Je m'éveillai, toujours allongée sur le sol dur de ma cellule. Je me souvenais de la veille, mon regard dévia sur mon bras. J'eus un haut-le-cœur, maudissant Bellatrix pour ce qu'elle avait fait. Sur mon bras, les mots « Sang-de-Bourbe » étaient parfaitement lisibles malgré la croute qui commençait à se former. Voilà. A présent Voilà. A présent, personne ne pouvait l'ignorer, même pas moi. Ma chair était marquée, c'était comme si je n'étais plus humaine, les lettres ensanglantées me définissaient. Je n'avais même plus de prénom, ni de nom, je n'étais plus personne.
Je serrais les dents. Comment pouvait-on être aussi abject, aussi monstrueux ? Je pensais connaître les Mangemorts, savoir à quoi m'attendre, je me rendais compte que je m'étais trompée, et lourdement. Chaque jour, je me rendais compte qu'ils étaient pires, bien pires que tout ce que j'avais pu imaginer.
J'avais maintenant une idée bien définie de la douleur, j'en savais long sur elle. Je m'étais rendue compte que je n'avais vraiment souffert, que ces sensations m'étaient inconnues. Je regrettai tous ses moments idiots où je n'avais pas apprécié pas ma liberté, trop occupée à des choses qui, maintenant, paraissaient complètement dérisoires. Je donnerai n'importe quoi pour un vrai repas, une douche, des vêtements propres et un peu de soleil sur ma peau. La sensation du vent dans mes cheveux, de l'herbe sous mes pieds. Toutes ses choses que l'on ne pensait même pas apprécier et qui me manquaient tellement.
J'étais assise, maintenant, contre le mur, face à la porte. Mes vêtements me grattaient, ils étaient couverts de crasses et de sang, déchirés à de multiples endroits. Mon pull et mon jean étaient bien trop grands pour moi, j'avais beaucoup maigris, vraisemblablement. Mes cheveux broussailleux retombaient en lourdes mèches sur mes frêles épaules. Ils étaient encore plus hirsutes qu'à l'ordinaire, ils étaient sales, aussi, je le sentais. Mes os saillaient sous ma peau, au niveau des cotes, des genoux, des coudes et des hanches. Je n'avais pas besoin d'un miroir pour savoir que mes pommettes étaient maintenant bien visible sous mes yeux.
Mes yeux étaient maintenant fixés sur la porte, je l'observais sans vraiment la voir, d'ailleurs. Je rêvais, le temps passait alors plus rapidement. Il défilait sans que je le remarque, sans que je m'en rende vraiment compte. Quand l'issue s'ouvrit, je ressortais de ma transe, comme l'on sortait d'un long rêve. Les paupières lourdes, l'esprit un peu lent et cette flegme bien caractéristique. Je me levai malgré ça, comme un automate au seuil de sa journée.
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J'étais de retour. Le garde aux petites lunettes rectangulaires ne parlait toujours pas. Le trajet se faisait dans le silence le plus total, c'en était presque gênant. J'avais déjà fini de manger le maigre contenu qui ne faisait que satisfaire ma faim.
Je me demandais qui allait venir aujourd'hui ... La veille encore, j'aurais répondu sans hésiter, mais, c'était différent maintenant. Drago ? Lucius ? Bellatrix ? Ou un autre Mangemort ? La réponse à ma question vint très rapidement quand la porte s'ouvrit après un tintement de clés. Drago Malfoy. J'étais soulagée. Soulagée de voir mon pire ennemi entrer dans ma cellule pour me torturer. Comment pouvais-je l'être ? J'avais l'impression d'être folle, folle à lier.
Il ne s'était pas avancé, il m'observait, impassible. Je me demandais ce qu'il pouvait bien penser, ce qu'il se passait derrière ce visage de marbre. Ses yeux dévièrent lentement vers mon bras gauche que je tenais tout contre moi, comme un animal blessé. Il fronça les sourcils pendant un instant, puis il s'élança dans ma direction. J'étais sur mes gardes, m'attendant à toutes sortes de réactions de sa part. Il pila à quelques centimètres de moi, me prit le poignet gauche et l'écarta brusquement de ma poitrine. Il l'examina attentivement, lisant les mots gravés dans ma chaire.
Son visage perdit toutes ses couleurs, je vis clairement sa mâchoire se contracter, l'iris de son œil rétrécir et sa poigne devint encore plus rude. Je serrais les dents. Il releva son regard et plongea ses prunelles grises dans les miennes. J'eus un hoquet de peur, il était vraiment effrayant. Il demandit de sa voix trainante :
-Qui t'as fait ça ?
