Chapitre 5

143 13 10
                                    

J'ouvre les yeux sur un tout nouveau monde. C'est un lieu bien différent de celui ou j'allais secrètement. Habituellement, je me rend dans un endroit ou l'air est chaud et humide, mais ici, ce même air est froid. Les arbres sont de toutes les couleurs. Rouges, jaunes, oranges, bruns, verts... C'est si beau! Jamais je n'avais vu de telles merveilles!

Le sol de la forêt dans laquelle je viens d'atterrir est tapi de feuilles colorés et de brindilles, que le vent a arraché aux branches des arbres. Les mêmes couleurs m'entourent, et la forêt sent meilleure que jamais.

Je reste immobile, le temps de m'imprégner de cette nouvelle atmosphère, mais malheureusement je sors vite de mon état de transe : j'ai si froid que tous mes membres en tremblent. Par chance, dans mon sac, j'ai un petit manteau bourgogne que je m'empresse de mettre sur mes épaules et d'attacher de mes mains toujours tremblotantes. Malheureusement, je ne puis rester ici éternellement : une mission m'attend.


Je sors mon nouveau gadget qui me sera maintenant très utile, de ma poche, et je suis les directives que l'ont a noté et que j'ai trouvé dans une application de notes, pour me sortir de cette magnifique forêt.

Après une heure ou deux de marche relativement rapide, j'aboutis finalement sur un boulevard où un grand nombre de voitures font comme une course. Ce monde est si étrange.

Je marche sur le trottoir et, grâce aux indications que mon père et les deux autres chefs de villages ont mit sur mon téléphone pendant qu'ils prévoyaient le voyage, j'arrive sur la rue de ma nouvelle maison : la rue du Costebelle. J'ouvre grand les yeux, et je vois plusieurs bâtisses toutes pareilles les unes des autres en rangées. Enfin, je suis devant le bloc appartement dans lequel j'habiterai maintenant.

Avant d'entrer, je vois, sur le parking, une petite voiture grise garée à la place qui m'est attribuée, selon le numéro du stationnement. Ils ont vraiment tout prévu! Seulement, je ne suis pas à l'aise de me servir de cet engin pour l'instant. Peut-être un jour?

Je monte les marches de l'escalier unes par unes et me rend jusqu'au quatrième étage, l'étage le plus haut. Je m'arrête devant la porte de ma nouvelle maison : l'appartement 32. Je sors les clés de mon sac, non sans les chercher pendant plusieurs minutes dans ce fouillis , et je débarre la porte blanche qui grince. J'entre, et je regarde tout autour de moi.

Les murs du corridor de l'entré sont blancs, et il y a un tapis très coloré sur le sol. Le plancher est de bois pâle très joli. Sur ma gauche, il y a un petit garde-robe pour ranger les manteaux et les souliers. J'enlève les miens et les range, et j'avance de quelques pas pour me rendre où le petit couloir prend fin et pour retrouver la cuisine et la salle à manger sur ma gauche, ainsi que le salon et le balcon sur ma droite.

Trois des quatre murs de la cuisine sont blancs, et l'autre est bleu marin foncé. Le plancher est d'un carrelage simple, blanc. Les étagères et les comptoirs sont blancs, et il y a toutes sortes de gadgets tels qu'un congélateur, un frigidaire, un micro-onde, et un four. Au milieu de la petite pièce, une petite table de bois ronde et trois chaises assorties, avec, posé au milieu, un vase remplis de fleurs de toutes les plus belles couleurs imaginables. Les murs sont immaculés: aucun cadre, aucune photo, rien pour les égailler.

Je tourne la tête sur ma droite, et je peut voir le petit salon. Là aussi, trois des murs sont blancs, mais le quatrième mur de cette pièce est gris foncé, et il y a un long cadre qui ne représente rien en particulier. Ce ne sont que des couleurs qui, mélangées, forment ce résultat magnifique. Il y a un divan turquoise à l'allure super confortable, et, à ses pieds, un pouf violet, le tout sur un tapis blanc. Sur le divan, il y a un jeté violet et quelques coussins décoratifs tout aussi mignons les uns que les autres comme toute décoration. Une petite table basse de vitre est posée devant le grand divan. Devant ce dernier, une télévision est posée sur un meuble noir dans lequel doit être rangé, selon mes informations, les télécommandes, le bouquin téléphonique, et un tas d'autres choses du même style. Au fond de la pièce, se trouve la porte coulissante du balcon, où est posé un petit fauteuil d'extérieur et quelques pots de fleurs. Ce n'est pas la pièce la mieux décorée du monde, mais je pense bien que je vais m'y plaire. Après tout, je pourrais vivre dans la rue que je serais autant heureuse d'être dans ce monde qui m'a toujours tant intrigué.

Je passe entre les deux premières pièces, et j'arrive dans un autre petit couloir aux murs toujours blancs. Tout de suite sur ma gauche, je trouve une petite chambre composée d'un lit simple, d'une commode, d'un bureau, d'une petite table de nuit, et d'un grand garde-robe aux portes en miroirs. Les murs de cette pièce sont tous blancs, sauf un, qui lui est gris moyen. Le couvre-lit est de toutes les couleurs et de tous les motifs. Bleu, rose, vert, marron, jaune, orange, violet, rayures, poids... et il y a un jeté gris ainsi que trois petits coussins décoratifs sur le dessus. Sur la petite table de nuit sont posés une lampe de chevet rose et un réveille-matin blanc. Le bureau, la table de nuit et la commode sont tous les trois en bois, et il y a un tapis vert olive sur le sol. Les rideaux sont longs jusqu'au sol et sont oranges. Je ne sais pas qui à décoré cet appartement, mais il devait très certainement être daltonien ET devait affreusement manquer de goût...

Devant moi le court corridor continu, et sur ma droite un autre petit corridor. Je m'engage tout droit devant moi, et déjà sur ma droite il y a une porte pour la salle de bain très simple. Un sol en carrelage brun pâle; des murs gris; un bain-douche avec des rideaux turquoises; une toilette des plus normales; une étagère blanche pour les serviettes de douches, les débarbouillettes et autres; un évier et un miroir des plus simples. Sur le sol, au bord du bain-douche, un tapis orange est étendu.

Je continu ma visite pour aboutir sur la pièce au fond du corridor: la deuxième chambre. Si j'ai des visiteurs, je dirai que je suis seule car mes parents sont en voyage d'affaire. Mais si je veux garder mon histoire crédible, je dois avoir une pièce qui fait office de leur chambre. La chambre est des plus simples: un murs marron et les autres blancs; un lit double au milieu de la pièce; deux tables de nuit d'un brun foncé; une commode du même bois que les tables de nuit; et un grand garde-robe. Le couvre-lit est marron et blanc, et il y a un jeté brun foncé plié aux pieds de celui-ci. En dessous du grand lit, un grand tapis marron à poils. Les rideaux ici ne sont pas plus longs que la fenêtre et sont bruns foncé tirant presque vers le noir.

Je sors de la chambre des parents et me rend dans le dernier couloir. Sur ma gauche, il y a des portes de grand placard que j'ouvre. Il s'agit d'un espace pour la lessive. La laveuse sur ma gauche, la sécheuse sur ma droite, et entre les deux, un panier pour les vêtements sales. Dans le haut, une mince étagère qui fait la longueur de la pièce, sur laquelle sont posés les produit ménagers et encore une fois, des serviettes de douches bien pliées. Juste en dessous, des cintres sur une rampe pour faire sécher les vêtements propres.

J'avance de quelques pas vers la dernière pièce. J'ouvre la porte aussi blanche que tout le reste de l'appartement, et je vois une pièce vide. Les murs sont blancs immaculés, et le plancher est du même bois que le reste de ma nouvelle maison. Il n'y a pas de meuble, pas de rideaux, pas de tapis... seulement la porte d'un petit garde-robe que j'ouvre pour découvrir plusieurs étages d'étagères. Pensive, je commence à réfléchir à la possible utilité de cette pièce. Je retourne dans le salon et m'assois sur le divan pour mieux réfléchir, après m'être dévêtis de mon manteau et après l'avoir rangé dans le garde-robe de l'entré.

Après plusieurs minutes de réflexion, je trouve finalement son utilité...

ElfeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant