Quand l'Amour s'en mêle

Chapitre 1: Lettre

Drago avait perdu.
Mon père était mort.
J'étais devenu le nouveau chef de Berk à mon insu. Certes, j'étais triste de la mort de mon père, mais j'avais retrouvé ma mère. On se soutenait mutuellement dans cette terrible épreuve. Et puis, Astrid était là! Je ne me sentais donc pas seul. Pourtant, je continuais chaque jour à regarder ses affaires dans sa chambre, aujourd'hui occupée par maman. J'y trouvais beaucoup de choses, des armes, des vêtements, des souvenirs... Tout était là.
En ce moment, j'étais au marché avec ma mère et Astrid. Normalement Astrid ne devait pas être là, mais c'était la seule à réussir à nous faire sourire. Elle était un peu comme un rayon de soleil lors d'un jour de pluie. Ses grands yeux bleus océan me faisaient sourir quand ils me fixaient.

- Harold! Viens voir ici! Johan le négociant est revenu avec de nouveaux livres sur les dragons et de nouveaux outils pour l'aileron de Krokmou !

Encore ce regard. Je souriais et la suivai jusqu'au bateau pour examiner ces trouvailles.

- Maître Harold! Comment allez-vous ? Demanda Johan. J'ai ici quelques babioles qui pourraient être susceptibles de vous intéresser. Regardez ceci!

Il me montra un pendentif en argent. Des ours y étaient gravés. Trois exactement. Il était magnifique... Mais j'avais l'étrange impression de l'avoir déjà vu avant.

- D'accord Johan! Je te le prends. Tu veux quoi en échange ?

- Oh mais rien mon maître, c'est cadeau!

- Merci!

Je me demandais bien ce que cela pouvait être. Un pendentif... Trois têtes d'ours... Où aurais-je pu les voir? Je décidai de laisser tomber et de me concentrer sur ma nouvelle famille qui était auparavant composée de mon père et moi et qui s'était maintenant résolue à ma mère, ma sublime petite amie et moi. J'étais heureux contrairement aux apparences. Je continuais ma ballade matinale avec elles quand j'entendis deux bonnes femmes parler... Et elle n'étaient pas franchement discrètes...

- Oh tu as vu un peu le visage de notre chef!

- Oui, le pauvre, il n'y a que quelques semaines que son père n'est plus. Si c'est pour se montrer à ses sujets avec une tête pareille, il ferait mieux de ne pas sortir du tout!

- C'est bien vrai! Non seulement il n'a pas l'air bien, mais en plus il est beaucoup trop jeune pour diriger Berk! Ils auraient dû choisir quelqu'un de plus en forme et de plus expérimenté pour remplacer Stoik!

En effet, quelques personnes du village me prenaient pour un dépressif et un incapable. Je les laissais penser ce qu'ils voulaient, mais Astrid, elle, ne le prenait pas comme ça. Elle prit un air furieux et se retourna pour finir face à ces dames.

- Vous voyez, Harold est peut-être abattu par la mort de son père mais lui au moins il essaie de faire des efforts ! S'il est debout aujourd'hui c'est parce qu'il sait qu'il a un village et des personnes à protéger ! HAROLD N'EST NI FAIBLE, NI LÂCHE! Alors si vous voulez bien m'excuser...

Ses cris attiraient l'attention de tous les vikings se trouvant sur la place. Elle retourna à mes cotés laissant les deux femmes derrière, rouges de honte. Astrid était fière de son coup. Je la voyais sourir à travers sa main censée le cacher. Elle était mignonne. Je n'osais pas lui dire que ce n'était pas nécessaire, que ça m'était égal que tout le monde pense ça, tant qu'Astrid croyait en moi.

Nous retournions tous les trois dans la hutte que nous partagions ensemble. Comme les parents d'Astrid n'étaient pas souvent chez eux, je lui avais proposé de venir vivre avec nous. Elle était toute heureuse ce jour-là. C'était il y a environ deux semaines. Deux semaines que je vivais avec la fille de mes rêves. Nous passions la porte puis Astrid se dirigea directement vers la pièce qui servait de cuisine. Elle déballa les courses que nous venions de faire.