Épuisement

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Chapitre 14

Je commençai a greloter. La fine pluie froide avait réussie à venir à bout de mes vêtements. J'étais encore habillée en conséquences pour une journée d'école d'été, mais mes minis shorts étaient déchirées à plusieurs endroits et mon Tee-shirt était plus mouillé que le sol. La semelle de mon soulier droit commençait à se décoller tranquillement. Mes cheveux me tombaient dans les yeux. Mon estomac me poignardais, et ma langue sèche devenait pâteuse dans ma bouche. Malgré tout, je continuai d'avancer. Je ressentais que Tom avait besoin de moi. Je trébuchai sur une racine et me retrouvai par terre. J'essayai de me relever mais tout les muscles de mon corps protestaient. J'était engourdie de partout. Ma tête se mit à tourbillonner et  ma vision se brouilla. Les arbres autours de moi devinrent picotés de rouge. Je fermai les yeux et les rouvrit mais les arbres devinrent bleus. Je les refermaient, massant mes tempes endolories. Rien à faire. Tout à coup, tout devint noir.

Quelqu'un m'agrippa la cheville. Je repris conscience. Il faisait noir, une brise fraiche me donna un frisson. La pluie avait cessée. Avais-je dormie toute la journée? Je me retournai pour voir ce qui empoignait ma jambe. Je regrettai tout de suite d'avoir regardée. Un horrible monstre, un zombie à un stade que je n'avais jamais vue s'efforçait d'agripper ma cheville avec ses trois doigts restants. Il avait des yeux blancs injectés de sang, qui me fixait gourmament. Il ne portait plus rien mis à pars une chaussette qui devait être blanche avant d'être giclée par le  sang et la boue. Un énorme trou était présent dans sa cage thoracique, ce qui me donnait une belle vision de ses organes internes qui en ressortaient. J'eu un haut le coeur. Sa peau était parcourue de cloques virées au jaune insalubre. De plus, quelques zones de son visage tournaient vers le vert. Je n'avais aucune idée si c'était un enseignant à l'école ou si j'avais parcourue assez de terrain pour que les infectés n'appartiennent plus à l'école. Je retirai ma jambe d'un coup sec, mais à ma plus grande horreur, ses trois doigts maigrichons restèrent accrochés à ma cheville et tout son bras se déboita. Je tirai encore un bon coup, et tout son membre se détacha de son corps, provoquant une coulée de sang maculé de brun. Je poussai un cri d'effroi. J'empoignai mon pied de biche qui se reposait à mes côtés et frappa vigoureuse la tête de mon agresseur avec une force qui n'était pas la mienne. Ses yeux se révulsèrent et, après un grognement mécontent, il s'affaissa sur le sol a mes côtés. Je retirai son bras de ma jambe, qui portait des ecchymoses là où il m'avait agrippée. Je n'eu même pas le temps de reprendre mon souffle que trois de ses semblables sortirent de nulle part. Apparement, mon cri de frayeur avait alerté ses amis, qui semblaient tout aussi affamés. Une "femme" et deux "hommes" zombifiés s'avançaient vers moi en échappant une plainte grave. Je me mis à courir dans l'autre direction. Mais à mon plus grand effroi, j'entendis des pas précipités derrière moi. Je me retournai et vis les trois infectés qui couraient maladroitement vers moi, la bouche ouverte. Je repérai un grand pin aux branches basses. Comme j'avais un assez bon écart avec les zombies, je me hissai dans l'arbre et commençai à grimper le plus haut possible. À environ trois mètres du sol, les branches commencèrent à s'amincir et je fut prise d'un vertige. Je m'assis sur la dernière des grandes branches, les pieds pendouillants dans le vide, sachant que les zombies ne pourraient m'atteindre. Mais je ne savait pas combien de temps ils pourraient rester là. J'étais prise au piège comme un chat haut perché.

Soudain, j'entendis un bruit de pas de course, mais qui allait bien plus vite que le rythme des zombies. Je plissai mes yeux pour distinguer la silhouette qui sortait de la masse noire des arbres. Des cheveux éclaircis. C'était Tom. Mais il n'était pas seul. Un petit garçon blond le suivait, tenant la main d'une femme à la carrure maigrichone. Il était aller chercher sa famille.

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~Jemma~

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