Chapitre 12: Sentiments

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PDV Mérida:

- Ouah! Dis-je en m'étirant. Cette petite ballade m'a fait du bien!

- Vraiment? Répondit Rustik. Tant mieux alors. C'est vrai que ces entrevues ont dû être éprouvantes pour une princesse comme toi.

- Ne m'en parle pas! La plupart sont venus seulement parce que je suis princesse... Seulement cinq d'entre eux sont là pour l'amour... C'est pathétique!

J'avais choqué Rustik en disant ça. Il ne pensait sûrement pas que je pouvais être aussi sérieuse à ce sujet. En même temps, il était vrai que les sujets tels que l'amour ne faisaient pas partie de mes conversations préférées, à vrai dire, après la dernière fois que ma mère avait fait venir des prétendants en Ecosse, j'avais décidé d'attendre l'amour comme il viendrait et de ne pas forcer les choses. Pourtant, mes plans semblaient plus que compromis. En effet, me fiancer à Harold, mon ami d'enfance, celui à qui je pensais sans cesse, ne me semblait pas être une mauvaise idée, je pensais même avoir retrouver l'amour de ma vie. Mais ce n'était pas réciproque, il en aimait déjà une autre, une fille bien plus belle et forte que je ne pourrais jamais l'être : Astrid. Je ne savais plus où j'en étais dans mes sentiments, devais-je abandonner? Devais-je continuer? Je ne savais pas. Nous avancions dans le village, je voyais différentes choses, des choses qu'Harold, lui, voyait tous les jours depuis son enfance. Soudain, je l'aperçus. Mais elle était avec lui.

PDV Harold:

Je courais en essayant de rattraper Astrid, qui m'avait fui beaucoup trop de fois depuis le début de cette histoire. J'avais l'impression que j'avais vécu cette scène déjà beaucoup trop de fois. Je me demandai même comment j'avais pu la laisser me fuir et la blesser depuis tout ce temps. C'en était trop, je devais mettre fin à tout cela et assumer mes sentiments envers elle. J'avais tout fait pour les retenir, je disais que c'était pour son bien, mais je ne faisais que me mentir. J'avais fait cela pour moi, et pour moi seul. J'avais peur de la blesser une fois de plus, mais je ne m'étais pas rendu compte que c'était en rejetant mes sentiment que je lui faisais le plus de mal. Je l'avais attrapée. Je pouvais enfin toucher sa main, cette chaleur qui m'avait tant manqué se tenait désormais dans ma main. Je ne pouvais plus me retenir. Je l'attirai vers moi et l'enlaçai le plus fort possible. Astrid, elle, n'arrêtait pas de se débattre, quelques semblant de larmes dévalaient ses joues comme de légères gouttes de pluie lors d'un jour ensoleillé.

- Pardon...

Entendant mes mots, elle arrêta de se débattre. Elle ne bougeait plus, et la légère pluie devint soudain une averse.

- Pourquoi tu t'excuses, idiot? Sanglota-t-elle.

- Pour tout! De t'avoir fait souffrir, d'avoir voulu aller en Ecosse... et de t'avoir délaissée... Astrid, je t'aime! Je n'ai jamais cessé de t'aimer, je pensais que rompre serait la meilleure chose à faire mais c'est trop dur. Je t'aime Astrid!

PDV Astrid:

Je n'arrivais pas à y croire. Harold venait de me dire qu'il m'aimait! J'avais l'impression de ne pas avoir entendu ces mots depuis des années. Une seconde sans lui semblait être une éternité, pourtant, il se tenait là, contre moi, ses bras bloquant le moindre de mes mouvements, je me sentais bien. Comme ça, j'avais l'impression que je pouvais même lui pardonner le pire des pêchés, la pire des trahisons, la pire des injures. Je lui pardonnais de m'avoir rendue tellement triste, mais la seule chose que je ne pouvais pas supporter, c'était qu'il disait faire toutes ces choses pour moi. Bien que j'avais été triste quelques fois, ce n'était pas de sa faute, je pouvais tout faire pour ne plus ressentir ces sentiments négatifs, pour enfin être avec lui. Je le sentais desserrer son étreinte. Non! Pas déjà! Je ne voulais pas que cet instant se termine, alors, sur le coup, je me mis sur la pointe des pieds, et bientôt, nos lèvres se touchèrent. Je l'embrassai comme si c'était la première fois, avec passion et bonheur. Je m'éloignai doucement de lui après quelques secondes, puis il prit l'initiative de continuer ce que j'avais commencé. Tous les vikings se trouvant dehors pouvaient nous voir, mais on ne s'en souciait pas... Jusqu'à ce que, dans la foule, je remarque la seule personne que je ne voulais pas voir à cet instant : Mérida. Remarquant mon absence, Harold se retourna pour voir qui pouvait bien attirer mon attention. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit la jeune rousse! Celle-ci se mit à courir, suivie de Rustik.

Quand l'Amour s'en mêleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant