chapitre 14

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Je crois que j'ai un peu trop bu et, je commence à me sentir un peu mal à l'aise. Je cherche du regard quelqu'un que je pourrais rejoindre, mais à part Cyprien, qui a disparu, il n'y a personne que j'oserais aborder. Des petits groupes se sont formés selon les affinités, et le brouhaha des conversations souligne mon isolement.
Je sens soudain comme un frisson entre mes deux omoplates nues. Par réflexe, je me retourne et vois Darius JAMES qui me regarde. Je lui souris timidement et m'efforce d'avoir l'air détendu, mon Dieu ,il vient vers moi ! De son pas souple , il traverse les petits groupes d'invités, salue certains, lâche un petit mot à d'autres au passage, mais c'est bien moi qu'il vient voir ! J'ai froid, j'ai chaud, j'ose à peine le regarder. Dans son smoking impeccable, il n'est que plus troublant et son regard fauve qui ne me lâche pas achève de me bouleverser.
Quand il arrive enfin près de moi, je ne sais plus comment je dois le saluer, signe de tête, poignée de main... Je dois surtout me rappeler la jolie blonde qui l'accompagne. Je jette un coup d'oeil rapide derrière lui, mais je l'aperçois pas. Avant même que je puisse réagir, il a pris ma main dans la sienne.

Une douce électricité me parcourt le bras.

- Mademoiselle Moore, bonsoir.

-Bonsoir monsieur JAMES. Merci de m'avoir invitée. Et merci aussi pour la voiture !

Négligemment, il évacue mes remerciements d'un geste.

-Ce n'était rien. Vous vous amusez ? Vous semblez un peu perdue, ajoute-t-il gentiment.

- Je ne connais pas grand-monde.

- Vous me connaissez, moi. Venez, allons sur la terrasse.

Sans attendre ma reponse, il me prend le bras et m'entraine. Je sens qu'on nous regarde. Ma robe me donne soudain l'impression d'être à moitié nue. À notre arrivé sur la terrasse, les quelques personnes qui s'y trouvent s'éclipent pour nous laisser seuls. À cause de la brise ou du trac , je frissonne.
Il le remarque aussitôt et retire sa veste pour me la déposer sur les épaules. Embarrassé, je proteste.

-Non, non c'est inutile, gardez-la !

Il fronce les sourcils.

-Il est hors de question que je vous regarde frissonner sans rien faire. Encore que je regrette un peu de devoir couvrir cette jolie robe.
Et voilà je rougis encore.

-Ma veste est trop grande pour vous , mais j'aime assez vous voir dedans.

- Merci monsieur JAMES.

Je fais tout ce que je peux pour avoir l'air à mon aise , malgré mes joues en feu. Il sourit de nouveau , un peu ironiquement, me semble-t-il. Ses yeux sont devenus d'un maron chaud dans la lumière du soir. Sans sa veste, avec un simple chemise et noeud papillon, il est terriblement sexy. Son pantalon descend un peu bas sur ses hanches et met en valeur son ventre plat. Il ôte ses boutons de manchette tout en me faisant la conversation.

- J'ai pris le temps de lire l'interview que vous avez réalisée.

Qu'en a-t-il pensé ?
Je suis étonnée et flattée qu'un homme de son importance ait pris le temps de lire ma prose, même si je meurs d'envie d'avoir son point de vu sur mon interview, je redoute son verdict. Il remonte les manches de sa chemise, découvrant des avant-bras bruns, musclés, et dont j'aimerais bien toucher.

- C'était très bien.

Il me sourit toujours et s'approche un peu plus de moi. Je frémis.

- Vous n'êtes pas simplement jolie, vous êtes brillante.

Quoi ? Qu'est ce qu'il vient de dire ? Il se moque de moi ?

-J'espère que votre carrière sera à la hauteur de votre talent.

-Moi aussi. Je veux dire. Merci.

Il rit carrément.
Mais quelle gourde !

-Vous êtes adorable.

Je cherche encore que repondre, soudain des éclats de voix dans le salon nous fait tourner la tête. C'est un couple qui vient d'entrer, un beau mec de la trentaine, mais qui semble éméché, sa cavalière est une blonde platine qui ne porte qu'une mini robe violet qui dévoile bien son corps.

-Pardonnez-moi de prendre congé de vous, je serais resté avec plaisir, mais j'ai des obligations.

-Bien, je comprends.
Il me saisit de nouveau la main et la garde quelques secondes dans la sienne. Le temps s'arrête.

-Passez une bonne soirée.
Et il s'éclipse. Je me souviens juste à temps que je porte encore sa veste.

-Attendez, votre veste !
Il se retourne.

-Gardez-la. Vous me la rendrez plus tard, ajoute-t-il en souriant de nouveau.

Je fonds.

Je reste seule sur la terasse. Certains invités me regardent de travers mais personne n'ose se joindre à moi. Je vais m'isoler dans un coin sombre et observe Darius JAMES et ses nouveaux venus. Il les a salué mais reste contrarié par leur arrivé. La bimbo au visage hautain portant la robe jaune pâle de grand couturier, les rejoint. J'essaie de comprendre ce qu'ils se disent en vain. Visiblement, ce couple ne fait pas parti des employés du groupe , personne ne se serait permis d'arriver dans cet état ni ainsi accompagné, et je remarque aussi que la bimbo s'adresse à Darius JAMES avec une moue dédaigneuse, qui me surprend énormement.
Mais qui sont ces gens ?

UNE ENTENTE INATTENDUE ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant