Régence des dons et Traditions Elfique

Chapitre 2

Nous nous faisons un gros câlin puis tandis qu'il rentre chez lui, un chez lui qui se trouve juste à côté de chez moi car il est mon voisin de palier, tandis que moi je file sous la douche et me glisse dans les draps de flanelle.

Je n'arrive pas à trouver le sommeil facilement, ma famille, mes amis, mon pays me manque, tout comme le language elfique, un an, cela fait maintenant un an, tout cela pour éviter un mariage non désiré.

Qui pourrait me comprendre ? Mes parents ? Ils étaient amoureux l'un de l'autre depuis leur tendre enfance. Mes grands-parents ? Eux cela a été quasiment le coup de foudre. Personne ne peut comprendre ce que je ressens et ce que je désire. Comment peut-on se donner corps et âme à un homme que l'on ne connait pas et qui ne vous fais pas vibrer. Des larmes amères roulent sur mes joues tandis que le sommeil m'emporte doucement.

Je suis réveillée par un timide rayon de soleil d'hiver, je m'étire comme un chat et saute de mon lit afin de me préparer un bon gros bol de thé vert, eh oui je n'ai jamais pu me faire au café, cela a toujours fait rire Fannar qui dit que cela lui rappelle sa famille. Famille dont il parle rarement d'ailleurs, je ne sais même pas s'il est vraiment d'ici, nous n'en n'avons jamais parlé, ce qui n'est pas plus mal car moi je serais dans l'obligation de mentir et je n'aime pas mentir à mes amis.

C'est le week-end, je suis tranquillement installée, toujours en pyjama short, en train de boire mon thé quand des coups sont donnés à ma porte d'entrée.

- Oui ? demandais-je inquiête car je n'attends personne

- C'est moi ! Tu m'offres un café ? ou un Thé ?

Je regarde au ciel puis avec un sourire je vais lui ouvrir la porte, je passe mon bras autour de son cou et fais claquer une bise sur sa joue.

- T'as pas froid comme ça ? demande-t-il en me regardant de haut en bas

- Ça va.... T'as pas besoin de mater non plus... !! dis-je en essayant de me cacher

- Ben c'est que ce n'est pas vilain à regarder j'avoue dit-il taquin

- Hey ! On est potes n'oublie pas alors range tes yeux

- Tu me fais trop rire, on dirait que personne ne doit t'approcher, te regarder et encore moi te toucher, qu'est-ce qu'il t'est arrivé pour que tu réagisses ainsi ? C'est en ami que je te demande, promis, juré... dit-il en levant la main droite.

- Je sais pas... je ne me trouve pas intéressante ou attirante alors j'ai l'impression qu'on se fout de ma gueule. En gros c'est ça.

- Eh ben t'es vraiment conne car tu es super mignonne et super bien foutue

- Pfff tu dis ça par amitié ou pitié même. Et puis depuis quand est-ce que tu me vois comme ça toi ? Tu m'inquiètes !

- Ni pitié, ni amitié seulement de la sincérité, juré !

- Arrête !! Tu me gènes !! Je vais finir par croire que je t'intéresse...

- Je reconnais que je t'embrasserai bien, dit-il en se rapprochant

- Non !! En vrai tu déconnes ?? dis-je en reculant

- T'es sûre ? Tu veux parier ? continua-t-il d'avancer jusqu'à la bloquer contre le mur

Il pose ses mains de chaque côté de sa tête et dépose tendrement ses lèvres sur les siennes, puis se font plus gourmandes.

- Ce n'est pas raisonnable, nous faisons n'importe quoi, murmurais-je

- Peut-être ou pas, mais je n'ai pas envie d'arrêter et toi ?

Il caresse tendrement ma joue du bout des doigts, s'attarde sur mes lèvres, s'attarde encore et toujours pour finir par les embrasser à nouveaux dans une infinie tendresse. Il me prend dans ses bras, me soulève et me dépose délicatement sur mon lit et me dévisage.

- Alors petit joueur on s'arrête là où on va jusqu'au bout ? le lançais-je

- Hum Isalind joue les allumeuses ?

- Dis-moi que cela te déplait.... Je vais te croire...bouffon

- Je rêve ou tu me cherches ?

- Qui ? Moi ? Jamais...Ce n'est pas du tout mon genre, dis-je d'un air innocent

- Qu'est-ce qui nous arrive ma belle ?

- Je ne le sais pas mais cela ne me déplait pas et toi ?

- Et si on le regrette ensuite ?

- Faisons-en sorte que cela soit un bon souvenir

- Jamais je ne t'aurais cru ainsi, et ça m'excite, dit-il en passant ses mains sous le haut de son pyjama

Ses seins se tendent et se dressent de désir, elle le déshabille à son tour tout en l'embrassant tendrement. Elle caresse son dos tandis qu'il effleure son sexe doucement, elle ressert alors ses jambes par reflexe et il arrête alors tout attouchement, plonge ses yeux dans les prunelles d'Isalind et murmure

- Tu n'as jamais fait l'amour n'est-ce pas ?

- Et alors... il y a bien un début à tout

- Vrai... mais j'aime en être averti avant

- Et cela te pose un problème ? Moi pas

- Je voudrais que cela se passe autrement

- Donc c'est râpé pour ce soir... dommage j'en avais TRES envie

- Crois-moi tu n'es pas la seule

- Change d'avis alors

- Non, mais nous pouvons nous amuser

- Je suis partante...amusons-nous

Nous nous contentons de nous caresser délicatement, de nous embrasser et de nous mener à la limite de la jouissance, nous y prenons beaucoup de plaisir mais nous ne renouvelons pas l'expérience de peur d'aller beaucoup plus loin.

- Je n'avais jamais remarqué à quel point tu étais magnifique avec ta chevelure flamboyante, tes yeux noisette et ta bouche rouge cerise

- Wahou ! ça c'est des compliments.... Mais t'es pas mal non plus avec tes cheveux longs noirs et tes grands yeux mauves, couleur que d'ailleurs je n'avais jamais vu mais que j'adore ! Et ton corps... wahou, rien à dire... tout est à croquer ! Miam...

- Dis-moi qu'allons-nous faire ?

- Comme avant... l'air de rien autre chose que de l'amitié ?

- Nous verrons dans ces moments-là mais au moins essayons... Fallar et Isalind amis à jamais ?

- Amis à jamais !

Il me prend dans ses bras, tourne le dos et sort de chez moi tout à fait simplement. Dire que j'ai failli perdre ma virginité et me donner un point d'avance sur ma quête de la rébellion et révolution des héritages et traditions de mon peuple. Cela fait un moment que je suis chez les humains mais ce n'est pas pour ça que j'ai oublié mon projet initial. Je n'ai pas encore trouvé celui qui partagera ma vie mais je veux que nos lois soient changées lorsque ce moment arrivera.

Chez les humains cela ne pose aucun problème que la femme ait aimé un autre homme que celui qu'elle épouse et c'est pareil dans l'autre sens, alors pourquoi cela ne marchera pas dans notre peuple ? Nous ne sommes pas différents, ni sous doués alors pourquoi ? Qu'est-ce qui fait que ces lois perdurent ? Un engagement, une tradition artisanale plus que millénaire ?

Je me dirige vers la douche histoire de me changer les idées, je me déshabille sur le trajet puis laisse couler l'eau chaude sur mon corps, je m'enduis de produits moussant à la rose et apprécie le moment. J'essuie mes cheveux puis m'enroule dans une serviette de bain et vais m'installer sur le canapé, les pieds sur la table basse me laissant réchauffer par le feu de cheminée tout en fermant les yeux et en me prélassant.

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