La naissance des sentiments

Quoi ? (Jeanne)

J'entends le Panda crier, je me dirige donc vers l'endroit des cris et me retrouve nez à nez avec le Panda. Il est aussi rouge qu'une tomate.

Panda- Excuse moi Jeanne...

Il passe à côté de moi, rentre dans sa chambre en claquant la porte, me laissant seule dans le couloir.

Je toque à la porte de la chambre et j'entend la voix grave du Patron qui me permet d'entrer. J'ouvre la porte pour découvrir un Mathieu Sommet effondré et un Patron... je dirai... confus.

Moi- Mathieu ? Ça ne va pas ?

Patron- Non gamine, il va pas bien...

Moi- Mais que s'est-il passé ?

Mathieu prend enfin la parole, la voix et les yeux larmoyants.

Mathieu- Le Panda... on... on s'est disputés...

Soudain il passe de la tristesse à la colère, il se lève et tape dans un mur.

Mathieu- RAAAH !!!

Moi- Mathieu, ne fait pas ça ! Tu vas te faire mal.

Je retiens son bras et le fait assoir sur le lit ainsi que le Patron.

Moi- Expliquez moi clairement cette dispute.

C'est Mathieu qui prend la parole en premier.

Mathieu- Et bien... Le Panda est venu me voir car j'ai...

Patron- J'ai des sentiments pour toi Jeanne... et le Panda aussi...

Il baisse la tête tandis que je reste immobile, comme si mes circuits avaient bugué. Puis le Patron reprend la parole.

Patron- Je suis désolé Jeanne, je ne me contrôle pas... Il est venu voir Mathieu pour qu'il l'aide... Et je n'ai pas supporté et je me suis emporté... Désolé.

Je ne bouge pas d'un rouage... Quoi ? Le Patron m'aime ? Et le Panda aussi ?! Mais... mais je ne connais même pas l'amour. Je ne peux pas, c'est au dessus de mes forces.

Patron- Je ne te demande pas de répondre à mes sentiments Jeanne. Surtout que ça doit être difficile pour toi... Mais je tenais vraiment à te le dire. J'espère que tu sera heureuse avec la Peluche...

Sa voix est rempli de larmes et je ne remarque pas Mathieu qui plonge sa tête dans ses mains.

Moi- Je... Il est vrai que je ne connais pas l'amour.

Je m'abaisse en face du Patron.

Moi- Mais je n'aime pas le Panda... Enfin... C'est un bon acolyte. Comme toi... Tu comprends ?

Il relève la tête, un peu consolé.

Patron- C'est vrai ? Je dois bien avouer que je suis soulagé. Te voir avec le Panda m'aurait fait beaucoup de mal... Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie. Il faudrait que tu ailles lui dire Jeanne.

Moi- Tu as raison Patron...

Par un geste qui se veut tendre et que j'ai déjà vu dans les films, je lui caresse la joue avec un sourire triste.

Moi- Merci...

Je me retourne vers Mathieu.

Moi- Ça va aller ?

Mathieu- Oui Oui... t'inquiète pas.

Patron- Je vais rester avec lui gamine. Ne t'inquiète pas.

Je me lève et sors de la chambre en leur lançant un dernier regard.

Je toque à la porte du Panda. Inconsciemment je me mord la lèvre.

Panda- Laissez moi tranquille...

Moi- Panda, c'est Jeanne...

Un petit blanc s'installe avant que je puisse entendre la faible voix de l'homme au kigurumi.

Panda- Tu peux entrer.

J'ouvre lentement la porte pour apercevoir le Panda en boule sur son lit.

Panda- Tu veux quoi ?

Je m'approche et m'accroupi.

Moi- Je suis au courant...

Il se retourne et je peux voir son visage constellé de larmes. Quelques choses en moi se serre.

Panda- Je suis désolée Jeanne.

Moi- Tu n'as pas à l'être, ce n'est pas de ta faute... Vous ne vous contrôlez pas. Quoiqu'il en soit... Je n'ai aucun sentiment, ni pour toi, ni pour lui. C'est moi qui doit être désolée.

Panda- Je comprend Jeanne. Mais j'aurai du m'en douter... la façon dont il te regarde, te parle, ça crève les yeux.

Jeanne- Sans doutes... Mais je ne suis qu'un simple androïde.

Je baisse la tête.

Panda- Non Jeanne...

Il relève doucement ma tête en m'attrapant le menton.

Panda- Tu es bien plus que ça...

Et sur ces paroles, il pose délicatement ses lèvres sur les miennes.

-KYAAAAAAAAAAAAAAAAH

Quoi quoi quoi ?

-C'EST TROP TRISTEUH !!!!

Je sais...

-MAIS C'EST TROP CUTEUH !!!!!

Je sais aussi 😏

-LA SUITEUH !!!!

OUI BAH DEUX SECONDES !!! Laisse moi souffler un peu là !!!

-TROP DE CHANGEMENTS !!!!!

Bon... je crois que je vais te laisse dans ton délire de bubullation. En tout j'espère que ce petit chapitre vous aura plu, Sayonara !