Chronique de Laye ( Tome 1 et Tome 2)

Chapitre 28

Chapitre 28

« J'adore une citation ''L'amour aussi bien que le feu ne peut subsister que dans un mouvement continuel et il cesse de vivre lorsqu'il cesse d'espérer ou de craindre.'' Ainsi est comment je vois ce sentiment qui est de loin, un des plus nobles. » L.

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Je me tire de mon sommeil avec une Khadija qui est encore lovée dans mes bras. Je reconnais pas ce décor... Ah oui c'est vrai, je ne suis pas chez moi mais à Marrakech. Oui pour la lune de miel avec Khadija. Où ai-je la tête ?

Je me lève avec des courbatures partout dans le corps. Peut-être qu'un bon bain m'aidera à m'en défaire.

Dans le bain à mousse de la baignoire, je revois ma vie défiler sous mes yeux. Mes nombreux choix, mes erreurs, mes réussites, mes femmes, mes enfants, ma famille. Je sais que j'ai plusieurs choses à me reprocher mais jamais je n'ai dit que j'étais une perfection. Je ne suis qu'un homme donc des erreurs j'en ai commises et j'en commettrais davantage.

Les bruits de pas de Khadija dans la chambre me font penser à Alima. Comment va-t-elle ? Est-elle réveillée ou dort-elle encore ? Je ne sais pas, je l'appellerais d'ici ce soir. J'espère qu'elle va bien.

Je repense à cette semaine que j'ai décidé de passer ici avec Khadija. Ce ne sera pas la première fois que nous passons une semaine en dehors du Sénégal mais c'est quand même différent. Aujourd'hui nous sommes mariés et je ne suis pas là pour mon boulot. J'ose appeler ça lune de miel mais lune de miel est-il un terme adéquat quand ça se passe presque un an après le mariage ? Avec Khadija je sais déjà que cette lune de miel va devenir bientôt lune de fiel.

La dernière fois qu'Alima m'avait demandé quelle place Khadija occupait, je me suis emporté contre elle. C'est peut-être la question qui fâche car même moi je refuse de me la poser. J'aime Alima, à ma façon mais je l'aime et je pense qu'il est impossible d'aimer 2 personnes. On ne peut pas subdiviser le cœur. Le mien appartient et appartiendra toujours à Alima.

J'ai toujours été attiré par Khadija. Dès la première fois que je l'ai vue assise dans l'appartement de Malick, je l'ai déshabillée du regard, toutes mes pensées s'étaient dirigées sur ce qu'elle avait en dessous de ce jean gris et ce body noir. Je me souviens que mes yeux ont louché plus d'une fois dans son décolleté.

Ce jour-là, jamais je n'aurais pu penser qu'elle sera un jour mon épouse. Et oui, j'aurais dû la laisser filer. Mais bon je ne pensais qu'à me la faire et du coup j'ai eu du mal à m'en défaire.

Les pratiques de Khadija pour arriver à ses fins restent à désirer mais si j'avais une machine à remonter le temps aurais-je tout effacé ? Quand je tiens ma fille dans mes bras, pourrais-je désirer une vie sans elle ? Quand je la vois ramper dans la maison ou tomber en essayant de marcher, je me dis juste une chose que si c'était à refaire j'aurais agi pareillement. Bébé Fatima ne doit pas payer les erreurs de ses parents.

Après plusieurs minutes, je sors difficilement du bain. Je pourrais y vivre sans problème juste une vie de relax attitude.

Je quitte la salle de bain, serviette enroulée sur ma taille avant de voir Khadija s'affairer dans la mini-cuisine de la suite.

-Bonjour... Lui dis-je avant de me diriger dans l'armoire pour me trouver une tenue.

-Bonjour mon chéri. T'as bien dormi ?