Chapitre 10

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Chapitre 10

« Le bonheur est considéré comme un idéal que tout le monde veut atteindre. Souvent on oublie qu'il ne dure que quelques instants. » L.

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Après avoir resté quelques secondes intacte, je la vois me rendre mon baiser. Je sens différents saveurs entre autres le café qu'elle vient de finir mais aussi son rouge à lèvre mentholé. Ma femme a aussi bon goût qu'elle est agréable à regarder. Je la tire par les cheveux pour plus approfondir le baiser, sa langue vient timidement à la rencontre de la mienne avant de s'insinuer entièrement dans ma bouche. Je bande instantanément. J'ai envie d'elle ici et maintenant. Tout à coup je mets fin au baiser, me rappelant qu'elle est vierge et que si je n'arrête pas elle se retrouvera nue sous moi en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

-Bien sûr que tu m'excites... Murmurai-je contre sa bouche avant de me détacher d'elle. Elle me répond par un sourire gêné et je m'éclipse.

Ayant à nouveau envie d'être seul, je me réfugie automatiquement à la terrasse. J'admire le jardin qui se donnait sous mes yeux. J'avais oublié à quel point c'était beau quand on le regardait d'aussi haut. A un moment donné, je repense à Alima. Automatiquement je me rends compte avec elle ce ne sera pas pareil que mes expériences précédentes. Elle a besoin de tous ces trucs romantiques à la con. Je ne sais même pas comment on s'y prend. Maintenant que j'y pense, je me demande si j'ai une fois eu une petite copine. La bêtise adolescente je crois qu'on est tous passé par là. Se mettre au coin de la rue et attendre que sa dulcinée passe pour lui parler. Oui on était jeune et bête. Après ça j'ai connu le sexe, j'avais 15 ans et la meuf en avait 18. Elle m'a appris tout ce que je sais. Elle s'appelait Oumou, je ne sais même pas ce qu'elle est devenue. Même si j'admets que mon appartement a des choses à raconter, force est de reconnaître que ma chambre aussi en a. A un moment donné, ma mère bougeait beaucoup. A chaque fois qu'elle se cassait j'en profitais pour ramener des filles. Et Sali tant que je la payais, je pouvais compter sur sa discrétion, Mami même si elle est pourrie gâtée, elle est celle avec qui je m'entends le mieux parmi mes sœurs. Elle m'a toujours couvert.
Puisque j'ai connu le sexe, peu de temps avant que mon père m'annonce mon prochain mariage, j'ai évité tout ce qui rapproche à relation de couple davantage. Les garçons normaux demandaient aux filles de sortir avec eux alors que moi je demandais aux filles si ça les intéressait de coucher avec moi. Evidemment, j'en ai pris des râteaux. Mais je ne regrette rien. Comme je dis quand les paramètres sont fixés dès le début, chacun sait ce qu'il a à faire et ce qu'il a à attendre. Et même quand je m'intéressais à une fille, j'abandonnais l'idée dès que j'apprenais que j'avais affaire à une vierge. Je ne dirais pas que je regrette la virginité d'Alima mais quand même si elle avait déjà couché, ça facilitera les choses. Il paraît que les filles ont toujours mal la première fois. Autrement dit si je couche avec elle je risque fortement de lui faire mal. Franchement j'aurais aimé éviter. Toutefois, ça fait plaisir de savoir qu'aucun connard ne s'est tapé ma femme avant moi.

Juste avant le mariage mon père me parlait dans son bureau juste après une réunion avec un client de la lune de miel en proposant d'aller en îles Maurice. Comme vous vous en doutez, je lui ai dit « Tu peux me forcer à épouser cette fille mais la façon dont je gère mon mariage me regarde. » Il m'a pas répondu et m'a demandé de quitter son bureau, chose que j'ai fait avec plaisir. Mais là j'avoue que j'aimerais bien aller aux îles Maurice avec Alima. Sauf que là au bureau on est tellement débordé. Déjà que lundi on a une réunion à 12h que je ne peux pas rater si je le fais mon père me tue d'autant plus qu'il veut que je me charge de ce projet personnellement. Les affaires avant la famille, c'est comme ça que l'on se fait de l'argent. Jeudi je dois aller à Conakry, les ouvriers sur place disent que tout sera bouclé Jeudi, évidemment je dois tout réétudier avant de leur donner mon feu-vert. Forcément, cette lune de miel devra attendre mais je peux quand même l'amenait dans un hôtel. Histoire de nous éloigner un peu de cette maison et sa routine quotidienne. Pourquoi pas un de ceux de mon père ? Il y en a un à Saly. Celui-là j'ai été en charge du projet. J'ai dessiné les plans et j'ai supervisé toute l'équipe dans sa réalisation. J'avoue être très fier du résultat. Alima aura l'occasion de voir mon travail sur place. Pourquoi pas ? Ça ne me semble pas une mauvaise idée. Et au pire, si elle crie, elle n'alertera pas toute la famille.

Chronique de Laye ( Tome 1 et Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant