Le Pacte d'Eden [SHINee/BTS] (Arrêtée)

Acte VIII

Un appel... Loin, à peine audible et distinct... Il semblait enfoui dans des profondeurs inatteignables, au fond d'un océan de sérénité. Cela ressemblait à un murmure d'une douceur inconcevable, comme une berceuse chantée dans un souffle de vent...

- Hana ! Bouge tes grosses fesses et lève-toi, tu vas être en retard et moi aussi !

Une bombe rousse émergea brutalement des couettes de son lit. Quoi ? Qu'est-ce qu'il se passait ? Une apocalypse zombies ? Une attaque de vaches volantes atomiques ?

Oh, non... Du calme, ce n'était que Louve qui venait de faire irruption dans sa chambre, tirant d'un coup sec les rideaux et ouvrant les volets, illuminant la pièce de l'éblouissante lueur de l'aube. L'aube... Oh misère, Hana embauchait à huit heures. Il devait être sept heures, tout au moins, en vue des lueurs apparentes du printemps. Mais apparemment, ce n'était pas une raison suffisante pour qu'elle réussisse à sortir de sa torpeur. Les yeux plissés pour affronter cette nouvelle lumière intrusive, venant bouleverser l'obscurité néanmoins dégagée faiblement grâce à une petite veilleuse en coin de sa table de chevet pour la nuit, Hana finit par les clore définitivement. Et se recoucha. Ignorant le soupire plein de désespoir de Louve.

Cette dernière abandonna finalement, comprenant qu'insister face à son amie ne mènerait nulle part. Hana était bien au milieu des couvertures... C'était chaud, réconfortant et surtout, elle n'avait pas à affronter la dure réalité en restant ensevelie là-dessous. Rien de tout ce qu'elle n'avait vécu la veille n'était arrivée. Tout ne pouvait être qu'un simple rêve, une simple sottise toute droite sortie de son imagination. C'était plus simple d'ignorer tout ce qu'il s'était passé, de ne pas le réaliser entièrement... Les inspecteurs... des démons... Le pacte avec une espèce considérée comme la pire ennemie de la sienne...

- Il est sept heures vingt, Hana, persista malgré tout Louve dans un souffle, en prenant place sur le matelas aux côtés de son amie. Ecoute, si tu ne te sens toujours pas mieux, reste à la maison, mais préviens au moins ton père cette foi. Tu as ton téléphone à portée de main.

Mais la Japonaise ne broncha pas. Si seulement les choses pouvaient être aussi simples que ce qu'elle avait prétexté à Louve... Autrement dit, qu'elle avait revue une connaissance lors de sa sortie en boîte de nuit et que cette dernière l'avait ramenée chez elle et gardée jusqu'au lendemain en raison d'un violent malaise qui avait subitement assaillie la médium après quelques verres consommés de façon abusive... Et que ses collègues de l'unité B eux aussi alcoolisés n'avaient pas eus le temps d'en être informés en vue de la tournure soudaine...

C'étaient les seuls arguments les plus convaincants qu'Hana avait trouvée lorsqu'elle venait tout juste de passer le pas de la porte d'entrée de chez elle, où son amie, ayant maintenue son poste de nounou de nuit pour Kibo, l'attendait de pied ferme et s'était faite un sang d'encre à cause de l'absence de l'inspectrice et des messages ou appels sans réponse qu'elle, son père et la direction du CED lui avaient laissés durant toute la veille... 

Jusqu'à ce que Jungkook annonce à son père et au reste de l'équipe que le sac de la rousse, comprenant son téléphone portable, n'avait pas suivie sa propriétaire lorsqu'elle s'était éclipsée pour aller d'abord, soi-disant, « sur le trône ». De quoi faire paniquer tout le monde, avait transmis son paternel à Louve. Equipes, bureaux, direction, sécurité... Après les derniers événements au sein de l'entreprise, il n'y avait rien d'anormal à cela. Et apparemment, celui-ci était rentré à peine quelques instants plus tôt que sa fille, et n'avait même pas songé à jeter l'Islandaise par la fenêtre en la trouvant chez lui, en vu de l'état général... 

- Non..., grogna Hana en réponse à son interlocutrice qui perdait de plus en plus patience. Je vais y aller, je me sens très bien je t'assure, c'est juste la fatigue...