Chapitre 11

158 21 0
                                    


C'est en larmes que je prépare mes affaires. Je vais dans un village reculé et grâce à la magie je change mon apparence, je me suis vieillie et j'ai les cheveux blancs, je me construis une nouvelle vie, ici je suis dresseuse de dragons et je vis seule dans ma petite maison. Je sais que dans mon dos on me traite de dragonne souffleuse de souffre, ce n'est pas très sympathique mais c'est le prix d'une solitaire qui ne parle à personne.

Chaque soir je pense à Falathar, ses mains, sa bouche, son corps contre le mien et je me mets à pleurer.

J'étais celle dont il ne voulait pas et moi j'étais celle qui voulais s'amuser. Le destin nous a réuni, nous a accoupler au point de ne plus pouvoir nous passer l'un de l'autre, il nous à jouer un sacré tour !

Je me demande s'il est au courant ou pas et s'il essaye de savoir où je me trouve.

Cela fait deux mois à présent que je me suis expatrié, même ma famille ne sait pas où je suis. Je sais que ma mère peut me localiser avec sa magie mais je la bloque, j'ai tellement honte de moi et je ne sais pas quoi dire à Falathar.

Quoique je n'ai rien à lui expliquer ! Il était le premier à vouloir cette situation !

Quelques jours plus tard j'apprends, sur la grande place du village, que les rois et les reines du royaume ont annulé la nouvelle loi et étaient revenus aux anciennes traditions. Cela m'a fait sourire mais hélas cela ne change rien dans ma vie.

Falathar est donc à nouveau un promis, mais je me demande bien de qui ? J'espère quelqu'un de bien et jolie car il le mérite, même si cela fait mal de penser ainsi.

Un jour je l'apperçois dans mon village, dit-on pour trouver sa promise. Je le regarde en douce, Oh Grand Valar ve ro eaa irima ar ve tye melane (comme il est beau et comme je t'aime) il passe à côté de moi sans même m'apercevoir, un sourire en coin se dessine sur mes lèvres mais à la fois une grande peine me saisi à la gorge. Oh combien j'aimerai le toucher, le prendre dans mes bras et lui dire que c'est moi, que je suis là mais je me contente de le frôler en lui demandant « pardon », il m'adresse un sourire, un sourire qui me hantera des nuits entières.

Je ne peux pas, je ne peux plus rester loin des gens que j'aime, je décide de rentrer en envoyant un message mental à ma mère lui disant que j'étais en chemin.

Kamentari et Turindo sont sur le pas de la porte lorsque j'arrive, ils me serrent tout deux dans leurs bras et ils m'annoncent que je suis toujours la promise de Falathar.

Oh Grand Valar ! Que lui ai-je donc fais subir tout ce temps ? Que vais-je faire pour me faire pardonner ? Avec quelles excuses ? Je prends mon courage à deux mains et je vais me rendre chez lui.

Lorsque j'arrive je me fais annoncer, il arrive en courant puis ralenti l'allure jusqu'à la stopper nette en me juchant avec mépris.

- Ça y est tu as retrouvé le chemin du retour ?

- Excuse-moi, je ne savais pas si tu étais au courant ou pas

- Et quand bien même ? Cela n'aurait pas été honnête que tu m'en parles ? me reproche-t-il

- Oui, sûrement... mais je ne savais pas que j'étais ta promise

- Il auait fallu que tu fusses là afin de pouvoir le savoir !

- Ne crie pas s'il te plait

- Et s'il me plait de crier ?

- Tu m'en veux n'est-ce pas ?

- T'en vouloir ? Le mot est faible ! Oui je t'en veux pour pleins de raison et tu ne regagneras plus ma confiance crois moi

- Alors à quoi bon continuer cette mascarade ?

- Car la loi a été annulée et que nous sommes promis l'un à l'autre... hélas

- Ne dis pas ça... toi et moi ça toujours été magique

- Ce fut un temps peut-être... t'inquiète pas le mariage aura lieu dans deux lunes, ne t'attends pas à de grandes noces, mais tu n'aura que ça de moi

- Comment ça ? Je ne comprends pas...

- Je ne te toucherai pas, jamais

- Oh !... À dans deux lunes alors

Je repars de chez lui en courant et en laissant mes larmes couler le long de mes joues. Je n'avais jamais ressenti autant de haine chez quelqu'un et c'est dur quand cette personne et celle qu'on aime le plus au monde.

Toute sa famille essaye de la consoler du mieux qu'ils peuvent et lui prépare un mariage digne de se nom. Itarillë porte une robe en voile vert avec une cape en taffeta ainsi qu'une couronne certie de pierres précieuses. Son père, Turindo l'accompagne à l'autel où il doit passer le relais à Falathar, sauf que celui-ci ne se présente pas, c'est vraiment un manque de respect envers la famille royal mais aussi envers sa future épouse.

Elle est sur le point de partir lorsqu'il ose montrer le bout de son nez avec un sourire narquois. Il récupère, sans aucune douceur, la main d'Itarillë et la cérémonie peut enfin commencer.

Une fois les choses officialisées Débélia se dirige vers Falathar et d'un ton sec lui dit :

- Ce qu'il se passe entre les époux ne regarde qu'eux mais ne me manque plus jamais de respect comme tu t'es permis de le faire aujourd'hui... compris ?

- Compris... et je vous présente toutes mes excuses

- Je ne sais encore si elles sont acceptées ou pas mais à l'avenir choisissez mieux vos joueurs, moi j'ai de l'andurance... sur ce bon soir

- Bon soir ma reine

- Je ne sais pas ce que te voulais ma mère mais moi en tant que belle-mère je voulais vous féliciter et vous donner tout mes vœux de bonheur

- C'est très gentil reine Kamentari mais je ne pense pas qu'ils seront au rendez-vous

- Toutes les choses peuvent s'arranger Falathar

- Pas toutes je le crains mais merci pour vos vœux

Régence des dons et Traditions ElfiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant