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J'entends un des médecins monter dans la voiture côté passager et claquer sa porte. Le conducteur arrive un peu plus tard. Et mon voyage vers l'hôpital peut commencer. Enfin si c'est là-bas qu'on m'emmène. A moins que ce soit dans un centre de désintoxication. J'ai lu plein de chose là-dessus. Certains patients n'ont même plus le droit de regarder la télévision y paraît, ça pourrait encourager leur «maladie ».

La sirène est en route. Ce même son strident qui passe dans les films policiers, qui me résonne aux oreilles. Mon mal de têtes'intensifie. Jamais je n'ai eu aussi mal de toute ma vie. Je leur demande où ils me transportent :

« On vous emmène à l'hôpital de Niort pour effectuer des examens »

Je tourne un peu la tête et je vois trois-heures quarante-sept sur la montre du médecin. La femme s'appelle Aurélie et l'homme Tom. Ils ont l'air de bons médecins. Mais il me semble les avoir déjà vus quelque part.


 Ils me parlent pendant tout le trajet pour que je reste éveillée. Ils m'ont demandé où j'habitais et j'ai répondu Melle. Ils m'ont demandé si j'avais des enfants et j'ai répondu que mon mari n'en a jamais voulu. Puis elle m'a demandé où était mon mari lors de l'accident. Je me fige, mon sang se glace. Comment est-elle au courant pour l'accident... Je ne réponds pas. Elle là elle me pose la question différemment. En réalité, elle me demande où il est en ce moment. Tout de suite, mon cœur se remet à battre normalement. J'ai eu peur tout d'un coup... Bref, je lui ai répondu qu'il était mort hier soir dans un accident de voiture. Elle est désolée. Mais je n'ai pas si grande peine que ça. Je ne sais pas si c'est l'effet que m'a fait le cognac, mais moi je ne me suis pas sentie blessée. Notre voyage se termine enfin. On arrive à l'hôpital. Le camion s'arrête, la sirène aussi. On met un certain temps avant de me sortir. Enfin, les portes s'ouvrent. Ils me sortent et les deux médecins qui étaient avec moi sortent en dernier. Les autres ont l'air pressés, ils courent jusqu'à l'entrée de l'hôpital. Il doit être seize-heures, et j'entre dans l'hôpital sans savoir ce qu'il va m'arriver.

Retrouver l'âme perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant