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L'attente des résultats me semble vraiment longue. J'en peux plus d'attendre... Une infirmière m'annonce que le docteur Bradeau ne va pas tarder à arriver. Effectivement, après cinq bonnes minutes, il entre dans la chambre, ferme la porte et vient se placer sur ma droite. Il me regarde et un long silence très gênant s'installe entre nous. Son visage est inexpressif. Pendant les deux-trois minutes de silence, aucun de nous n'a essayé d'engager la conversation. Puis au bout d'un certain temps, le médecin me demande si je vais bien. Je lui réponds que je me sens fatiguée. Alors il entame un assez long discours sur sa profession. Mais moi, je m'en fou un peu, tout ce que se sont les résultats. Je n'ai pas attendu plus de six-heures pour l'entendre dire en quoi consiste son travail mais il continue quand même son petit récit. Moi, j'ai une soudaine envie de boire un verre de cognac. Je m'imagine dans mon fauteuil avec une bouteille et mon verre rempli de ce liquide fabuleux. Soudain, je n'entends plus la voix du médecin. Je le regarde, il me regarde en attendant sûrement une réaction de ma part. J'ai été bête de ne pas écouter de ce qu'il m'a dit, ou va me dire d'ailleurs.L'expression de son visage ne signale rien de bon... Mon angoisse à l'approche des résultats grandit. Enfin il consent à me dire ou à me répéter si je veux connaître les résultats. Je lui réponds que oui. Que peut-il m'arriver de pire au point où j'en suis ? Et pourtant :


 « Mme Buffeau, il ne vous reste plus qu'une heure à vivre ».

Retrouver l'âme perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant