Allongée sur mon lit qui empeste le moisi à plein nez, je regarde la nuit défiler à travers les étroits barreaux de ma cellule et je regrette alors de ne pas avoir de montre pour m'indiquer l'heure qu'il est. De temps à autre, je ferme les yeux quelques minutes en quête de sommeil, mais cela ne dure pas très longtemps car je suis aussitôt réveillée en sursaut par d'horribles cauchemars dans lesquels je meurs à chaque fois et je décide donc de rester éveillée.
Je passe la soirée à observer la lune décliner progressivement dans le ciel pour laisser place à un soleil au début timide, puis éclatant qui me réchauffe le visage de ses rayons lumineux. Lorsque le soleil est pratiquement à son zénith, je réalise qu'il doit être midi et d'un coup, comme si mon estomac comprenait le sens de ce mot, il se met à rugir comme un lion. Je n'ai rien avalé depuis hier soir et je dois reconnaître que je suis affamée, ce qui est dans mon cas la pire torture qui soit. Je songe alors que si c'est cette méthode, à savoir me tuer en me privant de nourriture, que le roi me réserve, il est vraiment d'une cruauté et d'une lâcheté sans limites.
Soudain, j'entends au loin le grincement d'une porte qui s'ouvre, puis un garde s'approche de ma cellule avec ce qui ressemble à un plateau entre ses mains. Je me frotte les yeux pour être sûre que mon imagination n'est pas en train de me jouer un mauvais tour, puis, voyant que le garde est toujours là et qu'il glisse maintenant le plateau dans ma cellule à l'aide d'une petite trappe, je bondis hors de mon lit. Mon empressement est vite freiné lorsque je découvre qu'on m'a seulement apporté une brique de jus de fruits et un morceau de pain.
" Après tout c'est mieux que rien", je songe en mordant malgré tout avec appétit dans le morceau de pain.
Une fois mon maigre repas achevé, je m'allonge dans mon lit dans le but d'économiser mes forces étant donné que j'ignore le moment où l'on m'apportera de nouveau à manger et je prie intérieurement pour que ma collation de ce midi ne soit pas la dernière de ma vie, ce serait bien trop triste!
Quelques minutes plus tard, quatre gardes se postent devant ma cellule, dont l'un deux sort un trousseau de clés et ouvre la porte. Suite à cela, ils entrent, puis me mettent des menottes électroniques aux poignets et me chassent de ma prison.
"Le moment crucial est arrivé", je songe.
Après une nuit calamiteuse, je vais enfin savoir quel sort odieux le roi m'a assigné et pour la première fois de ma vie, j'ai la boule au ventre et les mains toutes tremblantes. Je sais aussi maintenant ce que cela fait de ressentir la peur et ce n'est pas une sensation agréable du tout.
" Que va-t'on me faire? M'abattre, me torturer jusqu'à la mort, l'électrocuter, me poignarder, m'égorger, m'éviscérer, me... Non ça deviens glauque, en fait je préfère ne pas y penser", je songe tout en sentant la boule dans mon ventre s'amplifier au point d'en devenir douloureuse.
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Voici le chapitre 20 que vous attendiez avec impatience et ne vous inquiétez pas je vais poster le chapitre suivant en début de semaine pour vous éviter une attente trop longue ;) Bonne lecture à tous !!! :D
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A.D.N animal
Science FictionAu début de l'année 2024, le monde a dû faire face à un virus nommé le Fléau qui a quasiment éradiqué de la planète l'espèce humaine, mais n'a eut aucun impact sur les animaux. C'est donc en mêlant de l'ADN animal aux êtres humains encore en vie que...