de m'enfuir par la fenêtre de ma chambre s'il-vous-plait ? Je ne suis pas vraiment d'humeur à jouer les acrobates.

-Tu risques d'avoir des problèmes pour t'échapper si je t'enferme dans la cave, répliqua Hex.

Son idée aurait été géniale si nous avions effectivement une cave, la seule alternative aurait été le grenier mais j'étais presque sûre de pouvoir me faufiler par la petite fenêtre alors...

-Papa a dit lui-même que vous deviez me remettre à Joël.

-C'est ce que nous ferons une fois que nous aurons un plan.