Elfe

Chapitre 7

Je n'ai pas le temps de me poser d'autres question que je dois courir à mon prochain cours: mathématique. Je ne comprend rien au cours, et pas seulement parce que je suis distraite par mes pensées...

Je lui ai lancé un sortilège de l'oublis. Je suis plutôt bonne en sortilèges... Comment a-t-il fait pour y résister? 

Je me fais des films. Il a simplement croisé mon regard, rien de grave! Peut-être même qu'il ne me regardait même pas! J'exagère tout, c'est fou... Oui, c'est ça. Ça doit être la fatigue. Rien de plus. Pour être certaine, j'irai seulement lui parler. 

Sans que je ne vois le temps passer, la sonnerie indiquant la fin du cours se fait entendre. Je sors rapidement de la classe et je vais à mon casier porter tous mes effets. Alors que je me dirige vers la cafétéria, je vois le garçon de la rivière accoté sur un casier, les yeux rivés à son téléphone. Malgré mon angoisse, je m'avance vers lui. 

-Salut! Je m'appelle Alexa.

-Noah.

Je dois vite trouver une manière de continuer cette conversation...

-Je...Je suis nouvelle ici et je ne sait pas où se trouve la cafétéria... Peux-tu m'aider?

J'aurais pu faire mieux, mais je n'ai rien trouvé sous la pression. Il passe une seconde ou deux à me regarder de la tête aux pieds avant de hocher de la tête.

-Oui, tu n'as qu'à me suivre.

Et c'est exactement ce que je fais. Je le suis jusqu'à la cafétéria. Sur le chemin, nous discutons un peu. J'apprend qu'il est en secondaire 5, tout comme moi, mais que lui, il est dans le groupe B2, et moi je suis dans le groupe B1. Il est vraiment sympathique, nous nous entendons plutôt bien.

Cela fait maintenant une semaine que je suis arrivé ici. Chaque jour, Noah me tient compagnie, et éloigne les garçons parfois attirés par mon aura elfique. À sa place, je me douterais de quelque chose. Il ne semble pas se rappeler de moi, je m'étais fais des films. C'était bien la première fois qu'il me voyait. 

Nous sommes vendredi soir, et je viens tout juste de finir mon repas devant les nouvelles. C'est fou comme les humains aiment le drame. Je ferme la télévision pour me rendre dans la pièce que j'ai aménagé au courant de la semaine: ma pièce de peinture. 

Il y a deux chevalets et plusieurs toiles blanches ou déjà remplies de couleurs. AU coin de la pièce, une table ou je fais mes esquisses, couverte d'une tonne de feuilles et des croquis chiffonnés.

Je m'approche de celle-ci et je commence à dessiner. Je m'évade. Je dessine mes souvenirs. Ma vie quand j'était dans mon monde. Mes pensés, les stress et la fatigue s'envolent. Cette mission est bien plus dure que je ne le croyait. Mon croquis finit, je l'accroche sur le mur à côté du chevalet libre et je commence à peindre. 

Je ne sais plus ce que je fais. Je peins, c'est tout. Mes souvenirs s'impriment sur la toile sans que je ne les contrôle. Cela me fait un bien fou! Je ne m'étais pas rendu compte de la pression que je vis jusqu'à maintenant. Je voudrais garder à jamais ce sentiment, mais sans que je ne vois le temps défiler, ma toile est pleine de couleurs. Je me recule pour l'observer. C'est ma plus belle à présent. On croirait que la toile va prendre vie et nous aspirer dans son monde remplit de couleurs. Je voudrais peindre encore, mais il se fait tard. Je nettoie mes pinceaux et file me coucher.

Aujourd'hui nous sommes samedi. Noah va venir pour qu'on travaille ensemble sur un devoir de géographie. Nous avons le même professeur pour cette matière, et je n'ai rien compris. Donc, quand nous en avons parlé, il m'a proposé son aide. Nous nous sommes vraiment rapproché au courant d'une semaine. Il est mon seul ami. Il y a quelque chose chez lui qui me donne envie de me confier à lui. De tout lui dire à propos de ma mission. Qui sait, il pourrait m'aider! Il est tellement gentil, je suis sûre qu'il le ferait. Mais je me retiens.

Alors que je l'attend, je peins. Encore. Je peins un portrait de Virto. Il me manque tant... Je peins ses beaux yeux verts rieurs qui me font rêver. Ses cheveux bruns foncés dans une douce brise. Son sourire quand il rit...En le peignant, j'entend presque l'écho de son rire dans la pièce. Les larmes me montent aux yeux. Mais heureusement, avant que je ne puisse fondre en  larmes, on sonne à ma porte. Je quitte ma toile presque finit et ferme la porte de la pièce derrière moi pour aller ouvrir à Noah. 

J'ouvre la porte devant un adolescent tout sourire, son sac d'école sur le dos. Je le fais entrer et nous nous installons sur la table de la cuisine.

-Tes parents ne sont pas là?

Il regarde autour de lui, amusé.

-Non, ils sont en voyage d'affaire.

Je sors mes devoirs pour me concentrer sur autre chose. Je savais que la question viendrait, seulement, je suis une très mauvaise menteuse. Noah continue sur sa lancé.

-Et ils te laissent toute seule ici?

Merde. Je sais que ce n'est pas méchant il s'inquiète pour moi, c'est tout. Mais comme une idiote, je n'avais pas prévu de réponse à cette question. 

-Ma... ma grand-mère n'habite pas loin, si j'ai un problème, je peux toujours aller la voir et mes parents pensent que c'est une bonne idée que j'apprenne à être indépendante.

Il me fixe quelque secondes et détourne les yeux vers le devoir. Super, il m'a cru! Nous commençons à faire le devoir, sans, par chance, parler encore des mes parents. Nous finissons le devoir une heure et demi plus tard. Vu qu'il est midi passé, je nous prépare des sandwichs. Nous mangeons, assis dans mon salon. 

Vu que son autobus ne passe pas tout de suite, je lui fait une petite visite pour passer le temps. Arrivés à ma chambre, je vois son regard un peu déstabilisé. 

-Oui, ne fait pas attention à la décoration, c'est... c'est mon père qui s'en est occupé.

-Quoi, il est daltonien? dit-il en se moquant un peu.

Je ris doucement. Il a vraiment le don pour me rendre de bonne humeur. 

Nous continuons notre visite, et nous finissons par ma pièce d'arts. Jamais je ne montre mes œuvres aux gens. Mais j'accorde une confiance aveugle à Noah. Je ne saurais dire pourquoi. 

Nous entrons dans la pièce, et il regarde mes œuvres, toutes posées sur le bord des murs. Il les regarde toutes en silence. Pour l'instant, il n'y en a que quelques unes, mais bientôt, elles ne rentreront plus dans la pièce. Noah les regarde attentivement et s'attarde sur le portrait de Virto, toujours posé sur un chevalet. Mes pinceaux sont justes à côté ainsi que ma tablette de couleurs qui a séché. 

-En fait j'était en train de peindre avant que tu n'arrives, je n'ai pas eu le temps de ranger ni de finir la toile, alors...

Il ne m'écoute pas. 

-Qui est-ce?

Qui est-ce? Celui qui fait battre mon cœur. Celui qui me ferait faire n'importe quoi. Celui qui m'attend dans mon monde, en s'inquiétant pour moi. Celui à qui je n'ose pas dévoiler mes sentiments. Mais je ne peux rien dire de ça. Je dois me retenir de tout mon être pour ne pas tout lui dévoiler. 

-C'est... mon personnage préféré dans une série. Il s'appelle Virto.

Je vois bien que Noah ne me croit pas. Mais tant pis, il devra se contenter de cette réponse...