Chronique de Laye ( Tome 1 et Tome 2)

Chapitre 25

Chapitre 25

*****Alima*****

Avec Laye nous sortons aussi vite que possible pour voir ce qui s'est passée avec la petite. Mon cœur bat à la chamade et la maison ne m'a jamais parue aussi grande.
Oh mon Dieu !!! Mes larmes coulent quand je vois ma fille étalée et complètement inerte. Plusieurs scénarios se sont produits dans ma tête. Les uns pires que les autres.
Je suis figée par la vue du sang.
Laye se courbe pour la ramasser. Il me la tend.

-Prends-là. Je vous amène de suite à la clinique. Il n'y a pas une minute à perdre.
-Elle est morte. Elle est morte. Elle est morte.

Je criais au point d'exploser mes cordes vocales.

-Alima, s'il te plait. Calme-toi. Je ne peux pas la tenir et conduire. Reprends tes esprits. Elle est inconsciente, je suis sûr que tout ira bien.

Il essaie de me rassurer et je comprends que je dois m'armer d'un tout nouveau courage. Je la prends de ses bras.

-Il faut bien tenir sa tête. Et s'il te plait n'imagine pas le pire. Dis-toi que tout va s'arranger.

Je ne réponds pas. Je suis jusqu'à sa voiture. Je me suis mise derrière. Tenant la petite en faisant très attention. Je sais pas ce qu'il faut faire lors des premiers secours. Elle est tombée du balcon. Elle est encore toute petite. Comment ai-je pu être aussi peu vigilante?

*******

Nous sommes arrivés et la petite est automatiquement prise en charge. Laye avait appelé le docteur dans la voiture et lui a expliqué ce qui s'est passé.
J'ai tellement peur. Si ma fille meurt jamais je ne me le pardonnerai.
Je prie le bon Dieu pour que ma fille s'en sorte c'est tout ce qui me reste.
Alors que j'avais les yeux fermés, je sens une main posée sur moi.
Je les ouvre pour voir Latoufa. Je la prends instantanément dans et je commence à pleurer de plus belle.

-Ma chérie, tout va s'arranger...Dit-elle avant que je ne me sépare de l'étreinte.
-Elle est tombée du balcon. J'ai pas été vigilante. Je n'ai pas fait attention.
-C'est pas ta faute.
-Si c'est la mienne. Je ne sais pas ce qui m'a pris pour que j'ouvre cette fichue porte. Je devais pas l'ouvrir.
-Garde la foi. Tout ceci n'est que la volonté de Dieu. Je suis sûre qu'elle ira bien.
-J'ai tellement peur.
-Ça va s'arranger.

Le temps passe mais les minutes me donnent l'impression d'être des heures. Laye nous rejoint avec Karim. Il a l'air atteint. Il ne peut ne pas l'être. Si on était pas en train de nous disputer, Mame Faty ne sera pas au fond d'un bloc opératoire en ce moment.

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Quand le docteur vient nous voir. Je suis partagée. Vu le temps qu'ils ont cela voulait-il dire que ma fille va s'en sortir ? Ou bien c'est le contraire ? Seigneur, je ne veux pas penser au pire.
Il nous convie à le suivre à son bureau.
Une fois qu'on a tous pris place, il nous fait savoir que si le pronostic vital de ma fille n'est plus engagé que la chute ne sera pas sans conséquence.
Il a dit qu'il va falloir faire une greffe de moelle osseuse effectivement Laye et moi sommes tous les deux prêts pour ça. Il nous fait une prise de sang à tous les deux pour voir les degrés de comptabilités.
Elle présente plusieurs lésions mais les pires sont les lésions neurologiques qui auront pour résultat des crises mais il faudra des examens complémentaires pour savoir ce qui nous attend avec elle. Mais ce qui est sûr c'est qu'elle aura besoin d'une attention particulière pour les prochains jours qu'elle passera à l'hôpital et surtout pour les prochains mois qu'elle passera à la maison.
Le docteur parlait mais j'avais juste l'impression que ma tête était sur le point d'exploser.

-Pouvons-nous la voir ???Demande Laye.

Je regarde le docteur pour voir sa réponse. Il répond par l'affirmative.
Il demande à l'infirmière de nous accompagner à la chambre de ma fille.
Une fois dans la chambre, j'ai juste l'impression de vivre un cauchemar. Je vois ma fille entourée d'appareil. Une vision d'horreur complètement horrifiante.
Je m'assois et je prends sa main en faisant attention à la perfusion.