Je montrai le texto à Jess. Elle arrêta d'un coup de parler du garçon, le souffle coupé. Mes mains se mirent à trembler, et je manquai de peu d'échapper mon téléphone. Ce message signifiait tant de choses. Notamment que tout les gens dans cette école allait mourir. Je me retournai. La cloche avait sonnée, mais tout les élèves et les enseignants étaient toujours dans les corridors, chancelants et saignants de partout. Je fis une brève prière pour eux, et fis signe à Jess de me suivre. Ils ne se rendraient surement pas compte de notre absence, dans l'état où ils étaient. Au pas de courses, nous passâmes devant la classe de mathématiques, voyant au passage un garçon étendu par terre. Jess poussa un cri. La première victime. Morte, partie, et méconnaissable, dû aux coupures qui avaient ravagées son corps entier. Nous croisâmes Anna, qui poussait un gémissement bizarre, semblable à un grognement. Je m'avançai vers elle pour lui taper affectueusement l'épaule, mais je me rappelai que je n'étais peux être pas immunisée contre les B73. Jess me tira par la manche, pour me faire signe de la suivre. Nous n'avions pas de temps à perdre. Nous nous ruâmes vers les portes principales, quand nous tombâmes sur Laurelie. Pendant que nous dévisagions ce qui restait de son visage qui était autrefois d'une belle couleur balzanée, un de ses bras tomba. Jess poussa un cri aigu. Tout ça n'était pas normal. Du moins, pour un cancer de la peau accéléré. Nous sortîmes dehors et emplirent nos poumons meurtris d'air. L'odeur dans l'école était devenue insupportable, même putride. Le dépanneur du village était à quelques kilomètres de l'école. Environ 6 d'après mon cellulaire. Si nous voulions y arriver avant que le soleil commence à descendre, nous devions partir maintenant. J'écrivis à mon père que nous partions, mais je n'obtint aucune réponse. Nous nous engageâmes sur la petite route qui menait à notre école. Ne savions pas si c'était la dernière fois que nous y serions. Trop sous le choc pour parler, nous nous contentions de partager la bouteille d'eau de Jess, courant par moments et revenants au pas lorsque nous étions trop essoufflées. Nous ne croisâmes aucune voiture ou personne, ce qui me parut très suspect. Notre petite école ne devait pas être la seule chose à s'éteindre lentement. Après ce qui sembla être des heures, je regardai ma montre. 15:22. L'école ne tarderais pas à finir. Mais nous doutions que personnes n'en ressorte. Je laissai mes pensées divaguer vers le beau garçon que j'avais rencontrée peu avant le texto de mon père. Je me remémorai ses yeux, ses mains qui m'avaient redonnées mon agenda, sa peau si parfaitement bronzée, puis un détail me revint. Sa peau. Elle n'était pas infectée. Il y avait encore des gens qui n'avait pas été atteints. Et nous les avions laissés dans l'école, sans qu'ils ne sachent rien sur les B73, la contamination, et la mort imminente de tout le monde. Et possiblement d'eux mêmes si ils n'avaient pas eu le vaccin. J'étais terrorisée. Comment avions nous pus être aussi égoïstes? Il y avait toujours des gens dans l'école de vivants, et qui n'étaient pas contaminés. Je fis part de mes inquiétudes à ma meilleure amie, mais elle m'affirma qu'elle ne retournerais jamais là-bas. Même pas pour le garçon de ses rêves. Quand à moi, je ne pouvait vivre avec la pensée d'avoir laissé des gens mourir en ayant le pouvoir de les sauver. Ma décision était prise.
- Viens Jess. On y retourne. Je vais écrire à mon père.
- Non Emma, il n'en est pas question. Je ne veux pas tomber sur des cadavres, et surtout pas sur celui d'Anna. Ca fait bien 73 heures que les bibittes se sont enfuies et ils doivent être tous morts.
- Mais on ne perd rien à aller voir si il y a des non-infectés n'est-ce pas? De toute manière, moi j'y vais. Tu peux m'attendre ici.
- Non! Ne me laisse pas ici, c'est la pire chose à faire.
- Alors viens. Je peux pas vivre avec ça sur la conscience.
- Moi non plus...
- C'est d'accord?
- Ouais, marmonna-t-elle les yeux baissés. Ouais, allons-y.
Je lui fis un de mes plus beau sourires. Je savais que ce que je lui demandais était immense. Notamment les vues qui nous attendaient là-bas mais aussi l'effort que nous devrions faire pour marcher jusque là et jusqu'au dépanneur au retour. J'appellai mon père pour lui expliquer la situation. Aucune réponse. Je laissai un message. Après tout, nous n'avions pas de temps à perdre.Que vas être devenue l'école? Ont-elles bien faits d'y retourner ? Toutes les réponses dans le chapitre 7, à venir bientôt 😘
~Jemma~
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73 Heures
Horror-22 septembre 2036- Enfin. La science a eu raison de la maladie. Créant un insecte dont la morsure avait la capacité de raviver les cellules dans certaines parties du corps, les scientifiques, dont mon père, ont enfin découvert le remède pour le ca...