Le Pacte d'Eden [SHINee/BTS] (Arrêtée)

Acte II

Arrondissement Gwangjin-gu.

Quartier de Junggok-dong.

Dans la rue étroite qu'elle avait l'habitude de prendre tout les jours, Hana avançait d'un pas pressé. Elle n'avait même pas pris le temps de faire un détour chez elle pour se vêtir de son uniforme d'investigatrice. Bah, ça ne faisait rien. Tant qu'elle s'y rendait dans une tenue correcte et appropriée, tout allait bien. Personne n'allait lui reprocher grand-chose de venir un dimanche en pull, jean et converses quand même, si ? Après tout, elle n'allait pas faire un détour juste pour ça même si l'appartement n'était pas loin. La situation était urgente, et de plus pour excuse, aujourd'hui était censé être un jour de repos réclamé pour elle.

Elle aperçu au loin la scène: tout le monde était là. La police, les médecins légistes, des officiers du CED... Et les journalistes. Ces derniers ne perdaient jamais de temps pour récolter toutes les informations susceptibles de faire parler la population, décidément.

Elle tenta hâtivement de se frayer un chemin entre les dizaines de véhicules garées tout autour de la scène de crime, sirènes allumées. Puis soudain, elle percuta violemment quelqu'un et manqua d'en tomber sur le goudron sous la puissance du choc.

- Hana.

L'entente de cette voix grave et rauque eût pour effet de provoquer un sursaut à la jeune fille. Elle l'identifia aussitôt. Relever la tête vers le visage de cette personne n'aurait même pas eu d'utilité.

- Bonjours, père.

Lui offrant un de ses habituels sourires rayonnant, Hana scruta le visage aux traits fatigués de l'homme imposant qui lui faisait face. Les cheveux rougeoyants plaqués sur son crâne se teintaient d'une légère couleur grisonnante à la racine. Contrairement a ses yeux émeraudes soulignés par de fines cernes et d'ordinaires ombrageux qui, eux, n'avaient pas perdus cette même lueur qui les avaient toujours caractérisés.

- Tu fais bien d'être venue. Nous avons identifié le corps et la scène de crime. Va rejoindre Jimin et Namjoon, ils ont besoin de ton aide.

Ça l'étonnait d'ailleurs que ce ne soit pas lui-même qui était chargé de la briefer sur ce meurtre. Ils formaient un tandem. Son père étant investigateur de 1ère classe en chef, il devait se charger des informations à transmettre à sa subordonnée en plus de jouer le rôle de partenaire et de mentor. Habituellement, il prenait en responsabilité ceci. De plus, son père était par ailleurs l'une des principales raison de sa présence en tant qu'agent au service du Centre d'Extermination des Démons. Elle n'avait pas franchement eue son mot à dire. Il devait sans doute y avoir une raison particulière pour qu'il n'ait pas put lui confier de lui-même les faits. Enfin bref, ce n'était pas le plus important.

- D'accord, j'y vais tout de suite.

Et sans plus attendre, elle fila direction la zone rubalisée. Son visage feignit une grimace lorsqu'elle sentit l'odeur nauséabonde de la mort. Cette vieille amie qui ne pouvait se passer d'elle en la contactant un peu chaque jour.

Le personnel s'agitait dans tout les sens. Les policiers échangeaient avec les unités envoyées par le CED tout en traquant chaque détail s'avérant nécessaire à la reconstruction de la scène du meurtre. Certains étaient en combinaison stérile et munis d'appareil photos afin de geler les lieux, avant d'entreprendre tout prélèvement. Des plaques numérotées pour indiquer la présence d'indices gisaient un peu partout sur le sol. Et au centre de la zone, gisait une flaque de sang sous une forme inerte, recouverte par un drap sombre. Forme devant laquelle se tenaient accroupis deux touffes de cheveux argentés. Ses chers collègues.

Lorsqu'elle s'approcha, ils levèrent tout deux les yeux au même moment et se relevèrent.

L'homme de plus petite taille s'avança vers elle tandis qu'elle passa en dessous des rubalises. En l'observant, elle se sentait subitement moins complexée par sa propre taille. Contrairement à la majorité des inspecteurs que l'on pouvait croiser en cette organisation, il existait heureusement quelques exceptions. Enfin, il ne fallait pas se fier à l'idée que la taille du jeune homme à la bouille d'enfant était proportionnelle à sa masse musculaire... Mine de rien !