Jour 16

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Dimanche 10 juillet 2016.

10h34

Je n'ai pas arrêté d'y penser. Toute la nuit, à chaque minute, à chaque seconde. Cette sensation d'avoir le ventre rempli de papillons.

Oui, oui, je raconte.

Bon... par où commencer ?

Hier, nous sommes allés Louis et moi dans le bar où travaille Yann. Il y avait Marie. Directement en la voyant j'ai eu très chaud. Elle nous a souri. Nous nous sommes assis avec elle. J'ai essayé de masquer ma gêne autant que possible.

Au bout d'un moment, c'était un trop plein. Yann nous avait rejoint et s'était assis à côté de moi. Il caressait ma cuisse. Et moi j'avais dans l'esprit Marie qui me caressait partout. Je me suis levée brusquement, j'ai bredouillé une excuse bidon et je me suis éclipsée aux toilettes. Ils étaient vides, heureusement pour moi. J'ai soufflé un bon coup. Je tremblais de partout. J'ai bu un peu d'eau. Soudain, la porte s'est ouverte et Marie est entrée. Je l'ai regardée. Elle m'a souri. Je te retranscris le dialogue tel quel.

Elle : Ça va Lucie ? Tu ne te sens pas bien ?

Moi : *fait non avec la tête*

Elle : Tant mieux. Au fait, tant qu'on est toutes les deux...

Moi : *silence. panique*

Elle : Lucie, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Depuis quelques temps tu me semble bizarre. Tu peux tout me dire, tu sais.

Moi : C'est trop compliqué.

Elle : Je comprends. Eh bien moi, j'ai quelque chose à te dire. Je vois bien que tu n'es pas à l'aise avec Yann. C'est un mec bien, t'en fais pas. Mais c'est pas ce que tu cherches, pas vrai ?

Elle s'est approchée de moi. Je me suis reculée.

Elle : *petit rire* tu crois que je vais te manger ?

Moi : *fait non de la tête. recule encore.*

Elle : *sourit dans le vague. tout bas* Remarque, je pourrais. *plus haut* tu sais, ma Lucie, je t'aime bien.
Elle s'est encore approchée.

Elle : Même un peu plus que bien. Ça fait quelques jours que j'ai envie de te le dire, mais ça ne veut pas sortir. Alors maintenant qu'on est toutes les deux, je peux te le dire. Tu me plais, Lucie.

Elle s'est encore approchée. Elle était à quelques centimètres de moi. La tension était carrément palpable.

Elle : Et je te plais aussi... N'est ce pas ? Je t'ai vue, tu sais. Me regarder comme si tu avais envie de me sauter dessus. Rassure-toi, tu n'es pas seule dans ton cas. *rire* Et maintenant, j'en suis sûre. Yann te plaît mais il y a quelque chose chez toi qui me laisse croire que tu en as autant envie que moi.

Moi : Tu te trompes, je...

Elle : Oh, allez... Ne te mens pas à toi-même, Lucie. Tu me désires autant que je te désire.

Elle était si proche que je sentais son souffle sur mon nez.

Elle : Tu en as envie aussi.

Elle m'a regardée dans les yeux et a délicatement posé ses lèvres sur les miennes, comme une demande d'autorisation. Voyant que je ne la repoussais pas, elle a approfondi son baiser. J'avoue lui avoir répondu jusqu'à ce que sa main passe son mon t-shirt et descende dans le bas de mon dos. À ce moment là, je me suis écartée et j'ai bégayé quelques mots avant de partir en courant, une sensation on ne peut plus agréable dans l'abdomen. Je suis rentrée et je t'ai écrit.

Depuis, je n'ai qu'une envie. Reprendre là on serait arrêtées. Je crois que c'est très clair maintenant.

Ce qui ça être plus compliqué, c'est que mon cerveau le comprenne.

J'avoue avoir peur de la suite.

Tuto n°1 : Tomber amoureuse(s) en 20 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant