Chapitre 8

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Nous nous serrons dans les bras l'un de l'autre, puis il partit chez lui comme convenu. J'avoue que son absence se fait sentir. J'enfile un pyjama et me glisse dans mon lit tout en pensant à ce que j'allais bien pouvoir dire demain pour ma défense auprès des miens, d'autant plus que cette fois ci il y aura mon grand-père Isildur et mon père Turindo.

Je me couche sur le côté et pense à Falathar, comme j'aimerai qu'il soit près de moi, je soupire, ferme les yeux et fini par m'endormir.

Falathar tourne et vire dans son lit, il n'arrive pas à dormir loin d'elle, il a envie de la tenir dans ses bras, d'être en elle. Et s'il avait le courage, demain il irait avec elle, mais il y aura toute sa famille, et ça cela lui enlève toute résolution. Il fini lui aussi par trouver le sommeil.

Il se réveille avant Itarillë et vient chez elle afin de lui préparer un thé vert comme elle aime, elle se lève peu de temps après, passe derrière lui, l'encercle de ses bras et dépose un baiser dans son cou.

- Tu m'as manqué hier soir, j'ai eu froid sans toi, avoua-t-elle

- Toi aussi tu m'as manqué, je me suis trop habitué à toi, et j'aime ça beauté

- Merci pour le thé min melyanna (mon amour)

- Comment cela se fait-il que l'on soit tombé amoureux aussi vite ?

- Je ne sais pas, ce que l'un apporte à l'autre nous comble, je pense et cela nous suffit

- Oui je crois que tu as raison, y'a rien de plus beau

- Allez, il faut que j'y aille, ce n'est pas de gaité de cœur mais il faut y aller, dommage que tu ne viennes pas... lâcheur... je te raconterai tout ce qu'il en a été débattu... mais je ne sais pas quand je reviens

Pour cette cérémonie je décide de mettre une robe longue quelque peu transparente avec un décolté profond et des manches évasées. Je sais que cela va déplaire à mon grand-père ainsi qu'à mon père mais c'est ainsi et pas autrement, j'ai toujours eu du tempérament et ce n'est pas maintenant que je vais changer, je dois tenir cela des femmes de la famille.

- Whaou t'es magnifique ! T'es trop bonne !!

- Mouais ben je ne crois pas que ce soit l'effet que je vais faire

- Alors ils n'ont aucun goût car tu es vraiment sexy

- Peut-être mais ce n'est pas exactement le rôle que je dois avoir, bon de toute façon je m'en tape ! Cette fois j'y vais min orë (mon cœur)

Je lui file une claque sur les fesses, ce qui le fit rire, puis sort de la maison, je prends mon temps pour arriver chez mes parents, là où nous avons décidé de nous réunir.

Lorsque j'arrive ils sont déjà tous attablés, je viens donc prendre ma place en commençant mon cancan

- Aya i clan nossë ! (Salut la famille) Nye eaa lyat indya ar nye eaa nivë a lye cano nye anta ahya ie haimë va lyat yahume. (Je suis votre petite-fille et je suis face à vous car je dois changer les habitudes de vos anciens temps des elfes)

- Isildur : Qui te permet de nous réunir ainsi ?

- Débélia : C'est un accord entre elle, moi et sa mère

- Turindo : Donc c'est une conspiration envers nous les hommes !

- Kamentari : Min melyanna, ne le prend pas comme ça, tu es le premier à savoir que j'ai toujours été d'accord pour ces changements de protocoles

- Turindo : Oui je le reconnais mais cela ne veut pas dire que je sois d'accord

- Isildur : Moi j'ai toujours été en accord avec les coutumes

- Débélia : Pourtant si je me souviens bien tu serais passé outre plusieurs fois

- Isildur : Mais je ne l'ai pas fait

- Itarillë : Je ne peux pas me soumettre à vos protocoles, ni même connaitre mon prétendant

- Turindo : Et peut-on savoir pourquoi ? Bien que la réponse m'effraye

- Kamentari : Elle a fait comme sa mère, elle s'est donnée hors mariage à un homme qu'elle aime

- Turindo : C'est bien ce qui me faisait peur ! Elle devra l'épouser alors...

- Itarillë : Impossible, c'est un humain

- Isildur : Ce qu'il se passe avec les humains ou chez les humains ne comptent pas

- Débélia : Tout ces charbias ne changent pas les choses, nous sommes venus pour changer les coutumes, ils seraient temps de le faire, pour nous toutes

- Kamentari : Nous allons en discuter entre nous et ma chérie nous te tiendrons au courant au plus vite

- Merci à tous de m'avoir entendu et pas jugée, je vous aime et il me tarde de vous retrouver.

Je les embrasse tour à tour puis me dirige vers la sortie lorsque mon père me retient par le bras

- J'aurais dû me douter que tu réagirais comme ta mère, mais je ne t'en veux pas, j'espère seulement que tu ne sois pas malheureuse et que vous vous aimiez vraiment, même s'il est humain, je ne veux que ton bonheur min wen (ma fille)

- Merci min atto (mon papa) cela me touche beaucoup tye melane (je t'aime)

Je prends mon temps pour rentrer, histoire de faire un peu le point sur ce qu'il s'est dit, je n'ai pas vraiment confiance et pourtant, en même temps, je pense que les choses peuvent bien se passer.

Au moment où je me trouve devant la porte de la maison, celle-ci s'ouvre comme par magie. Falathar me prend dans ses bras

- Viens je t'ai servi un verre et je t'ai fait à manger

- T'es adorable ! J'en ai vraiment besoin... surtout du verre

Nous nous installons sur le canapé, devant la cheminée et nous buvons tranquillement. Je lui explique exactement ce que ma famille a dit et je lui fais comprendre que je ne suis pas très enthousiaste mais qu'à la fois je reste confiante.

- Je sais que tu as fais le maximum min orë (mon cœur)

- Je vais aller prendre une douche et me changer puis je te rejoins sur le canapé pour boire un coup bien mérité.

- Tu veux de l'aide pour te frotter le dos ?

- Ha ha ha... non merci je crois que je vais y arriver toute seule...merci beau gosse

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