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 Je suis donc de « retour » dans ma chambre d'hôpital. C'est donc hier soir que j'ai aperçu Tom et Aurélie, les médecins qui ont contribué à mon arrivé ici. Il est vingt-trois heures quarante-sept. Je vais mourir. Enfin dans pas longtemps. Et je n'ai plus rien à dire. Rien du tout. Tout est en place. Tout peut commencer. Sauf une chose...J'appelle une infirmière, lui demande un papier, un crayon et lui dit des choses qu'il faut qu'elle sache. Il reste huit minutes...J'écris et tend le papier à l'infirmière. Je lui dis qu'elle doit absolument téléphoner à ce numéro. Il faut que ce soit cette nuit. Et aussi qu'elle lui donne le papier. Maintenant il ne me reste plus rien à faire, et pourtant... L'infirmière sort. Je reste seule. Je l'ai toujours été. Et le serai toujours. Il n'y a que moi qui peut me comprendre. Quatre minutes. Je vais essayer de dormir.Peut-être que ce seras plus facile... Et surtout moins douloureux.Je me tourne pour ne pas avoir l'heure en face. Et doucement, je ferme les yeux. J'ai l'impression de voir ma vie défiler d'un trait, comme si j'étais dans un train. Petit à petit je m'endors.Peut-être que demain je me réveillerai. Sans doute que je suis entrain de rêver. Pourtant tout m'a l'air réel et ce que m'a affirmé le médecin aussi. Reste plus qu'à savoir une chose. Suis-je morte à l'heure où je parle ?

Retrouver l'âme perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant