Culpabilitée

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Chapitre 15

- Emma ! C'est toi ?
La seule chose que je pouvais distinguer dans la noirceur était trois têtes aux cheveux blonds. J'avais trouvé Tom. Ou plutôt, il m'avait trouvé. J'avais été sotte d'aller le chercher... il était surement en meilleure position maintenant que lorsqu'il se tenait avec nous. Mais les zombies étaient toujours au pied de l'arbre et je n'avais aucune autre solution que d'accepter son aide.
- Oui, c'est moi !
- Emma écoute-moi. J'ai découvert quelque chose sur les infectés. Je t'expliquerai tout ça plus tard mais ils deviennent de plus en plus forts. Les arbres ce n'est pas un bon refuge car bientôt, ils vont pouvoir grimper.
- Je sais ! Tantôt ils me COURAIENT après !
- Je vais les descendre et ensuite tu viens à bas de l'arbre ok?
- D'accord merci !

Tom commença par attaquer un premier infecté, mais je ne pouvais rien voir dans l'obscurité. Par contre, je pouvais très bien entendre le sang gicler et les bruits de grognements des zombies. Des sons de membres déchirés et de dents qui claquent parvinrent à mes oreilles, mais aucun bruit signalant que Tom avait été blessé. Je ne pouvais qu'entendre sa respiration essoufflée et le bruit des branches qui craquaient sous ses pieds. Après quelques minutes de lutte, j'entendis Tom crier: Et de un !
Les "et de deux" et "et de trois" ne tardèrent pas à arriver. J'étais soulagée que Tom m'ait sauvé, et très impressionnée par sa capacité à éliminer les zombies. Mais en même temps, je me sentais frustrée qu'il ai dû me délivrer. C'était comme un conte de fée où la princesse à absolument besoin qu'un prince la sauve car elle se met dans le pétrin, aveuglée par l'amour. Sauf que je n'avais pas le temps pour les frustrations. Je devais être reconnaissante, un point c'est tout. Je descendis de mon pin et posa pied à terre.
- Ça va ? Me demanda Tom.
- Oui, correct. Comment as-tu fais ca ? Demandai-je, éberluée en pointant vers les zombies d'un coup de menton.
- Il faut viser la tête. C'est la que les B-73 se logent. Je t'expliquerai tout ça plus tard. Tu n'en croiras pas tes oreilles. C'est plutôt complexe comme bête. Mais... il marqua une pause, me fixant incrédulement. Où sont les autres?
- Je...je suis...j'étais partie à ta recherche. Je baissai les yeux, terriblement gênée, sentant mes oreilles devenir écarlates.
- C'est vrai?
- Bien...oui. Je m'inquiétais beaucoup. Mais on dirais que c'est toi qui m'a trouvée finalement.
Il rit un peu. Je ne pouvais pas voir son visage comme d'habitude dù à la noirceur mais j'aurais juré qu'il avait rougi.
- Qui sont-ils, ceux que tu as rammenés? Demandais-je, pour rompre le silence gênant qui s'était installé entre nous.
- Mon petit frère et ma mère. Nous habitons au village. Je ne pouvais les laisser seuls. Désolé d'être parti sans rien dire mais j'ai présumé que vous m'empêcheriez de partir seul.
- Et ton père ?
- Il...n'a pas réussis à terminer le trajet. Il est mort il y a environ deux heures. Un gros zombies sans bras lui a fait une jambette et s'est jeté sur lui. Il y a une énorme meute de zombies autour du dépanneur.
- Oh, je suis désolée. J'avais réussie à empirer la conversation en touchant un sujet sensible. Mais Tom ne semblait pas ébranlé du tout. C'était comme si il s'en fichait. Par contre, son petit frère derrière lui éclata en sanglots.
- Ce n'est pas ta faute. Il faudra seulement faire attention. Ils se dirigeaient vers l'ouest.
- Attends. Tu as dit que tu es allé au dépanneur du village? Alors nous sommes proches ?
- Oui, à environ quatre heures de marche. Bonne nouvelle non?
- Mais... mon père était-il là? Il a dit qu'il nous y attendrait tu te souviens?
Je vis Tom baisser les yeux. Il mit sa main sur mon épaule et dans un chuchotement murmura: « Il n'y avait plus personne au dépanneur. Du moins, plus aucun humain. Je suis navré. »

Des larmes envahirent mes yeux sans que j'aie le temps d'encaisser la nouvelle. Mon but, ma raison de continuer et de combattre était disparue. J'avais guidée une troupe de gens qui comptaient sur moi vers nulle pars. Des personnes étaient mortes pour atteindre mon propre but. J'étais égoïste. J'étais une terrible personne. J'aurais dû savoir que c'était impossible. J'aurais du savoir, du moment ou mon père avait arrêter de répondre à mes messages. Puis, je sentis des bras s'enrouler autour de moi. Mon visage se retrouva coller contre une forte poitrine masculine, mes larmes coulant le long de mes joues. J'étais si peinée, si détruite de l'intérieur, mais si heureuse à la fois...

PLUS DE CHAPITRES À VENIR ÉTANT DONNÉ QUE NOUS AVONS ATTEINT 1K DE LECTURES !!! MERCI DU FOND DU COEUR, NOUS VOUS ADORONS !

~Jemma ~
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73 HeuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant