les yeux fermés,je me sens soulévée .En un clin d'oeil me voici collé à l'homme en blanc . Fermement maintenu à dix centimètres du sol ,sans pouvoir faire un geste . Nos visages se frôlent .
il est vraiment très beau ! et ce parfum ! huuumm !!!
tout...
La proffessionnelle en moi reprend le contrôle ,je m'arrache à sa main chaude et ferme ,bredouille une vague de remerciement et je fonce ,claudiquant à toute vitesse vers le joueur de tennis , renfrogné comme à son habitude. Effectivement ,je risque de me blesser si je continue,mais il faut que je rattrape Ian christiansen. Je sais qu'il est reputé pour refuser systématiquement les interviews,mais tant pis je dois essayer. Du temps où il occupait la prémière place du tennis mondial,il donnait les conférences de presse les plus courtes du circuit et restait quasiment silencieux sur les plateaux de télé. Aïe ! Alors que je sautille à cloche-pieds pour ne pas me faire sémer ,j'aperçois Cyprien Ridon,un des journalistes du groupe james press,qui fonce vers moi . -Juliette, que s'est-il passé ? -C'est rien ,j'ai cassé mon talon et je me suis un peu tordu la cheville ,mais ça va ,ça va ! Je lui repond à toute vitesse ,tendue. Cyprien a une cinquantaine d'années .il a visiblement du mal à se faire à cette réalité et se comporte parfois comme le jeune premier qu'il a dû être,mais qu'il n'est plus ,loin delà. Il me saisit par la taille .
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-Appuie-toi sur moi . Je me dégage aussitôt. Après m'être retrouvée contre mon bel inconnu ,le bras de Cyprien Ridon autour de moi me repugnerait presque . -ça va aller ,merci -Eh ben . Il recule ,l'air vexé . -Dis-moi ,qu'est-ce qui s'est passé tout à l'heure ? Me demande -t-il, soupçonneux -Tout à l'heure? Comment ça ? -Avec JAMES Je ne comprends rien , mais à l'évocation du nom du grand patron ,une angoisse sourde m'étreint. Je lance un regard interrogatif à Cyprien,qui fronce les sourcils ,la mine sévère. -je vous ai vus tous les deux , avant que tu te mette à sautiller à toute vitesse ,comme si tu le fuyais . Tu t'es fait remonter les bretelles ? Je suis abasurdie. Ce type , là, le beau gosse aux yeux dorés, c'est mon patron ? Oh non . -Ne me dis pas que l'homme en blanc , c'est lui ? C'était JAMES ? Oh merde . Cyprien me toise toujours. Il me saisit le bras et serre un peu trop fort ,mais je suis tellement sous le choc que je me laisse faire cette fois . -Bien sûr que c'était JAMES ! Me postillonne-t-il en plein visage , tu ne l'as pas reconnu? Ne me dis pas que tu as été désagréable avec lui ! Je me repasse la scène mentalement et je me décompose. Mais je sens aussi que Cyprien en profite pour se rapprocher de moi . -Tu sais , si tu as bésoin que je dise un petit mot en ta faveur . Je dégage mon bras et recule. -Justement ,j'ai une interview à faire ,alors situ veux bien m'excuser ,cyprien,je dois partir. Paniquée ,je m'aperçois que j'ai perdu toute trace de christiasen et que je n'ai aucune idée de la direction qu'il a prise . Je plante là cyprien et m'éloigne le plus rapidement possible,compte tenu de mon pied nu et de ma cheville douleureuse, essayant d'avoir l'air digne. Vu les sourires amusés que j'aperçois sur mon chemin ,ce n'est pas une totale reussite.
