Chronique de Laye ( Tome 1 et Tome 2)

Epilogue

Epilogue

*****Alima******

Assise sur un transat, je regarde Laye et les enfants s'amusaient en se baignant sur la plage. Il est obligé de porter Mame Faty, ce qui ne doit pas être très agréable pour lui. Je suis pas de la fête, je préfère être confortablement assise et écouter une musique reposante et apaisante. Je ne m'occupe pas de 3 enfants mais 4, Laye ne sait rien faire de ses 10 doigts.

On peut détester la polygamie, aucune femme au monde n'a envie de partager son homme mais force est de reconnaitre que les deux jours qu'il passe chez Tabara ne sont jamais de trop. Ça me libère un peu et j'ai plus de temps pour moi. A part partager Laye, je ne peux pas dire qu'avec Tabara on a une quelconque relation. Je vais pas chez elle, elle ne vient pas chez moi. Il n'y a aucune chance pour qu'on se croise chez les parents de Laye, Tata lui a interdit de venir chez elle. Par contre si on se croise chez Malick ou chez Karim, je pense qu'on va se comporter comme des gens civilisés. Elle ne m'a jamais fait quelque chose et moi non plus je ne lui ai jamais rien fait. Tabara n'est peut-être pas parfaite mais je sais au pire qu'elle n'est pas comme Khadija et qu'elle ne fait pas dans les coups bas. Normalement c'est à Laye de faire en sorte que ces épouses bâtissent une relation mais bon c'est lui et on dirait qu'il s'en fout.

Si Fatima voulait qu'on aille en Afrique du Sud voir sa mère, Laye a catégoriquement refusé. Au moins il l'a fait avec un peu de tact et n'a pas vexé la petite. Il fait des efforts, il fait de son mieux pour être un bon père pour ses enfants. Ce qu'il a fait avec Mame Faty ne cessera jamais de m'étonner. Il a fait preuve d'une clémence incroyable face à ce sang qui n'est pas le sien. Je me demanderai toujours comment j'ai fait pour ne pas m'être rendu compte que Mame Faty n'était pas la fille de Laye. Il y avait un risque c'est sûr mais j'ai préféré ne rien voir et penser qu'elle était la fille de Laye. Les conditions de Laye sont on ne peut plus claires, en aucun cas je ne dois dire au père biologique de Mame Faty qu'il a une fille. Outre le fait que je veux m'occuper personnellement de ma fille, je préfère renoncer au travail en ce sens où j'aurai énormément de mal à croiser Saër et faire comme si de rien était. C'était déjà très difficile de continuer à travailler avec lui malgré ce qui s'est passé, en remettre une autre couche aurait été trop pour moi. Laye a compris que le père de ma fille travaillait pour lui et que je refusais de lui donner une réponse parce que je sais qu'il le renverra. Je refuse de parler mais c'est un choix purement égoïste car je sais que Saër n'hésitera pas à me traîner dans la boue s'il était renvoyé à cause de ce qui s'est passé entre nous. D'ailleurs même quand j'y repense, je n'aurai jamais dû accepter d'être allée à cette fête et encore moins d'être restée avec lui quand tout le monde était parti. Mes défenses ont lâché et j'ai commis la plus grande erreur de ma vie. Une boulette qui me suivra pour toujours.

Tout comme mon époux, aujourd'hui je préfère ne pas y penser. Ce qui est fait est fait, je ne peux pas revenir en arrière. Je vais me concentrer sur ma famille et faire en sorte de ne pas rechuter.

Je vis ma vie, je continue à écrire mon histoire et j'espère avoir enfin le bonheur auquel j'ai droit. L'aventure continue !!!!

Note de l'auteur : J'ai appelé ça épilogue mais j'ai rien récapitulé. Je le fais juste pour donner la parole à Alima et que vous sachiez qui est le père de sa fille. J'aurai préféré garder le suspense jusqu'au bout mais je sais que si je l'avais fait que gnéne gni dougne ame diam, trop curieux. Evidemment c'est quelqu'un dont je n'ai jamais parlé dans la chronique. La chronique est trop centrée sur Laye, tout tourne au tour de lui. A moins que le papa de Mame Faty ait été un de ses amis, il était fort probable que ça soit quelqu'un qu'on a jamais cité dans la chronique.

Bref, enjoy it !!!!