Je déglutis, étonnée de sa question. Je repris contenance et lançais, la tête haute :
-Quelqu'un qui a profité de ton absence d'hier !
Il serra encore davantage mon poignet, son visage tout près du miens, les veines de son front bien visibles. Il reprit :
-Granger, ne me force pas à ...
-A quoi ? A me torturer encore une fois ?
Il soupira, il semblait indécis, incertain. J'en profitai pour poursuivre, inconsciente de mes paroles :
-Pourquoi tiens-tu autant à le savoir, à quoi cela t'avancera-t-il ?
Il se redressa, sortit vivement sa baguette, la pointa sous mon nez. Il murmura l'incantation, tandis que je m'attendais au pire :
-Impero !
La douleur ne vint pas. Je me sentais bien, incroyablement bien. Mon poignet ne me faisait plus souffrir, les courbatures avaient disparues, ainsi que la sensation désagréable de mes vêtements sales sur ma peau. Autour de moi, il n'y avait plus rien, plus de cellule morne, plus de couche de paille, rien du tout. J'avais l'impression d'être légère, que plus rien ne pouvait m'atteindre. J'aurais voulu rester ainsi, pour toujours. Juste cette sensation de plénitude, c'était suffisant. Des mots s'imposèrent à moi, une voix trainante bien reconnaissable : « Qui t'as blessé ? ». C'était comme une évidence, elle s'imposa a moi : Je devais répondre. Je ne pouvais rien y faire, une part de moi voulait m'en empêcher, mais je n'en étais pas capable. L'envie de répondre était bien trop forte. Mes lèvres formèrent les mots sans que je puisse faire quoi que ce soit :
-C'est Bellatrix Lestrange.
A peine j'eus parlé, la merveilleuse sensation disparut, comme un mirage, un rêve trop beau pour être réalité. J'étais à nouveau dans ma cellule, ma prison. Face à moi, Malfoy avait reculé de quelques pas, les points serrés. Comme souvent, je ne comprenais pas sa réaction. Ses sourcils blonds étaient froncés, sa mâchoire était serrée et tout son corps était tendu, mais, le pire n'était pas là. Non. Le pire était son regard, il était énervé, furieux, même. Et cela, pour une raison qui me dépassait.
D'un mouvement vif, il attrapa mon bras blessé. Je tentais de me dégager, paniquée. Ses yeux me terrifiaient, me donnaient envie de m'enfuir, de mettre le plus de distance entre nous. Il pointa sa baguette vers les mots inscrits dans ma peau. J'attendais, et j'appréhendais. Il prononça un sort que je ne reconnus pas. Les chairs rougies et boursouflées retrouvèrent leurs apparences initiales. La douleur diminua aussi, considérablement.
Les mots restèrent et Malfoy passa doucement ses doigts dessus. Le contact était délicat, aérien, tellement léger qu'il semblait irréel. Le Serpentard déglutit, j'observais son visage. Il était beau, personne ne pouvait le nier, même pas moi. Subitement, son touché disparu. Il tourna les talons et sortit en claquant la porte. Me laissant seul, avec ce vide immense au milieu de la poitrine.
Je tenais à m'excuser pour l'immense retard. J'ai vraiment honte, là. Ma bêta était surbookée et n'avait pas le temps pour me corriger. J'ai attendu un mois et elle vient de m'annoncer qu'elle n'est plus disponible avant mi-mai. Du coup, je me retrouve sans personne pour me corriger. Je suis désolée, mais vous allez devoir supporter mes fautes pour ce chapitre. Je suis à la recherche d'une autre bêta et j'espère en trouver une rapidement afin que vous n'ailliez plus à subir cela pour la prochaine fois. A part ça, Drago, le retour XD Triomphal, même. Avec l'apparition du sortilège Impero, je me suis rendue compte que je ne l'avais pas fait utilisé, il fallait que j'y remédie, absolument. Je suis sadique, un tout petit peu. Et Hermione qui trouve notre Serpentard ... Beau ! Bon, il l'est, mais elle ne se l'était jamais avouée, c'est un début (ou pas). Laissez un petit quelque chose pour moi, ça fait plaisir et c'est gratuit.
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Aube et crépuscule [Dramione]
FanfictionHermione est faite prisonnière par les mangemorts où Drago est chargé de la faire parler, de lui tirer des informations par tous les moyens possibles et mis à sa disposition. Mais les événements ne se déroulent pas comme entendus et il semblerait q...