Wings ||bts||

Begin

/Musique : Begin - Jungkook\

« Bah alors mon garçon ? Tu as encore des choses à acheter ?

- J-Je... Oui monsieur.

- Fais vite ! Je vais bientôt fermer le magasin. Tes parents doivent être inquiets aussi ! »

Je fis mine de chercher quelque chose dans les rayons comme d'habitude. Je pris un paquet au hasard situé devant moi puis je me rendis à la caisse en trainant des pieds. Je jetai encore des regards inquiets dehors.

« Encore des gâteaux ? Ce n'est pas très nutritif ça ! »

Je redirigeai mon regard vers le gérant qui était en train d'encaisser mon petit paquet de gâteau. Cet homme là, je l'admirerais toujours.

/Démarrer la musique\

Il garde toujours le sourire aux lèvres.

Il devait avoir à peu près mon âge, mais j'aimerai tellement lui ressembler. Il avait un air paternel rassurant.

« Voilà mon garçon ! Ça te fera 2 405,80 won (environ 2 euro en France). »

Je sortis mon argent puis payai. Je rangeai mon paquet dans mon sac, sortis du magasin et pressai le pas pour rentrer chez moi.

Il était tard à Séoul et donc, il fallait que je me dépêche de rentrer. Aussi, je ne voulais pas rencontrer des personnes pas très nettes aussi tard. Étant très timide et réservé, j'étais souvent harcelé ou bien facilement entraîné dans des galères.

Oui, moi, Jeon Jungkook, je n'avais pas une vie facile. "Ne te laisse pas abattre" m'aurait dit une nouvelle fois Jin, le gérant du magasin. Seul lui connaissait ma situation. C'est grâce à lui et à sa petite boutique si, maintenant, je me sens bien. C'est aussi grâce à lui si j'ai grandis de plus en plus...

Parce qu'il m'a initié et m'a fait sourire...

/Attendre la fin du refrain avant de reprendre la lecture\

~

Les années sont passées, je ne suis plus le même. J'ai atteins ma majorité et j'ai pris beaucoup d'assurance. Tous ça, je le dois à cet homme.

Je me rendis à la petite boutique. En poussant la porte et à ma grande surprise, le cassier n'était pas là. Je m'aventurai dans la boutique pour essayer de le trouver mais surtout attiré par des bruits.

Je pus apercevoir un homme assis, la tête dans ses mains. Il releva la tête vers moi laissant apparaître un visage fatigué avec des yeux rouges et gonflés.

C'est lui, le gérant.

Pourquoi était-il dans cet état là ?!

Je cherchai son regard mais celui-ci était perdu sur un bout de papier : "Abandon du magasin obligatoire" pouvais-je lire.

Je ne savais pas qui ni pourquoi lui avait-on envoyé cette lettre mais je savais que le magasin de cet homme était tout pour lui. Tout à coup, je me revoyais en lui : du haut de mes 15 ans, en train de pleurer parce que je venais de déménager et tout perdre. Cette pensée me mit les larmes aux yeux mais je ne voulais pas pleurer, pas pour ça.

A cet instant, je voulais surtout pleurer à sa place et prendre les coups de la tristesse.

~

Deux mois après ma visite dans le petit magasin, je décidai d'y retourner. L'espoir de savoir cette affaire fini et de voir le gérant sourire me hantait l'esprit.

En passant devant la boutique les lumières de la vitrine étaient éteintes. A ce moment là, je commençai à m'imaginer les pire scénarios possible. J'étais persuadé qu'on avait réussi, qu'on avait pu garder la petite boutique. Je rentrai quand même dedans, espérant voir au moins le gérant et lui demander des explications. Sauf qu'au fil de mes recherches, le gérant était introuvable.

Dans une des pièce cachées au public, je pouvais apercevoir des cartons poussiéreux à moitié emballés ainsi que de vieux papiers éparpillés sur le sol. J'en ramassai un et pus constater qu'il s'agissait du papier que j'avais pu voir auparavant : "Abandon du magasin obligatoire".

Je compris alors tout de suite : il avait finalement abandonné son magasin. Nous avions gagné cette bataille, mais il avait décidé de tout laisser.

Je renversai les papiers et les cartons présents sur le bureau laissant ainsi ma colère s'échapper.

Les larmes ne tardèrent pas à rejoindre mes émotions. C'est alors que je compris quelque chose : le monde était trop grand et moi, j'étais trop petit, comme noyé dans un océan. J'y ai pu aussi distinguer deux mondes. Mais grâce à certaines personnes, j'ai pu développer des sentiments, être moi même et ce départ m'a affecté tout comme il m'a refait.

You made me again ~

~

Begin ~