chapitre 26

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Je quitte le lieux , non sans claquer la porte. Je décide de rentrer chez moi en marchant pour me calmer et m'éclaircir les idées. D'habitude discrète, je dois ressembler à une folle avec mes joues en feu, en passant je récolte des regards bizarres. J'ai envie de
pleurer et de crier en même temps, voilà pourquoi je mords mes lèvres.
Je me sens trahie, humiliée et terriblement... Triste, de l'avoir cru. Je m'en presse le pas pour ne pas être obligé de parler seule dans la rue.
Soudain, une berline noire se gare non loin de moi. La portière à s'ouvre, sur un Darius JAMES mécontent.
- Cessez vos enfantillages, et montez immédiatement !

Sans même me rendre compte, il m'attire à lui et m'engouffre dans la voiture avec lui en fermant la portière.

Je note qu'il est vraiment fâché, et il n'a pas eu le temps de mettre une veste sur sa chemise qui dessine bien ses pectoraux. Son regard n'est plus de miel, mais de métal, il fait visiblement des efforts surhumains pour garder son calme. Je m'oblige à afficher un mine fermée. Après tout moi aussi , j'ai de bonnes raisons de lui en vouloir !

- Juliette, vous allez me dire ce qui vous prend ? Ce qui s'est passé entre nous ne vous autorise pas ce comportement ! Vous avez interrompu un rendez-vous d'affaires très important, c'est inadmissible et je ne tolérerai pas ce genre d'attitude, c'est compris ?

- Parce qu'en plus, vous allez me faire la leçon sur ce qui est admissible et ce qui ne l'est pas ?
C'est la meilleure !
Je bouillie littéralement de rage. Darius semble estomaqué par ma réaction.

- Mais de quoi parlez-vous ?

- Oh ,je vous en prie, si vous n'en avez aucune idée, c'est encore pire que ce je pensais !

-  Cessez de parler par énigmes et expliquez-vous clairement !

Qu'il hausse le ton me calme instantanément. Il se recule et s'installe tout au fond de la banquette de cuir beige et attend que je m'exprime. Je prends mon souffle et me lance.

- Je trouve insultant que vous m'offriez un poste de journaliste juste après que, vous savez quoi. Je ne sais pas pour qui vous me prenez, mais je ne suis pas à vendre !

- Je ne comprends rien à ce vous dîtes.

Sa réaction me surprends. Il fronce les sourcils, mais semble se calmer. Pour ma part, mes mains tremblent et j'ai chaud.

- Vous avez demandé à madame Adams de me proposer un poste. Juste après m'avoir eue dans votre lit. Vous faites toujours ça ou c'est un traitement de faveur
réservé aux filles comme moi ?

- Aux filles comme vous ? Répète-t-il, l'air sincèrement surpris. Vous pensez vraiment que ma vie privée dicte mes décisions professionnelles ? Et qu'en tant que PDG, j'ai le temps d'intervenir dans la gestion du personnel ?

- Vous l'avez bien fait pour Cyprien Ridon, lancé-je, victorieuse.
Darius ferme les yeux et pousse un soupir, excédé.

- Ce monsieur s'était rendu coupable d'harcèlement sous mes yeux ! J'aurais dû ne pas agir ? Vous auriez aimé le côtoyer dans nos locaux après cela ?

- Non, mais.

- Je suis peiné, mais ce sont vos soupçons qui sont insultants. Je n'ai pas pour habitude de payer les femmes pour obtenir leurs faveurs, voyez-vous ! Et si j'ai nommé Ingrid Adams responsable éditoriale, c'est qu'elle a toute ma confiance pour choisir qui embaucher dans les rédactions !

Je réalise maintenant que je me suis peut-être trop emportée. Darius JAMES lève les yeux au ciel et secoue la tête, mais je crois apercevoir une étincelle de lumière dans ses yeux.
Je l'amuse ?

- C'est vrai ? Ce n'est pas vous qui avez demandé qu'on me donne ce poste ?

- Pas du tout , répond-il , plus calme, observant ma réaction avec ironie.

Oh mon Dieu, la honte ! Je lui ai crié dessus, j'ai interrompu un rendez-vous d'affaires important et j'ai fait un scandale ! Et tout ça sans raison !

UNE ENTENTE INATTENDUE ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant