La forêt

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Chapitre 9

Voyant que ne me sentais pas bien, Jess me serra l'épaule. Elle arrivait toujours à détecter les pensées que j'avais, ou simplement mon état mental en général. Effectivement, une migraine atroce s'attaquait maintenant à mon cerveau. Jérémy nous laissa quelques secondes avant de lancer: «Aller, les filles, on a pas de temps à perdre.» Nous hochâmes la tête piteusement et nous avançâmes plus loin sur le terrain de l'école. Essayant d'éviter de marcher sur des marres de sang ou autres déchets organiques, nous descendîmes la petite côte qui emmenait au derrière de l'école, où se trouvais le cabanon. Nous devions marcher beaucoup plus lentement qu'à l'ordinaire, contournant les zones de crimes tout en restants extrêmement vigilants. Malyna nous retardais beaucoup, encore secouée de faibles sanglots. Raph arriva le premier à la porte, qui était verrouillée. Je me proposai pour la forcer avec mon pied de biche. Je le coinçait ou la poignée et essaya de faire un mécanisme de levier, pour arracher la poignée. Mais il me manquait de la force et ma tête tournait de plus en plus. Quelqu'un s'approcha de moi pour m'aider. Une main effleura mon bras. Deux mains se posèrent sur le pied de biche, à côté des miennes. Je sentis un souffle chaud dans mon cou. Un léger parfum agréable vînt me chatouiller les narines. Je fixai les mains. C'était celles qui m'avait redonnées mon agenda. Mes poumons arrêtèrent de fonctionner pendant un instant, et je luttai pour reprendre mon souffle. Sans aucune idée de ce qui arrivait, je sentis mon poids se faire soulever de terre et perçus un léger déclic à travers ma respiration saccadée. La poignée avait cédée. Aussi vite qu'elles étaient arrivées, les mains disparurent et la chaleur dans mon cou fit de même. L'odeur nauséabonde de décomposition revint, le parfum doux étant parti. Mes épaules tombèrent sous le poids du pied de biche que je tenais, mais que je ne soulevait plus de ma propre volonté quelques secondes auparavant. J'entendis Jess ricaner dans mon dos. Comme si de rien était, Raph m'écarta et ouvrit la porte. Nous entrâmes dans la petite remise, éclairée seulement par les faibles rayons de soleils qui réussissaient à percer au travers des fenêtres sales. Nous étions vraiment content de voir qu'a l'intérieur, une multitude d'armes nous attendaient. Jess fût la première à s'approprier une arme. C'était un sécateur qui servait autrefois à couper les branches mortes des buissons à l'entrée de l'école. Malyna, elle, s'appropria d'une barre de métal qui traînait dans un coin. Malheureusement, Tom et Raph ne trouvèrent rien pour ce défendre. Nous décidâmes donc de faire une dernière tournée de l'école. Maly eut une idée. Dans l'école, il y avait un bac d'objets perdus et elle pensait peut être y trouver qulque chose. Nous traversâmes à nouveau la pelouse jonchée de débris humains pour entrer par la sortie de secours. Elle avait bien raison, un bâton de baseball traînait dans le fond du bac et c'est Raph qui s'en chargea. Mais nous n'avions toujours rien trouver pour Tom. Après mûres réflexions, nous décidâmes de partir malgré le fait que Tom n'avait rien pour ce protéger, car le reste du groupe pouvait le faire à sa place et peut être que sur le chemin, nous trouverions quelque chose d'intéressant. Traversant pour la troisième fois la cours de l'école, Raph et Jérémy assommants quelques zombies au passage, nous fîmes un long détour par la forêt pour contourner la masse d'infects qui se balançaient dans le stationnement. Jérémy passa à la tête du groupe, suivit par Raph, Jess, Malyna, moi et Tom. Le fait qu'il soit dans mon dos me stressait, mais me plaisait en même temps, du à l'odeur agréable qu'il dégageait, et à sa respiration essoufflée qui me berçait et me rassurait. Nous passâmes par une zone broussailleuse de petits sapins mêlées aux ronces qui nous écorchaient les vêtements. Le chandail blanc de Raph était taché de sang, mais aucun de nous ne savait si s'était celui des infectés qu'il avait combattus ou le sien. Nous gardions l'école en vue, se promenant en bordure de la forêt. Mais certaines zones moins tentantes nous forçaient à aller plus profondément dans les abîmes végétales, pour ensuite revenir en sécurité, là ou nous étions surs de ne pas nous perdre. Comme nous progressions bien dans la forêt, nous décidâmes de continuer à passer par là car nous avions toujours peur que la masse de zombies se déplace dans la rue. Après une bonne quinzaine de minutes, Jérémy, toujours à la tête du groupe, nous fit signe d'arrêter. Devant nous, un grand bosquet bougeait. Nous retînmes notre souffle. Une énorme masse noire s'extirpa des buissons, poussant un hurlement de rage. La créature s'approcha de nous comme à l'aveuglette, heurtant des arbres au passage. Jess et Malyna étouffèrent une expression d'horreur. Devant nous se tenait un gigantesque ours, mais il n'était pas normal. Ses yeux noirs roulaient dans leurs orbites à une vitesse folle. Il avait des plaies ouverte, suintantes de pus et sang, pareilles à ceux des zombies. Ses lèvres étaient d'un rouge éclatant, comme si il venait de mordre dans quelqu'un. Ce qui était probablement le cas.
Jess se retourna vers moi et je dus lire sur ses lèvres. Je hochai la tête. C'était bel et bien un ours infecté.

Ça va aller mal pour eux si les animaux aussi sont atteints du B73... la suite à venir prochainement!
Bisoux 😘
~Jemma~

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