Tears are flowing- chanbaek

III

17 février, 2013
Le froid commençait a se propager dans ma chambre, j'avais l'habitude de dormir la fenêtre ouverte.
Ce fut devenu un rituel pour moi. Cela faisait maintenant plus de 2 semaines que j'avais intégré cette classe. Je ne parlais pas. Les seules fois où mes camarades avaient la chance d'entendre ma voix c'était quand l'institutrice me demandait de lire mes travaux à voix haute. Je passais mes journées seul. Abandonnant mon corps bestial contre un mur, méditant.
La présence qui m'était désormais familière était celle de cet artiste. Ce garçon aux arts extravagants. Ce fut l'un des seuls prénoms que j'eu plus ou moins retenu. Baekhyeon, c'était ainsi que l'institutrice prononçait son nom quand elle le grondait. Je le trouva impubère et bruyant. Il parlait sans interruption. Badinait, criait. Il regroupait tout les caractéristiques d'une personne puéril, d'ardeur juvénile. Mais il avait le sens du discours, il parlait d'une aisance magistrale ou satanée. C'était peut être la raison de son succès ?

***
Madame Miller, rendait les copies. Les notes défilèrent, du minim au maxime. De 7 à 18,75. J'eus 10, pas mal pour un nouveau. Ce fut le tour de l'artiste de recevoir sa copie.
"-Pense à sauter des lignes à l'avenir."
Il prit sa copie, l'a froissa avant de la mettre dans son sac, brouillamini, bêcheur, Il eut 18,75.

La deuxième heure commença. Le professeur nous mit ensemble pour un travail de groupe. Peut-être parce-que qu'on était tout deux coréens ? Possible. Il prit sa chaise, et se plaça à côté de moi. Il avait une drôle d'odeur, peut-être, une discrète infusion de fraise et cerise?, je n'y prêta pas d'avantage attention. Mais mon regard fut attiré par ces cheveux qui semblaient gêner leur amble propriétaire, tantôt bruns à l'ombre, tantôt roux au soleil.

Il était étrangement calme en ma compagnie, peut-être que mes airs antipathiques le rendaient malade?
"-Tu es de Séoul? Brisa-il
-oui. Et.. et toi?
-Je ne sais pas."
Ce fut la seule conversation que l'on eut.
Il fut retenu par le professeur à la fin du cours.

18:13
Il n'était pas accompagné de ses amis, chose assez rare. Il semblait attendre quelqu'un avec fébrilité. Il me vit au loin, et me fit un sourire affable. J'ignora maladroitement cette interaction et m'en alla d'un pas pressé.
"-Hey 1m90 ! attends moi."
Mon sang se glaça tout comme l'intégralité de mon corps.
"-Je voudrais bien faire le chemin avec toi !
-Pourquoi faire?..
-Certainement pour parler, mais je n'en suis pas sûr. Dis-il d'un ton moqueur"
Nous parlâmes le long du chemin.

Il n'était pas si puéril que ça quand en venait une discussion sérieuse, il savait être mature.