Retrouver l'âme perdue

2.

Mme Lattrier n'a même pas pensé qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Elle m'ajuste raconté  que sa chienne Solange lui avait fait pipi dessus au moment de partir et qu'elle à mis du temps avant de trouvé une autre jupe, horrible d'ailleurs. Mais de toute façon elle ne met que des  vêtements moches. Elle se dit être à la mode mais à quarante-deux ans, la mode on n'y fait plus  attention !

Je me souviens de la dernière robe que je me suis achetée. Elle était simple et pas très belle.  Bon j'avais juste quarante ans. Mais je sentais déjà que mon goût pour la mode commençait à  passer et que les dix-huit francs quarante que j'avais passé dedans étaient de l'argent perdu. 

Mme Lattrier n'en a pas fini. Alors poliment je lui propose d'entrer et de venir boire un café. Elle a tout de suite dit oui, comme si elle attendait ce moment, comme tous les jours d'ailleurs.

Dans ma toute petite cuisine, il y a une simple table de jardin, avec quatre chaises de jardin, un frigo, une vieille cuisinière et un lavabo. Je sors deux mazagrans du placard de la salle à manger, pendant que cette pipelette continuait de japper. Je pose les tasses je vais chercher les petites cuillères dans le lavabo. Le café était déjà chaud. Et là je m'assois, pendant qu'elle enchaînait sur l'accident qu'il y a eu pas loin d'ici, un accident de voiture a-t-elle dit. C'est là que je me souviens que j'ai pensé ce matin.J'ai pensé à mon visage, mais aussi à ma solitude.

Mme Lattrier ne s'était pas aperçu que des larmes coulaient le long de ma joue. Elle racontait comment s'était passé l'accident. Je ne disais rien. Je lui propose la goutte. Elle accepte volontiers. Je lui en verse une bonne ration dans son récipient et de même pour moi. Je le bois à une telle vitesse que ma gorge me brûle. Enfin,au bout de ces interminables minutes, Mme Lattrier part. Elle me dit:

« Au revoir, et à demain »

Je pense qu'un merci n'aurait pas été de refus.